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L'illégalité inspire le rejet de Ross par Rabat
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 05 - 2012

Dans son rapport remis avril dernier au Conseil de sécurité, M. Ban avait dénoncé les obstacles posés par le Maroc à la Minurso. Il est souligné que le principe de neutralité de la Minurso «est, depuis de nombreuses années, compromis par le Maroc».
Rapport du secrétaire général de l'ONU adopté à l'unanimité par le Conseil de sécurité qui a vu son adoption de la résolution 2204 appelant le Polisario et le Maroc «à poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l'ONU», à savoir M. Christopher Ross. Des négociations précisent la dite résolution «sans conditions préalables en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental dans le contexte d'accords conformes avec les buts et principes de la Charte des Nations unies». C'est ce qui semble avoir fait réagir le Palais royal, jeudi dernier, par son annonce de retrait de confiance à Christopher Ross, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental. Si la réaction de Rabat est dictée par la nature même de tout système colonial fondamentalement en opposition avec le droit légitime des colonisés, par cette décision le Maroc s'érige de ce fait contre les textes et les principes de la Charte des Nations unies. Rabat en comptant sur ses alliés dans sa colonisation du Sahara Occidental, notamment la France , espérait voir des manœuvres significatives de la part de Paris amener Ross à promouvoir la realpolitik comme approche dans sa mission et par conséquent en piétinement des textes et des principes de la charte onusienne. Ce qui n'a pas été la voie empruntée par, Christopher Ross, depuis sa nomination en janvier 2009 au poste d'envoyé personnel de Ban Ki Moon pour le Sahara Occidental. Ceci a été illustré, via son rôle qui lui a été confié par l'ONU, au cours les différents rounds que Ross a dirigé et supervisé entre le Front Polisario et le Maroc. Par cette décision de Rabat, le Maroc vient de révéler amplement l'acteur principal à l'origine de l'absence d'avancées significatives à l'issue de chaque round formel ou informel tenu entre les deux parties précitées sous les auspices onusiens en la personne de Christopher Ross. Le Front Polisario, le représentant légitime et unique du peuple du Sahara Occidental reconnu par l'ONU, exhorte celle-ci à œuvrer à l'application du droit international pour le Sahara Occidental, question de décolonisation inscrite à l'ONU depuis 1966. Au sein de l'institution onusienne, le Maroc dans son conflit avec le Front Polisario prône depuis 2006, une solution «d'autonomie» en opposition fondamental du droit international selon les textes et l'esprit de la Charte de l'ONU. Ce qui a été pour rappel à l'origine de la démission du prédécesseur de Ross à ce poste, en l'occurrence James Baker qui a jeté l'éponge en réaction au refus de Rabat à se souscrire et à se conformer au droit international. Le Palais royal en annonçant son retrait de confiance de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental enfonce le statu Quo qui a été débloqué par Ross depuis sa nomination par Ban Ki Moon à ce poste. La décision marocaine à l'encontre de Ross intervient en réaction à la mission de dernier, que Rabat qualifie de «partiale et déséquilibrée» et que «les comportements contrastés de M. Ross», selon le Palais royal «s'écartent des grandes lignes tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité». Lignes portées pour rappel dans les différentes résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental, sur la base de l'application du droit du peuple du Sahara Occidental à un référendum d'autodétermination. Ce qui n'a pas été apprécié par la monarchie marocaine qui a vu la primauté du droit international toujours en première ligne pour toute voie de solution au conflit. Aussi l'expression de Ban Ki Moon de ses regrets de voir que les «entraves» marocaines empêchent la Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara Occidental (Minurso) ses obligations, d'honorer son mandat et ce, de «manière crédible» dans les territoires sahraouis occupés, n'a pas été pour conforter Rabat dans sa colonisation. Il est utile de noter que si Rabat a annoncé son retrait de confiance à Ross ceci semble plus être une invitation à certains membres du Conseil de sécurité à faire preuve de plus d'actions de soutien dans sa colonisation du Sahara Occidental. La France étant au premier rang des soutiens de Rabat dans sa colonisation des territoires sahraouis sur fond de son passé colonial à travers le monde et de ses intérêts géostratégiques est invité par le Maroc à peser plus. Rabat soucieuse des conséquences avérées et celles à venir induites par les mutations en cours dans les rapports internationaux dont l'émergence de nouveaux Etats et pôles de puissances n'ignore pas le recul du rôle de la France sur la scène internationale. En manœuvrant par son retrait de confiance de Ross, Rabat aspire à moyen terme à gagner du temps sans perdre de vue sa perspective d'opérer le fait accompli de l'application de son autonomie. Deux éléments ayant toujours caractérisés la gestion de la politique de Rabat dans sa colonisation du Sahara Occidental, notamment depuis le cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario, en 1991 sous les auspices onusiens en prévision de la tenue d'un référendum d'autodétermination. Ceci étant, si de part le monde tout le monde s'accorde à discourir sur la promotion et le respect des doits de l'Homme, dont l'ONU, celle-ci est plus que jamais interpellée à assumer et assurer sa mission et ses obligations engagées en direction du peuple du Sahara Occidental depuis 1966 et réitérée depuis 1991. Ce qui a été au cœur de la déclaration du responsable de la Minurso, M. Hani Abdelaziz, soulignant dernièrement la disposition de la mission qu'il dirige à appliquer «rapidement» la mise en œuvre des décisions du Conseil de sécurité. Précisant à ce propos en vue de «concrétiser le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», a soutenu Hani Abdelaziz.

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