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Yamilé Ghebalou à propos de Mouloud Mammeri
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 03 - 2013

L'écrivain, le romancier, l'anthropologue, l'ethnologue et le linguiste Mouloud Mammeri, fut un homme de rupture, n'ayant jamais accepté les amalgames, a indiqué, avant-hier samedi, à Tizi-Ouzou, Mme Yamilé Ghebalou, enseignante à l'université d'Alger. Elle s'exprimait lors d'un colloque scientifique sur l'œuvre de Mouloud Mammeri, organisé par la Direction de la culture en collaboration avec l'Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, sous le thème : «De la Voix à la lettre ou le dialogue des cultures : du particulier à l'universel, du Même à l'Autre à travers Soi».
Dans une conférence intitulée : «Traversée des paroles fondatrices des œuvres de Mouloud Mammeri», Mme Ghebalou a indiqué que l'écrivain a su opérer ce qu'elle a qualifié de «rupture épistémologique» dans ses travaux de recherche pour affirmer sa berbérité, son appartenance à cette culture. Mouloud Mammeri, a-t-elle dit, «a toujours observé une certaine distanciation», à l'égard de celles et ceux qui ne se reconnaissaient pas dans cette culture plusieurs fois millénaire. «Mes points de référence n'étant pas politiques, il est normal, à mon avis en tout cas, qu'un romancier défende les valeurs les plus hautes même si elles ne sont pas immédiatement réalisables. Peut-être que l'homme politique est obligé de tenir compte de je ne sais quoi, de la réalité de l'environnement économique, humain, sociologique, mais moi, je ne suis pas un homme politique. Et en tant que romancier, ce qui m'intéresse, surtout, c'est le destin de l'homme, sa liberté, sa pleine expansion», disait en 1984, Mouloud Mammeri. L'auteur de «La Colline Oubliée», a-t-elle poursuivi, observait, souvent, «le retrait», un retrait producteur, a-t-elle noté comme il a excellé dans «le mélange des genres», et surtout, la pluridisciplinarité, s'imprégnant de la poésie qu'il définit comme étant «un espace ouvert à la créativité, à la réflexion productive», ou encore, comme «un dépaysement fondamental». Mouloud Mammeri a, pour ainsi dire, été un homme de culture qui a touché à tous les genres aussi bien dans ses romans que dans ses essais. Son engagement constituait une «source vivante de réflexion, (...), une protestation de l'intelligence contre la violence», non pas, disait-il, «une sorte d'embrigadement inconditionnel» où «mille voix dociles bêlent à l'unisson la voix de leur maître, quel immense bêlement bien sûr, mais quel bâillement immense». Mouloud Mammeri, a encore affirmé la conférencière, a toujours établi un «lien entre culture savante et culture vécue», grâce, a-t-elle indiqué encore, «à ses travaux de recherche interdisciplinaires» non sans mettre en évidence son «irrédentisme», un irrédentisme pour lequel Mouloud Mammeri, fait-elle remarquer, use de la ruse au sens, précise-t-elle, sociatique, citant une réponse de Mammeri à la question de l'enseignement de Tamazight. «A partir de 1969, il fallait que, chaque année, je trouve un subterfuge pour l'enseignement de Tamazight. A l'époque, j'enseignais à l'université d'Alger un module d'ethnologie. Ce fut par le biais de ce module que j'introduisais Tamazight à l'université, dont l'enseignement fût toléré jusqu'en 1973», disait Mouloud Mammeri. Mouloud Mammeri est né le 28 décembre 1917 à Taourirt-Mimoun à Aït-Yenni en Haute Kabylie. Pendant la Guerre de libération nationale, Mouloud Mammeri a mis sa plume au service de la cause algérienne et rédige des lettres à l'Onu à travers lesquelles l'écrivain met en exergue notamment, la détermination du peuple algérien à s'affranchir du joug colonial. «Les neuf millions d'Algériens sont inégalement engagés dans la lutte, ils peuvent déplorer la rigueur des moyens auxquels un régime inhumain accule les combattants de la libération, ils n'en approuvent pas moins l'idéal et les buts de la résistance. Il faut en prendre son pari : la résistance algérienne, la volonté de libération unanime, le front vraiment national». Les quatre romans de Mouloud Mammeri, «La Colline Oubliée» (1952), «le Sommeil du Juste» (1955), «l'Opium et le Bâton» (1965) et, «La Traversée» (1982), correspondent, lit-on à travers la biographie de l'écrivain, aux quatre étapes capitales de l'histoire de l'Algérie, entre lesquelles viennent s'insérer les récits second-nouvelles et pièces de théâtre : Ameur des arcades (1953), Le Zèbre (1957), La Meute (1976), Le Banquet précédé de la Mort absurde des Aztèques (1973), Ténéré atavique (1981), Le foehn (pièce jouée en 1967), L'Hibiscus (1985), Escales (1987), La Cité du soleil, sortie en trois tableaux (1987).

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