Les autorités de la wilaya de Batna, menées par le wali, Hocine Mazouz, et Mokhtari Abdelwahab, chef du projet au bureau d'études français Systra, ont examiné, jeudi, à l'hémicycle de la wilaya, les étapes franchies pour l'entrée en exécution de la première ligne du tramway de Batna. M. Mokhtari a d'emblée mis l'accent sur la bonne collaboration des services techniques de la wilaya de Batna avec le bureau d'études Systra, ce qui aurait permis, selon lui, de lever les obstacles rencontrés auparavant. Le chef du projet de Systra, désigné pour ce projet de tramway de Batna, a rappelé que cette première ligne de transport des citoyens sera aménagée sur une distance de 15 km. Elle comptera au final deux lignes en croix, un centre de maintenance et une gare de départ à la nouvelle agglomération de Hamla tandis que le terminus a été fixé au quartier de Bouzourane (au niveau des immeubles AADL). Ce projet prévoit la mise en place de 24 stations pour un parc roulant de 29 rames devant assurer le transport par tramway de 5 000 usagers par heure, selon une vitesse commerciale limitée à 22 km/heure. Des pôles d'échanges avec les transports en commun (taxis et bus urbains) et des parcs relais permettront de synchroniser les modes de transport. L'objectif étant de favoriser la fluidité de la circulation routière qui commence par étrangler la ville. Pour la configuration, la première ligne du tramway assurera le transport des citoyens de Hamla vers Bouzourane en passant par la ville, notamment l'axe avenue de la République, pour relier la gare ferroviaire SNTF et à l'opposé, les cités d'habitations situées aux abords de la route menant vers Tazoult, y compris le centre hospitalo-universitaire (CHU). Critiques «officielles» de la première variante Selon les affirmations de M. Mokhtari, le chef du projet du bureau d'études Systra, le taux d'avancement des études prévisionnelles ou projections théoriques du futur trafic du tramway est de 50%. M. Mokhtari a surtout évoqué la nécessité de tenir compte de l'impact environnemental. A ce sujet, les autorités de Batna ne partagent pas la vision de Systra concernant la première variante, prévoyant le passage du tramway à Hamla par un champ (terrain nu) où aucun usager ne sera desservi. C'est ce qui a fait réagir sur-le-champ le chef de daïra, Sahraoui Mohamed qui considère que l'itinéraire du tramway devra inévitablement s'insérer dans le tissu urbain de Hamla. Le tronçon proposé est constitué par l'ensemble des assiettes foncières destinées à accueillir les projets de construction du nouveau centre hospitalo-universitaire, de la nouvelle école paramédicale, d'un quota de 1 600 logements ainsi que d'un certain nombre de constructions individuelles. C'est donc cette configuration urbaine future qui devra être prise en considération par le bureau d'études dans sa première variante au lieu de prévoir inutilement le passage du tramway sur un terrain vide. «Inquiétudes de la population», selon le wali Pour le directeur des services agricoles, Grabsi Mohamed-Lamine, le projet devrait plutôt s'appuyer sur les besoins des citoyens et non l'inverse, comme présenté dans l' étude de Systra. Le secrétaire général de la wilaya, Louacheni Ahmed a, quant à lui, invité le chef du projet à œuvrer de sorte à faire éviter aux autorités locales l'expropriation d'un espace de trois kilomètres. Mais le wali Hocine Mazouz aura été plus incisif dans son intervention envers le chef du projet de Systra à l'adresse duquel il a déclaré : «Nous avons une population qui s'inquiète de ce projet de tramway qui est appelé à bouleverser la ville.» Dans l'attente du concret, les autorités la wilaya de Batna ont exigé du chef du projet la remise en janvier 2014 du plan d'exécution des travaux. Les autorités y verront plus clair et le chantier pourra alors s'ouvrir...
