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Palmarès du 68e Festival de Cannes
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 05 - 2015

Clap de fin pour le Festival de Cannes qui s'est achevé dimanche. Jacques Audiard, réalisateur de Dheepan, succède au Turc Nuri Bilge Ceylan pour la Palme d'or.
Le Grand Prix du jury revient au Hongrois Laszlo Nemes pour Le fils de Saul. Le palmarès récompense également Vincent Lindon, pour son interprétation dans La loi du marché, ainsi qu'Emmanuelle Bercot et Rooney Mara, co-récipiendaires du prix d'interprétation féminine. L'exercice des pronostics était difficile. Peu de films se détachaient, et l'incertitude sur la Palme d'or était totale. D'autant plus incertain que le caractère fantasque des frères Coen pouvait faire basculer le choix du jury vers un film au scénario improbable, comme The Lobster de Yorgos Lanthimos. Au final, c'est Dheepan, de Jacques Audiard, qui a reçu la distinction suprême, la Palme d'or. L'histoire du film ressemble étrangement à celle de son acteur principal, Antonythasan Jesuthasan, lui-même ancien Tigre tamoul. Dheepan est un combattant séparatiste tamoul, qui fuit la fin de la guerre civile au Sri Lanka et part pour l'Europe avec sa famille pour tenter de trouver une terre d'accueil. Parmi les remerciements de Jacques Audiard, un d'entre eux, salué par un éclat de rire général de la salle, sera celui fait à Michael Haneke, « de ne pas avoir tourné de film » cette année. C'est la troisième fois qu'un réalisateur français reçoit la Palme d'or en moins de dix ans, après Laurent Cantet et Abdellatif Kechiche. Jacques Audiard aura dû attendre son septième long-métrage pour décrocher la récompense suprême. Avec cinq films tricolores sur les 19 en compétition, le cinéma français avait, il est vrai, statistiquement toutes les chances de figurer au palmarès. Une Palme d'or d'honneur pour Agnès Varda Yorgos Lanthimos, lui, a finalement remporté le Prix spécial du jury, pour The Lobster, un film un que l'on n'espère pas prophétique, où tous les célibataires sont pourchassés et transférés dans une institution. Ils y ont 45 jours pour trouver l'âme sœur, faute de quoi ils seront transformés en animal de leur choix. Le Grand Prix du jury, quant à lui, revient au film de Laszlo Nemes Le fils de Saul. Tout en élégance, humour et poésie, Lambert Wilson a mené cette cérémonie de main de maître, passant le témoin aux différentes personnalités venues remettre les différents prix. Une soirée de clôture bien huilée, donc, mais où l'émotion l'a pourtant emporté, lorsque la réalisatrice, photographe et plasticienne Agnès Varda a reçu des mains de l'actrice anglaise Jane Birkin la Palme d'or d'honneur. « Cette petite femme qui se tient devant vous, c'est un soldat, un combattant. Elle était la seule femme parmi les garçons de la Nouvelle Vague », a tenu à souligner Jane Birkin. Agnès Varda succède à Bernardo Bertolucci en 2011, Clint Eastwood en 2009 et Woody Allen en 2002. Etonnée de recevoir ce titre honorifique, elle admet n'avoir jamais « fait gagner des millions » avec ses films. Elle a eu une pensée émue pour son défunt mariJacques Demy, lui aussi cinéaste français de renom. « Cette palme dorée sera placée auprès de celle de Jacques », a-t-elle lâché, dans un sanglot bouleversant. Hollande salue la Palme d'or d'Audiard Emmanuelle Bercot avait été rappelée de Paris pour revenir à Cannes, un signe qui ne trompe pas. Elle a reçu le prix d'interprétation féminine pour sa prestation dans Mon roi, de Maïwenn, ex aequo avec Rooney Mara, qui joue aux côtés de Cate Blanchett dans Carol. Mais s'il y avait un acteur qui a fait l'unanimité ou presque, c'était Vincent Lindon, logique prix d'interprétation masculine pour son rôle dans La loi du marché, de Stéphane Brizé. Chômeur et père d'un enfant handicapé, Thierry (Vincent Lindon) retrouve après de longs mois un poste d'agent de sécurité dans un supermarché. Ses employeurs lui demandent d'espionner ses collègues. Bien présents dans la sélection officielle avec au moins trois films, les réalisateurs asiatiques n'ont pas été oubliés, avec un prix de la mise en scène, pour le film de sabre très esthétique de Hou Hsiao-hsien, The Assassin. Dans un tout autre genre cinématographique, le réalisateur mexicain Michel Franco a reçu le prix du scénario, pour Chronic, qui évoque la vie de David, infirmier assistant de patients en phase terminale, qui tente de renouer des liens avec sa famille qui l'a abandonné. Enfin, présidé par Abderrahmane Sissako, le jury du court-métrage a récompensé le film du Libanais Ely Dagher Wave'98, une première pour le pays. En remettant la Palme d'or à Jacques Audiard, en consacrant Vincent Lindon et Emmanuelle Bercot, les neuf membres du jury présidé priment trois films très différents. Mais ce palmarès cannois consacre la vitalité et la diversité du cinéma français, pourtant perturbé par plusieurs polémiques ces dernières années. En salle, les films tricolores ont battu des records de fréquentation en 2014. Autant de bonnes nouvelles que le gouvernement reprend à son compte. Saluant la palme d'or, François Hollande en a profité pour louer l'efficacité et l'originalité du mode de financement du cinéma français.

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