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Situation socioéconomique après 50 ans d'indépendance politique
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 07 - 2012

Après 50 années d'indépendance en ce mois de juillet 2012, l'économie algérienne se caractérise par 98 % d'exportation d'hydrocarbures à l'état brut et semi-brut et 70 à 75 % d'importation des besoins des ménages et des entreprises qu'elles soient publiques ou privées. Sonatrach c'est l'Algérie et l'Algérie c'est Sonatrach qui a engrangé entre 2000 et juin 2012 environ 560 milliards de dollars et va vers 600 milliards de dollars à la fin de 2012.
Les réserves de change au 1er juillet 2012 sont d'environ 190 milliards de dollars et, selon le dernier rapport du FMI, elles seront de 200 milliards de dollars à la fin de 2012. Puisque selon le rapport du gouverneur de la Banque d'Algérie les intérêts des placements à l'étranger ont été de 4,7 milliards de dollars à un taux d'intérêt fixe de 3 %, pour 2011, il en résulte que plus de 83 % des réserves de change sont placées à l'étranger en grande partie en bons de Trésor américain et en obligations européennes. Le niveau de la dette a été largement épongé par les remboursements anticipés ramenant le principal à un montant inférieur à 4 milliards de dollars. La réduction artificielle tant de la dette extérieure qu'intérieure l'a été non par le travail et la bonne gouvernance mais grâce aux hydrocarbures, fonction des aléas de l'extérieur. Selon les observateurs internationaux, des résultats si mitigés, pourquoi ? C'est le modèle mis en place depuis l'indépendance politique qui trouve ses limites car assis essentiellement sur la bureaucratie et le secteur d'Etat qu'il s'agit de ne pas diaboliser mais de rendre plus performant dans un cadre concurrentiel, car ayant à sa direction de brillants managers, mais soumis aux directives bureaucratiques. Cette politique a marginalisé le secteur privé productif et favorisé les rentes spéculatives. Pour preuve, 40 % de la masse monétaire en circulation via la rente, se trouve au niveau de la sphère informelle et entre 1971 et 2011 plus de 50 milliards de dollars ont été consacrés à l'assainissement des entreprises publiques dont plus de 70 % sont revenues à la case départ montrant que ce n'est pas seulement une question de capital argent mais des limites du fonctionnement du système actuel. Actuellement, depuis surtout le printemps arabe, le gouvernement algérien verse des salaires sans contreparties productives pour calmer le front social. Il n'existe pas de politique salariale claire mais des distributions de la rente. Mais cela ne peut pas durer quitte à aller vers un suicide collectif où une implosion différée. La dépense publique a été de 7 milliards de dollars entre 2001 et 2003, l'enveloppe prévue a été de 200 milliards de dollars entre 2004 et 2009 et le nouveau programme de 2010-2014 prévoit 286 milliards de dollars, dont 130 pour des restes à réaliser des projets non terminés entre 2004-2009 montrant d'importantes réévaluations. Le président de la République a annoncé lors d'un Conseil des ministres durant le dernier trimestre 2011 que 500 milliards de dollars seront mobilisés entre 2004 et 2014 et à ce jour aucun bilan n'a été fait. Mais le fait important malgré ces dépenses colossales est que le taux de croissance moyen entre 2004 et 2011 est de 3 % (le taux d'emploi étant fonction du taux de croissance réel et non fictif) montrant une disproportion entre ces dépenses et les impacts économiques, ce qui se répercute sur la situation sociale qui deviendrait explosive en cas d'une chute brutale des cours des hydrocarbures. L'Algérie peut-elle continuer sur cette voie ? Non et il ya une prise de conscience générale même à l'intérieur de certains segments du pouvoir. J'ai eu souvent à souligner en direction des pouvoirs publics algériens qu'il s'agit d'éviter de dépenser sans compter. En termes de rentabilité financière et tenant compte des exportations, de la forte consommation intérieure et des coûts croissants, dans 15 ans pour le pétrole et 25 ans pour le gaz conventionnel, donc à l'horizon 2025-2030, l'Algérie, qui comptera 50 millions d'habitants, sera sans hydrocarbures. En juin 2012, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a déclaré que la politique socioéconomique a été mitigée et que l'échec est collectif. Le gouverneur de la Banque d'Algérie vient également de tirer la sonnette d'alarme affirmant que l'on ne peut continuer à fonctionner sur la base d'un cours du baril de pétrole de 110-120 dollars (plus précisément 70 pour le budget de fonctionnement et entre 40 et 50 pour le budget d'équipement), quitte à épuiser le Fonds de régulation des recettes au bout de trois années à quatre années en cas d'un fléchissement des cours inférieur à 80 dollars le baril. Quelle conclusion tirer pour l'avenir de l'Algérie ? Je suis confiant car l'Algérie recèle d'importantes potentialités, surtout les compétences humaines, richesse bien plus importante que toutes les réserves d'hydrocarbures mais actuellement marginalisée tant au niveau local qu'à l'étranger, pour surmonter la situation actuelle. Pour cela, outre une profonde moralité des personnes chargés de diriger la Cité, on doit revoir la gouvernance et donc l'actuelle politique socio-économique qui ne peut que conduire à l'impasse, donc à une implosion sociale à terme. On ne saurait ignorer les effets de la mondialisation à la fois positifs mais pervers sans régulation devant insérer les projets futurs dans le cadre de l'intégration du Maghreb, pont entre l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, pour la stabilité et une prospérité partagée de la région. Avec de nombreux experts algériens résidents et non résidents, depuis 2007, nous avons demandé un large débat national au sein d'une structure indépendante non instrumentalisée, ouvert aux forces politiques, sociales et économiques afin de tracer une trajectoire de passage d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des nouvelles mutations mondiales se basant sur des entreprises compétitives qu'elles soient locales ou étrangères apportant une valeur ajoutée au pays. Pourquoi cette proposition ? Pour notre part nous privilégions les intérêts supérieurs de l'Algérie, le dialogue sans exclusive, évitant ainsi le chauvinisme étroit et l'autosatisfaction, vu la dure réalité quotidienne des Algériens, source de névrose collective.

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