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Les folies électro-égyptiennes d'Orange Blossom
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 10 - 2014

Débridé tout en étant maîtrisé, explosif et calme, touchant le classique oriental comme l'électro, le troisième album du groupe français Orange Blossom intitulé Under The Shade of Violets dégage une multitude de parfums extrêmes. Entretien avec Carlos Robles Arenas, l'architecte sonore d'un trio dont le précédent disque remonte à 2005.
Est-ce que votre façon d'envisager la musique a changé au fil du temps et des projets ? Carlos Robles Arenas : Non. C'est la même envie, mais elle est enrichie. Dans tous les sens du terme : au niveau du son, de l'instrumentation, de l'orchestration, des rencontres, de la participation de musiciens. Pour le premier album, on n'avait qu'un sampler et on était trois à enregistrer. Sur le deuxième, on était à peu près une quarantaine et pour celui-ci, à peu près une centaine. On a un peu expérimenté, maitrisé certains instruments, des méthodes, les échanges avec des musiciens traditionnels, pour avoir plus précisément ce qu'on voulait dans la musique. C'est surtout ça qui a évolué. Qu'est-ce qui est possible aujourd'hui et qui n'aurait pas pu se faire sur le premier album ? La réussite de ce qui était déjà là, dans nos cœurs. Parce qu'il y avait trop de choses. C'était impossible de les exprimer, de donner à chacun son rôle. J'étais fidèle à ce que j'avais en tête, mais je ne pouvais pas tout développer parce que je ne savais pas vraiment le faire. En allant en Afrique, en Egypte, on comprend mieux les rythmiques et j'ai pu faire ce mélange qui ne soit pas un collage. Chaque son a vraiment un sens, pour que ce soit un ensemble. Que l'œuvre soit sincère. Si on devait décomposer la conception de cet album en plusieurs étapes, quelles seraient-elles ? D'abord, les moyens pour pouvoir réaliser des folies. Ensuite, suivre ses folies, n'avoir peur de rien et tester, essayer. Aller au culot. Dès que quelque chose est inconnue, dans le réel, mais que tu l'as dans le cœur, tu te lances et tu le fais. Tu ne peux pas vivre dans la raison et l'analyse tout le temps. La question des moyens explique-t-elle qu'il vous faille autant de temps pour faire des albums ? Dans un sens, oui. Parce que si tu as beaucoup d'argent, tu peux faire venir des artistes du monde entier, qui tu veux... Mais c'est aussi parce que ma démarche est d'aller à la rencontre de musiciens traditionnels. Pas des stars. Pour le côté humain, l'échange musical même si on ne parle pas la même langue. Et ça prend du temps. Parfois, ce n'était pas les bonnes personnes et donc il faut attendre d'avoir à nouveau des moyens pour refaire un voyage. Cet album est-il le prolongement du précédent ? C'est la continuité, sauf que tu as plus d'expérience, mais il faut rester le même «branleur» que tu étais à 17 ans, quand tu as l'impression que tu as tout compris. Après, tu passes ton temps à vérifier que tu avais raison et à améliorer les choses. Au départ, j'avais besoin de continuer à explorer la musique égyptienne et la musique classique. Aller plus loin dans cet échange. Un peu comme revivre un instant merveilleux que tu as passé avec quelqu'un. Comment se construit, par exemple, un morceau comme Pitcha qui est constitué de plusieurs parties très différentes ? Il se construit au départ par la partie du milieu, qui a été faite en Jordanie. Et après, il y a un chanteur égyptien qui parle des Palestiniens, de Jérusalem. C'était une suite, avec un thème travaillé avec des Algériens. Pour moi, c'était évident : j'entends qu'il faut que ça explose à un moment et qu'on soit ensuite dans le calme. La musique, pour moi, c'est comme un film, et je sentais qu'il manquait quelque chose au début, qu'il a fallu trouver. Comment avez-vous fait la rencontre de Hend Ahmed, la nouvelle voix du groupe ? A un moment, je ne trouvais pas de chanteuse en France. Je suis allé au Maroc, je croyais avoir trouvé, mais je n'étais pas convaincu, et donc je suis retourné en Egypte. J'avais un contact là-bas à qui j'ai demandé de me trouver une chanteuse, mais le gars n'est jamais venu quand on est arrivé à l'aéroport ! On était avec tous les bagages, les micros, les cartes son... Et pendant deux heures, personne pour nous chercher. En plus, c'était à un moment où la situation était très tendue en Egypte et on nous déconseillait d'y aller. Donc j'ai appelé quelqu'un d'autre avec qui on avait déjà travaillé pour qu'il nous donne un coup de main. On est passé chez lui, on a pris un thé à la menthe, il nous a fait écouter plein de groupes. C'est là que j'ai entendu Hend et j'ai flashé tout de suite pour sa musicalité, sa voix. Un coup de foudre.

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