Chaque nuit, c'est le calvaire. Des feux d'artifices pas commodes pour une fête ordinaire. Des boites complètes sont utilisées contenant plusieurs pétards d'une détonation qui égale le bruit d'une détonation d'une dynamite. En effet, des groupes qui se manifestent au milieu de nuit, à les entendre de loin, parfois ils donnent l'air de célébrer des mariages ou autres, d'autres fois, ils vous font penser à des fans de l'équipe de l'USMBA, leurs cris semblables à celui des spectateurs dans un stade. Cette joie sans limite est occasionnée à chaque rencontre footballistique qu'elle soit programmée à l'intérieur ou à l'extérieur. Le tapage en dépend étroitement. D'autres moments, leurs cris s'apparent à ceux des guerriers indiens annonçant une bataille autour des détonations qui changent de rythme en rafales et en une seule détonation. Couvrir les pétards avec des seaux Leur génie va jusqu'à improviser des trouvailles telles couvrir ces pétards avec des seaux pour donner plus de résonance. Le ronflement des moteurs de motos grosses cylindrés prend le relais de ce vacarme qui déclenchent les alarmes des voitures pour confectionner l'insoutenable. Le bruit est incroyable à minuit passée dans un froid glacial où l'oreille devient sensible dans ce calme à entendre un léger moustique égaré dans un climat confectionné à adoucir le temps, ou un tic-tac d'un réveil... Bref, un véritable grabuge libertin commence chaque nuitmettant fin à toute tranquillité. Il n'y a pas d'endroit particulier où ces «libertinages » sont célébrés pour chasser le sommeil et ouvrir les portes à toutes les imbécilités et autres agressions. Il n'est pas nécessaire de sortir voir l'état des gens ou demander ce qu'ils en pensent. Votre pouls après une dure journée, le battement de votre coeur, la chaleur qui vous monte à la tête, l'état de votre épouse à vos côtés, l'idée de se lever tôt le matin ainsi que celui de vos enfants vous suffisent largement pour comprendre ce qu'endure le citoyen dans un état plus grave nécessitant du repos, comme des enfants pour qui le sommeil est indispensable pour leur développement, les malades et les personnes âgées auquels il est prescrit le calme. À Sidi Djillali, «la danse du pétard» ou «le rompe-sommeil» ou «l'agacement », qu'importe la définition que vous donnez à ce tapagage, se célèbre à l'intérieur des cités sans gêne ni crainten dont les immeubles aggravent l'écho, ou à la place Wiam, un espace aéré, suffisamment pour que ces gigantesques pétards à forte détonations se répondent comme des bombes à travers des ondes qui frappent aux tympans à la vitesse de la lumière. Vous ne pouvez plus dormir, votre liberté et celle de vos enfants en pleine période d'examens et affreusement agressée. Vous cherchez quandmême désespérément à échapper à une situation indescriptible. Mais les détonations ne s'arrêtent pas là, elles sont conçues pour produire des sifflements aigus et une lumière d'une balle traceuse qui serpente le ciel. Elle vous fait penser des instants si jamais elle change de direction, vers une voiture, un domicile, le vôtre, un individu quelque part qui ne prête nulle attention, l'accident ne serait pas à écarter, et combien sont ceux qui ont perdu des organes très sensible comme l'oeil ou autre... A ce niveau, vous ne pouvez plus vous retenir.Même éduqué et bon père de famille, on vous oblige à proférer toutes les imbécilités que vous avez rayées de votre agenda depuis votre jeune âge... Et à chaque fois, après de longues torturesmorales nocturnes, les éléments de la police interviennent pour redonner à la nuit sa douceur. Sauf que ces intervention sont insuffisantes, même éphémères... Il faut de réelles mesures contre ces agissement qui sont interdites par la loi et passibles de poursuites judiciaires.
