La balle ne s'est pas ennuyée lors de cette compétition qui mène vers la Coupe d'Algérie. Elle est traitée comme une «reine». Certains joueurs retrouvent, comme par enchantement, le calme qu'exige ce sport roi. Ils courtisent cette balle ronde pour l'envoyer se reposer au fond des filets. Les entraîneurs eux, font valoir leur compétence, leur savoir faire et leur technique via leurs joueurs. C'est un autre combat sportif qu'ils se livrent, pour ne pas dire un match dans un match. C'est dire que joueurs, entraîneurs, arbitres et supporters s'engagent, chacun à son niveau, pour se trouver une place à l'ombre de cette coupe d'Algérie. Les week-ends s'enchaînent et déchargent leurs pressions, leurs calculs, leurs pronostics, leurs défis et enfin leurs joies et leurs émotions. La dose prescrite pour ces rencontres est souvent dépassée, notamment lorsque du haut de la tribune officielle, le sectionneur national faisant indirectement partie du jeu, domine le terrain et note le ou les meilleurs acteurs. Les conséquences sont positives à plus d'une balle. On remarquera que les gardiens habitués à engueuler leurs collègues après une menace sur leur territoire, se taisent, deviennent calmes, applaudissent même. Quel agréable changement, comme si rien ne s'est passé. Bizarre, ce type de comportements. Tout cela pour le plaisir des yeux d'une personne non pas des supporters. Merci monsieur d'être présent et surtout soyez souvent sur les terrains pour que notre sport change d'habit, soit le sport tant espéré et tant réclamé. La sportivité est de retour, diront certain, mais juste le temps d'une coupe ou le temps d'une présence du sélectionneur national. L'autre réaction qualifiée souvent de «voyou» par des supporters énervés, est celle de quelques joueurs qui se plaisent à faire du cinéma, à se tromper de terrain pour développer ou affiner leur comédie. On ne tombe plus souvent, on se relève vite, on ne se bouscule plus vers l'arbitre pour lui faire apprendre son métier, montrer ses biceps ou aligner des réclamations accompagnées de faits et gestes méchants. Les joueurs qui, de toutes les façons, sont censés savoir qu'en acceptant de pratiquer un sport donné dans un cadre bien déterminé, ils ont dû en accepter les règles et sont de ce fait soumis au règlement le régissant. Un de nos confrères marocains écrivait il n'y a pas longtemps, «les dirigeants et entraîneurs ne sont-ils pas censés donner l'exemple et servir de modèle à leurs joueurs en premier, mais aussi à l'image du club ou du sport auxquels ils s'identifient ? Les uns et les autres sont également censés être assujettis aux mêmes lois et règlements que les joueurs. Il y a donc moyen de mettre hors d'état de nuire ceux, parmi eux, qui empêcheraient le sport d'être conçu comme il doit l'être avec les nobles valeurs qu'il est, de facto, appelé à véhiculer». Ces derniers week-ends étaient une parfaite démonstration de nos joueurs qui savent enfin, après la faute sifflée, poser calmement la balle et s'excuser auprès du joueur. Quelle belle sportivité. Merci Dame Coupe de nous offrir ce beau spectacle et encore une fois merci pour votre présence à de pareils rendez-vous Monsieur le sélectionneur, c'est court, certes, mais c'est important pour nous tous, de comprendre que nos joueurs peuvent proposer d'autres facettes de jeu plus sympas. Dans ce monde sportif, il y a les annonceurs qui, eux aussi, redoublent de stratégies pour s'accaparer tous les espaces, y compris ceux des maillots et les épaulettes de nos arbitres. Mais vous ne trouverez pas un seul message qui appelle au calme et à l'arrêt de la violence… Pourtant, on a l'impression que les logos portés sur les dossards est un signe de mobilisation de tous, autour de ce sport. Alors, sponsor ou mécénat, la question n'est pas encore posée. La dernière partie est caractérisée par nos arbitres. Il y a beaucoup à dire. Tout le monde a remarqué que des signes manifestes d'exagérations se font distinguer. On siffle pour des fautes pas méchantes et à travers elles, on casse de belles actions, donc de belles combinaisons de jeu engagées par des joueurs qui veulent rehausser le niveau de la rencontre. Dommage, regrettable que des phases, d'excellentes phases de jeu, ne soient pas remarquées par cet arbitre qui au lieu d'encourager le jeu, préfère se distinguer par ses sifflets. La formation des arbitres revient une fois de plus sur le terrain et cela ne peut que redonner force et forme à ces maîtres des terrains de football. A défaut de contourner le vent, ne faudrait-il pas faire tourner la voile ?
