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«Promenade des Anglais et désinvolture des autorités»
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 05 - 2012

La British Broadcasting Corporation, c'est-à-dire la chaîne de télévision anglaise télédiffusant en langue arabe, qui s'est déplacé dans la wilaya de Mascara la semaine dernière, a mis à nu les fausses promesses des autorités concernant la situation calamiteuse des prétendants à un logement décent.
Le journaliste et le cameraman de la BBC, qui se sont rendus dans la daïra de Sig, distante d'environ une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu où ont défilé devant la caméra anglaise une dizaine de laissés-pour-compte, squattant une ancienne manufacture de coton désaffectée. Difficile, comme dit l'un des témoins au cours de la réalisation de ce documentaire poignant, qui d'ailleurs a été passé à l'écran durant la soirée du samedi 20 du mois en cours, où les images tuent l'imagination, de survivre dans un décor de mort lente. Presque un quart d'heure durant, défilent devant la BBC, une cohorte de femmes, d'enfants et autres pères de famille, filmés de près par une caméra qui scrute le moindre battement de paupières ou tremblement de lèvres ou de voix. Ils se sont élevés pour crier leur mal-vivre, la hogra et l'incompétence des autorités dans la wilaya de Mascara, et ce, dans la question de la prise en charge de la population anéantie par des promesses chimériques. Dans ce décor hallucinant qui s'apparente à une véritable décharge, activent dans la douleur environ une quarantaine de familles qui cohabitent avec des rats, des serpents et autres animaux dangereux, sans oublier les odeurs suffocantes et nauséabondes des détritu à même le sol. L'enregistrement du reportage réservé à la wilaya de Mascara et consacré principalement aux indigents de seconde zone de la daïra de Sig, parqués derrière des immondices, diffuse cette imperfection de l'Etat-providence où l'on met plus de temps à habiter qu'à construire, et ils sont des milliers à attendre. Dans ce cadre bien précis, on peut raisonnablement s'interroger sur l'efficacité des politiques de la ville menées depuis un certain temps. La crise touche les demandeurs comme les postulants. Ce qui a entraîné le développement d'une offre alternative, en réalité un cache-misère fragile et dont les limites ne sont plus à démontrer. Les aberrations, lenteurs et malfaçons flagrantes dans la réalisation des travaux — à l'exemple de ce qui a été fait dans la wilaya de Boumerdès — sont devenues monnaie courante dans la wilaya de Mascara. C'est le fait de promoteurs et autres entrepreneurs qui ont pignon sur l'administration, des intouchables, solidement appuyés par des cols blancs. Des spécialistes font état de «mauvais béton après carottage», sans que les services concernés n'interviennent fermement dans ce qui se fait comme bricolage dans le bâtiment et autres travaux publics au niveau de la wilaya de Mascara. Le CTC, un organisme qui se respecte, doit normalement faire stopper ces dérives à outrance ou des pseudo entrepreneurs qui sévissent en toute impunité, et dont le blanchiment d'argent de la drogue n'est plus à démontrer, se sont avérés en fin de compte de la poudre aux yeux. Dans ce même contexte navrant, la majorité des entrepreneurs qui ont été écartés des projets de logements sociaux attribués à des cercles très restreints, diront en ces termes : «Oui pour les offres moins-disantes, à condition que les éléments du CTC et autres organismes privés sont mis dans le bain pour procéder à des contrôles inopinés sur des chantiers qui en disent long.» Tout le monde dans la wilaya de Mascara est au courant de ce qui se passe dans l'un des plus juteux marchés publics. Des logements sont octroyés aux entreprises les plus généreuses. Ce qui fait légion à Mascara, c'est de voir que les entreprises les moins consciencieuses sont, paradoxalement, les plus protégées. L'urgence, c'est surtout une commode invention des décideurs pour légitimer la très peu «vite fait, mal fait» et l'on verra plus tard, la non-concertation et finalement l'arbitraire de la soustraction et l'addition dans les logements sociaux et autres participatifs. C'est un rouage du système, la faute n'est pas sienne, elle appartient à un défaut du système local, lequel est censé incarner la morale et la justice sociale. Une inadaptation croissante et dramatique de l'offre de logement, décalée par rapport aux autres wilayas, à l'exemple de Mostaganem, Sidi Bel Abbès et Tlemcen. En plus, personne y compris les autorités ne sont au courant de ce reportage saisissant. D'ailleurs, les autrorités se sont muées dans un silence absolu, et on se demande dans ce contexte déloyal, quel aurait été son «sort» si cela avait été un un journaliste ou correspondant local qui avait risqué de mettre le doigt sur l'abcès de l'oligarchie de la wilaya de Mascara. Une affaire de linge sale à laver en famille aux ministères de l'Intérieur et de la Communication. (Nous y reviendrons).

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