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Le beau voyage cinématographique
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 05 - 2012

A mi-parcours de la compétition, le Festival du film international de Cannes continue à nous embarquer pour un beau voyage dans les cinémas du monde. Où commence le Festival de Cannes ?
Pour beaucoup, il débute dans le parking de l'aéroport de Nice, sur le quai 3 précisément, d'où part la navette qui relie l'aéroport à Cannes. Prise d'assaut par une foule où se mêlent des festivaliers cannois encombrés de valises, des touristes à sac-à-dos et des autochtones bronzés, la navette est pleine à craquer. On entend des brouhahas et des clameurs de joie. Au fil de la traversée, on découvre des trésors surprenants, des paysages à vous couper le souffle, étonnante Côte d'Azur ! Derrière cette image prestigieuse de villégiature pour stars, attirante pour certains, rebutante pour d'autres, Cannes est aussi une ville plus que millénaire aux vieilles pierres chargées d'histoire. Dans cette 65e édition se côtoient, la moue triste de Nanni Moretti, président du jury (décoré, hier, par le ministre de la Culture Aurélie Fillipette) de la légion d'honneur, le drame où se mêlent violence et superstition. D'un côté, un western d'«hommes sans loi» au temps de la prohibition de John Hillcoat. De l'autre, le destin tragique d'une orpheline dans un monastère roumain, Au-delà des collines de Cristian Mungier. A Cannes, la compétition voyage d'un bout à l'autre de la planète. Au Kenya, sur les pas d'une ronde viennoise et dans la Naples populaire, pour un rêve fou autour de la télé. Avec Paradis : Liebe, présenté en compétition, l'Autrichien Ulrich Seidl parle du tourisme sexuel. Voilà quelques années, Laurent Cantet l'avait déjà fait avec Vert le Sud. La différence, c'est que Seidl est un cinéaste frontal, il dit et montre les choses de face : des corps masculins kenyans à louer pour femmes occidentales. Dans ce film, des femmes riches s'offrent un voyage pour aller exploiter des jeunes africains. Mais la relation homme-femme est toujours problématique dans la vie, qu'elle soit sexuelle ou affective. Avec Reality, seul film italien en lice, l'Italien Matteo Garrone qui avait remporté en 2008 le Grand Prix à Cannes pour son puissant Gamorra sur la mafia napolitaine, explore cette fois un autre aspect sombre de la société italienne. Garrone construit une comédie qui vire à la tragédie, parce que comme l'avait prophétisé Pasolini, la télé rend fou. Reality est l'histoire d'un père de famille hâbleur, poissonnier et amuseur à ses heures jusqu'à ce qu'il se porte candidat à une émission de téléréalité qui ressemble comme une sœur à Loft Story d'autrefois sur M6. Le Festival de Cannes aime aussi les films choc, mais ce n'est jamais une garantie de les voir ensuite au palmarès. Il n'en va pas tout à fait de même du film de Jacques Audiard, De Rouille et d'Os, qui s'impose comme un candidat sérieux. Audiard a ouvert le bon français dans la compétition avec un drame de temps de crise qui porte en lui les beautés de la rédemption. Mariou Cotillard et Matthies Schoeuarets sont superbes. De Rouille et d'Os est le titre d'un recueil de nouvelles de Craig Davidson. Il a été tourné à Antilles et raconte une marche vers la lumière, une sorte de renaissance de l'homme en question, mais aussi de la jeune femme qu'il rencontre, dresseuse d'orques dans un parc d'attractions. Victime d'un accident lors d'un show aquatique, elle est amputée des deux jambes. L'un et l'autre vont se découvrir, s'épauler, se sauver, s'aimer. Par des intrigues annexes et des péripéties inattendues, le cinéaste ménage en permanence la surprise conservant au film son intensité dramatique. Tout en frôlant en permanence le mémo, il réussit à ne jamais y tomber. Le difficile Post-révolution égyptienne après la bataille, projeté jeudi en compétition, d'après l'Egyptien Yousri Nasrallah est le seul film véritablement politique à Cannes. A travers la rencontre d'un homme et d'une femme que tout oppose, le cinéaste plonge dans les changements trop lents ou effrayants de la révolution égyptienne. Bien sûr, le propos est intéressant puisqu'il est question du printemps arabe et des manipulations du gouvernement. Moubarak pour amener des cavaliers et des chameliers de Zazlet, une petite communauté au pied des pyramides de Gizeh, a créé des heurts sur la place Tahrir… mais le film s'encombre d'une love story et on imagine qu'un bon documentaire aurait ici bien fait l'affaire. Du coup, un soupçon de polémique affleure. Yousry Nesrallah a créé le buzz du jour en indiquant qu'il ne voulait pas que son film soit vendu à Israël. Car il estime que ce pays n'est un pas un allié de la révolution égyptienne. Palme d'or 2009, l'Autrichien Haneke a présenté dimanche en compétition officielle son nouveau film Amour. La Croisette a salué à cette occasion Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant, de retour à l'écran après 14 ans d'absence ; dans Amour, Haneke développe une œuvre sublime et grave : c'est l'histoire d'un couple octogénaire dont l'existence va être mise à mal par un accident cérébral dont est frappée la femme. Dans ce film plein de pudeur et de délicatesse, Hanek décrie la souffrance de quelqu'un qu'on aime.

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