Une opposition unie ? Il y a plus d'intégration islamiste dans le camp du pouvoir que dans celui de l'opposition. Il est présent dans le premier par le biais de TAJ pour l'application d'un programme mais il ne l'est dans le second que pour contribuer au boycott de l'élection. Dans le premier camp, il y a Belkhadem assez près de l'islamisme. Il y a Benyounès dans un camp et sa matrice idéologique dans le second camp. L‘alliance verte ou le péril vert ? Des partis islamistes algériens sur le chemin des partis islamistes turcs ? Pourquoi faudrait-il absolument comparer nos partis avec les partis turcs ? Une différence de taille à intégrer, les partis islamistes turcs ont évolué dans un contexte politique durable caractérisé par l'imposition de la laïcité comme système politique de fonctionnement. Les partis islamistes turcs n'ont pratiquement rien à voir avec les partis islamistes algériens. Les vécus politiques et culturels des uns n'ont rien à voir avec ceux des autres. Les partis islamistes turcs ont tiré des leçons de leurs nombreuses dissolutions. Ils ont été dissous et revenaient à chaque fois en changeant de sigle et en procédant à des concessions politiques. Cependant, il y en a qui disent que les islamistes algériens sont partagés entre ceux qui voudraient opter pour la violence et ceux qui pensent que, pour le moment, les rapports de force n'épousent pas encore les rapports d'opinion. Ils se trompent car aucun parti islamiste légal n'a appelé à la violence. Que dire des propositions faites par des partis nouveaux qui jurent de sortir l'Algérie de la crise alors qu'il est connu que ce sont eux qui sortiront de la crise ? Peut-être qu'au début ils «pensent» Algérie, tout comme les autres à leur début, mais ils finiront comme les autres à «penser» avantages. Le gain facile.
