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La géopolitique rythme la mission de Kofi Annan
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 04 - 2012

En acceptant le plan de Kofi Annan pour le règlement de la crise syrienne, Damas met de nouveau les Occidentaux, certains régimes du Monde arabe et la Turquie devant leurs responsabilités.
Cela concerne la fiabilité et de la crédibilité de leurs engagements à soutenir les efforts de l'ex-secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, après sa désignation au poste de médiateur de l'ONU et de Ligue Arabe pour le règlement de la crise syrienne. Si le plan d'Annan fait état de l'arrêt des violences et des opérations armées d'où qu'elles viennent, la constatation et la vérification de l'arrêt des violences en Syrie ne se seront pas tâche facile. Des voix continuent d'appeler à «armer l'opposition syrienne» en réponse aux «SOS» lancés par le Conseil national syrien (CNS) de Bourhan Ghalioun. Si tout le monde s'accorde à rappeler pertinemment le rejet de toute ingérence militaire en Syrie, le CNS persiste par le biais de ses membres, et notamment son président, à soutenir l'action armée en Syrie. La rencontre d'Istanbul sur la Syrie, à laquelle Kofi Annan, la Russie et la Chine n'ont pas pris part, était en contradiction avec l'objectif de la mission assignée au médiateur de l'ONU. A ce propos, la représentante américaine au Conseil de sécurité, Susan Rice, a fait des déclarations à la presse à l'issue de l'exposé devant les membres du Conseil de sécurité de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie. Rice a soutenu que «l'expérience passée nous amènerait à être sceptiques et à craindre qu'au cours des prochains jours, au lieu de voir une baisse de la violence, nous assisterions à son escalade». Ce qui renseigne amplement sur la portée de la seconde rencontre des «Amis» de la Syrie tenue à Ankara, et les appels du CNS et des responsables turcs sur l'urgence de dégager «des corridors humanitaires». Ceci étant, si Kofi Annan a réaffirmé son rejet de toute ingérence militaire dans la crise syrienne, il n'en demeure pas moins que certains aspects de sa mission demeurent flous. L'absence d'appels conséquents et effectifs à l'adresse des groupes armés en Syrie et du CNS à se souscrire à la mission de Kofi Annan est une donne importante, d'autant plus que c'est suite à l'échec de l'adoption de résolution sur la Syrie par le Conseil de sécurité à deux reprises face au double veto sino-russe que l'alternative Annan s'est dégagée. Les réformes engagées par Damas, principalement l'adoption d'une nouvelle Constitution et la tenue prochaine de législatives illustrent la volonté et la capacité du peuple syrien à s'épargner des lendemains incertains. Ce qui n'est pas des moindres au vu des visées de capitales occidentales, principalement Washington, Londres et Paris. Toute instabilité d'ordre politique ou sécuritaire en Syrie est en premier lieu profitable à Israël, l'allié stratégique de Washington dans cette région. En second lieu, faire durer la crise syrienne vise à freiner l'émergence, en cours d'ailleurs, des nouveau rapports internationaux mettant fin à l'hégémonie américaine héritée au lendemain de la chute du Mur de Berlin. Devant le Conseil de sécurité, lundi, Annan, dans son exposé, a précisé que «les autorités syrienne sont prêtes à entamer immédiatement le retrait des forces gouvernementales et à garantir que ces forces ne retournent pas dans les zones peuplées». Par la voix de Susan Rice, les Etats-Unis affirment encore une fois que ces «engagements» de Damas «ne valent que par des actions et non par des mots», tout en faisant fi des conséquences induites par la persistance des groupes armés à poursuivre leurs opérations en Syrie. Rice s'est contentée de déclarer devant le Conseil de sécurité que l'envoyé spécial adjoint, Nasser Al-Kidwa, a eu des échanges «constructifs avec l'opposition syrienne» dimanche dernier à Ankara, durant lesquels il a invité le CNS «à cesser les opérations dans les 48 heures et ce, suivant la cessation complète des hostilités par le gouvernement». Par ailleurs, les appels invitant la cessation de déclarations pour «armer l'opposition», dont du Qatar et de l'Arabie Saoudite n'étaient pas à l'ordre du jour dans les propos de Susan Rice. Ce qui illustre amplement la suite à donner à la mission de Kofi Annan, dont la perspective de déploiement d'une force onusienne en Syrie, à l'exemple de celle déployée au Sud-Liban. La présence de groupes armés en Syrie «infiltrés» selon les responsables américains par «des éléments terroristes d'El-Qaida» ne sera pas sans conséquences dans ce cas-là. «M. Annan a demandé au Conseil de sécurité de soutenir l'échéance du 10 avril et vu l'urgence de la situation, de commencer à envisager une éventuelle mission de supervision de l'ONU», a soutenu Susan Rice. Et de préciser que dans l'ensemble, les membres du Conseil avaient exprimé leur «volonté d'examiner» la proposition de M. Annan concernant une mission onusienne.

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