Une centaine de commerçants qui s'adonnent au commerce du gros de matériaux de construction observent, depuis ce dimanche, un mouvement de protestation devant l'entrée principale de l'unité de production de l'Entreprise nationale du ciment et dérivés (ECDE), dans la zone industrielle de Chlef, à 13 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya. Le mouvement de protestation est parrainé par Laïd Boutaïra, secrétaire général de l'UGCAA, qui était présent sur les lieux. Les commerçants de gros de ciment venus de différentes communes de la wilaya réclament leur quota de ciment, suspendu depuis 2008, lit-on dans le préavis de grève dont une copie nous a été remise par le secrétaire général de l'UGCAA de Chlef. De plus, M. Boutaira nous précise «ne pas comprendre l'attitude des responsables de l'usine de ciment qui refusent de nous fournir une partie de sa production alors que les ex-Edimco, qui d'ailleurs détiennent au même titre que nous un registre de commerce et donc soumis au même régime en matière d'impôts, sont approvisionnés régulièrement». Le même syndicaliste a rappelé que le wali de Chlef a intercédé en leur faveur en saisissant la direction de l'ECDE par une correspondance. Le représentant de ces commerçants demande une affectation de près de vingt tonnes de ciment par mois, soit l'équivalent d'une production de trois jours de l'usine alors que cette dernière produit plus de 185.000 tonnes/mois. Ainsi, le quota demandé ne peut en aucun cas perturber, ajoute ce représentant, la distribution des quotas de ciments aux ex-Edimco ni aux entrepreneurs. Par ailleurs, la reprise de l'approvisionnement en ciment des commerçants de gros du ciment est sujette à l'accord du P-DG du groupe GICA en concertation avec la direction de l'ECDE, selon les informations qui nous ont été communiquées par une source bien informée. Le premier mouvement du genre depuis 2007. Les commerçants protestataires «sont déterminés à continuer leur grève jusqu'à la satisfaction de leur principale revendication». «Notre principale revendication est d'être approvisionnés en ciment par l'ECDE», lance un commerçant à la cantonade. Il faut rappeler que ladite cimenterie a fait l'objet de plusieurs contestations non seulement par ces commerçants mais aussi par les entrepreneurs qui rencontraient des difficultés à s'approvisionner. Il est à signaler que parmi ces commerçants , il y a ceux qui s'adonnent au commerce parallèle du ciment dans une caféteria située pas loin de l'usine. Le prix du sac de ciment ne cesse d'augmenter à cause de ces «golden boy» qui commandent à la «bourse du ciment».