Si le vol des voitures était en nette diminution en 2014 comparativement à 2013, il n'en est pas de même des accidents de la circulation à l'origine de la hausse du nombre de morts et de blessés sur nos routes. A ce niveau de comparaison, la courbe du trafic de drogue a connu une courbe ascendante avec la saisie de 65 kg de kif traité, 17 314 comprimés de psychotropes divers et plus de 8 grammes de cocaïne. Les 474 affaires a impliqué 949 individus, les limiers de la police judiciaire sous la direction du commissaire principal Mohamed Yazid Boubakri, qui ont travaillé dessus. Ce même service a également élucidé 5 486 affaires dont 9 crimes de sang à l'origine de l'arrestation de 12 suspects. Il y a aussi, les 25 affaires liées à la cybercriminalité. Les moyens dont disposent les policiers leur ont permis de les élucider. A l'image de ce jeune escroc de Touggourt, qui par le biais de l'Internet, a réussi à soulager une jeune fille de ses bijoux et de son argent. Il lui avait promis le mariage et pour faire vrai, il n'a pas hésité à faire le déplacement pour célébrer officiellement les fiançailles. C'est ce qui a été révélé, entre autres, lors de la conférence de presse organisée, lundi, au siège de la direction de sûreté de la wilaya d'Annaba. Elle a été animée par le premier responsable de cette institution, M. Brahim Aggoun avec ses proches collaborateurs chefs de différents services dont ceux de la police judiciaire, de l'ordre public, la santé, sociale et sportive, la formation et la communication. Le bilan présenté mentionne que globalement l'ensemble des effectifs de la direction de la sûreté de wilaya ont réussi à limiter les nuisances des criminels et des trafiquants de drogue. Les services de la police judiciaire d'Annaba s'étaient mobilisés dans plusieurs opérations coup de poing. Dans ce cadre, durant toute l'année 2014, les interventions de recherches des personnes impliquées dans plusieurs affaires se sont poursuivies. Il ressort des statistiques fournies par la cellule de communication de cette institution sous tutelle du ministère de l'Intérieur, que les chiffres enregistrés courant l'année 2014, montrent que le nombre de personnes arrêtées, et qui ont commis des délits et crimes contre la moralité publique, est important. Il est suivi par celui des trafiquants de drogue avec 949 individus. Néanmoins, sur le plan de l'ordre public, il reste beaucoup à faire. Il faut en effet, souligner que pour le commun des citoyens et des automobilistes, la commune du chef-lieu est devenue pratiquement invivable. Encouragés par une apparence de laxisme des groupes de délinquants animateurs du marché informel, ils squattent quotidiennement les rues, trottoirs et les places publiques. Tout espace de circulation piétonnière ou automobile tant au centre-ville que dans les quartiers et les cités périphériques, est systématiquement occupé. A l'exemple de la rue Ibn Khaldoun, Emir Abdelkader ou celles qui leur sont adjacentes, il est pratiquement impossible de circuler à pieds ou en voiture. A ce niveau, l'anarchie a atteint son plus haut niveau. Cette anarchie est visible également au quartier de la Colonne et à la cité Oued Eddeheb. On a l'impression que l'opération de lutte contre le marché informel qui avait permis de libérer les trottoirs et la chaussée pour le plus grand bonheur des habitants, n'était rien qu'une opération en trompe l'œil. Il a suffi de quelques semaines pour que le marché de proximité réalisé à coups de millions de DA, soit abandonné par les attributaires des box. Ces derniers ont reconquis la rue et les trottoirs. Ce qui fait la part belle aux délinquants et autres drogués, qui s'adonnent en toute impunité à leurs méfaits. Une situation similaire est vécue à El Hattab où l'on a l'impression que les animateurs de l'informel, délinquants et les policiers jouent au chat et à la souris. «Ce phénomène du marché informel ne survivra pas aux opérations de maintien de l'ordre, que nous envisageons d'engager au lendemain de la réalisation des nouveaux marchés de proximité. La sécurité des personnes et des biens est notre mission prioritaire et nous l'accomplirons sans état d'âme. Il importe cependant, que les citoyens doivent y participer. «Il faut que le maintien de la sécurité soit une affaire de tous», a indiqué M. Brahim Aggoune. Le même responsable a reconnu l'existence de faux taxis. «Tout sera fait pour leur éradication», a-t-il ajouté.