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Les Français vus pas leurs coachs
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 03 - 2013

, Et si un jour, chaque sélectionneur venait à prendre la parole pour faire part de leurs expériences dans les différents pays, où ils ont laissé un bout de leur vie sur les différents terrains de football ou d'une autre discipline ? Ce serait très certainement quelque chose à vivre.
Peut-être que chez nous, cela arrivera, des entraîneurs nous feront part de leur vie aussi d'un club, ce serait intéressant. En attendant, des entraîneurs se sont amusés avec les mots, les qualificatifs et souvent avec des déclarations qui entonnent plus d'un. C'est le cas de Joey Barton, lui qui après une riche expérience vécue à Marseille, décide de livrer ses impressions sur le mental de certains joueurs. De prime à bord, il affirme dans le journal l'Equipe de la semaine écoulée que «les Français n'aiment pas bosser». Le milieu anglais ouvre le bal en pointant du doigt quelques joueurs français qui constituent pour lui, une référence, voire un repère qui permettrait de comprendre comment fonctionnent quelques joueurs. «Ils n'aiment pas se salir. Si tu te fais mal à l'entraînement, pour eux, ça veut dire que tu n'as pas de talent.» Un autre témoignage qui pousse vers la confirmation de ce qui est dit ou de ce qui va suivre. Le directeur sportif du PSG remarquera qu'évoquait «les kilos en trop de Mamadou Sakho et la légèreté des méthodes d'entraînement en France. Le côté donneur de leçons du Brésilien avait irrité, mais la symétrie du discours interpelle.» C'est autour de Philippe Montanier, qui entraîne en Espagne depuis deux saisons de tirer à son tour. Il trouve des joueurs fainéants «à l'entraînement d'une équipe française, c'est toujours trop quelque chose : trop dur, trop intense... A la Real Sociedad, je leur ferais faire un colin-maillard qu'ils ne diraient rien». Notre sélectionneur s'est, lui aussi, mis de la partie et endossera un maillot pour livrer ses impressions. Il précise : «Il y a un côté enfants gâtés. La tactique ? Ça fait mal au cerveau. Le physique ? Il faut faire les efforts. Mais tu ne gagnes pas un match en faisant une promenade. Ceux qui ont le talent viennent aux entraînements pour se faire plaisir : toros, reprises de volée, jeu libre...» Didier Deschamps, quant à lui, aimait souvent répéter à ses joueurs qui présentaient des signes de fatigue à l'entraînement : «Plus tu souffres à l'entraînement, moins tu souffres en match.» Autour du préparateur physique Robert Duverne de vider ce qu'il garde au fond de lui : «A l'OL, j'ai quinze gars qui vont faire de la gymnastique pour s'échauffer avant un entraînement puis du gainage après, sans que je les flique. A Aston Villa (où il a travaillé en 2010), quand je programmais une grosse séance entre deux matchs, des Anglais râlaient aussi.» Mais il concède : «Le dépassement de soi est naturel chez eux. Les Français ont besoin d'un motif pour se mettre minables.» «En France, la veille du match, on fait de petits jeux. A Portsmouth, se souvient Alain Perrin, mon adjoint anglais ne voulait pas parce qu'il y avait des risques de blessure. Nous, on fait les esthètes du jeu. Il y a une hiérarchie implicite amplifiée par les médias qui valorisent davantage les artistes que les besogneux. Les Anglais jouent pour gagner.» Au point de parier plusieurs centaines de livres sur le vainqueur d'un exercice physique à l'entraînement, comme c'était le cas à Liverpool époque Houllier (1998-2004). Un autre professionnel d'un grand club de premier League fait remarquer : «Les joueurs comme Thierry Henry ou Patrick Vieira avaient faim quand ils sont arrivés en Angleterre et ils ont tout fait pour se mettre au niveau. Les jeunes qui viennent aujourd'hui sont déjà dans le confort. La valeur travail se perd un peu.» Il y a quelques jours de cela, nous avons relevé une réaction jugée juste, en l'occurrence celle du manager de Manchester City, Roberto Mancini, qui avait dénoncé la nonchalance de Samir Nasri. «Curieux, tout de même, de constater qu'en règle générale, les joueurs français acceptent plus facilement la concurrence et redoublent d'effort dès qu'ils entrent dans un vestiaire allemand, anglais, espagnol ou italien... A l'image de Yohan Cabaye, qui complète les entraînements de Newcastle avec des exercices dans son jardin.» D'autres sujets plus fâcheux soulèvent la poussière de ceux qui sont montrés du doigt. «En France, on ne nous incite pas à en faire plus, regrette Edouard Cissé, passé par l'Angleterre et la Turquie. Quand j'étais au PSG (entre 1997 et 2007), je voulais faire de la musculation parce que je me trouvais trop filiforme. On m'a tout de suite dit : «Ça va t'alourdir, tu peux te blesser.» Je me suis inscrit en douce à une salle de sport, mais ça s'est su et j'ai dû arrêter.» Un œil sur les voisins français fera découvrir que l'environnement n'est pas aussi facile, une sacrée différence est observée. Les joueurs y travaillent et s'adaptent à toutes les phases de préparation. «Passé de Lyon à Schalke 04 cet hiver, Michel Bastos a, lui, confié à des proches que la charge de travail était bien plus lourde en Allemagne qu'en France. Mais pour Edouard Cissé, qui a pris sa retraite l'été dernier, le problème soulevé par Joey Barton va bien au-delà du football : «C'est sociétal. En France, on fait de la quantité, pas de la qualité. On pointe au bureau, mais on ne sait pas travailler efficacement. C'est absurde, mais c'est presque tabou de bosser.»

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