Les bénéficiaires du lotissement de l'Agence foncière en bordure de l'autoroute Alger-Tizi Ouzou ne savent plus à quelle porte frapper pour faire aboutir leurs revendications. Ces habitants attendent depuis plus de 13 ans maintenant que l'on daigne enfin alimenter les lieux en eau potable, électrifier les habitations, aménager des pistes et créer des espaces verts... En somme doter le site des commodités élémentaires dont manquent les citoyens : «J'habite ici depuis plus de six ans avec ma famille et je n'ai pas d'électricité. Il a fallu que je me la procure par un branchement gràce à un particulier du lotissement phase une à environ 1 000 mètres», affirme un habitant. La Sonelgaz, l'APC, l'Agence foncière sont pointés du doigt par les bénéficiaires qui se plaignent encore du fait qu'ils ne trouvent aucun interlocuteur en mesure de répondre à leurs préoccupations. Ils disent qu'après avoir écrit à l'APC et à la daïra, il se sont vus rétorquer que les problèmes soulevés n'étaient pas du ressort de ces deux institutions. Ils attendent toujours leurs branchements au courant électrique : «La construction d'habitations s'est développée à grande vitesse. De nombreux citoyens ont construit eux-mêmes leurs logements en respectant le cahier des charges. Une fois les travaux terminés, ils ont formulé des demandes pour avoir de l'énergie électrique auprès de la SONELGAZ qui tarde à effectuer les branchements nécessaires. Beaucoup d'entre eux ont décidé d'occuper les lieux et s'éclairent à la bougie et au «kenki». Les propriétaires du lotissement furent tout bonnement orientés vers l'Agence foncière qui ne leur a donné aucune réponse malgré les démarches entreprises auprès de ses services. Actuellement certaines familles se retrouvent malheureusement abandonnées à leur triste sort. En plus du manque de commodités nécessaires à un cadre de vie décent, ces familles vivent dans les ténèbres parce qu'elles ne sont pas alimentées en énergie électrique. «Certains parmi nous sont là depuis quelques années, mais ils n'ont pas d'électricité», nous dira un citoyen. «Des promesses nous ont été données mais rien ne pointe à l'horizon», déclare un citoyen. Pour allumer leurs lampes seulement, ils ont tous recouru aux branchements illicites avec un câblage dépassant parfois les huit cents mètres. «Nous sommes tout le temps soumis à des perturbations. Quand il vente, les câbles se détériorent et nous som-mes contraints de les remplacer par d'autres, ce qui nous occasionne des dépenses supplémentaires», a ajouté un autre intervenant. Les autorités locales sont interpellées pour remédier à cet état de fait.