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Non-ingérence et nouveaux rapports de force
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

L'exemple de la spirale destructrice provoquée par l'engagement extérieur de l'armée turque La déstabilisation en cours de la Turquie (attentats en Turquie, dilapidation d'un prestige conquis par une diplomatie soutenue, ..) a été en partie provoquée par l'engagement militaire de ce pays dans les conflits qui se déroulent à ses frontières notamment en Syrie et accessoirement en Irak.
Bien que la Turquie ait été souvent assimilée à juste titre à un pays allié de l'Occident et à un partenaire actif de l'Otan, un recentrage en termes de politique étrangère a été effectué depuis l'arrivée d'Erdogan au pouvoir. Soutien à la cause palestinienne, rapprochement avec l'Iran, puissance régionale concurrente, dans la tentative de régler politiquement le conflit syrien et rupture symbolique de la coopération notamment militaire avec Israël après l'agression meurtrière perpétrée par ce dernier contre un bateau battant pavillon turque en partance pour Ghaza et l'humiliation infligée à son ambassadeur en Israël ont constitué les éléments du redéploiement turc en direction de ce qui a constitué jadis l'empire Ottoman et de la réappropriation d'une dimension civilisationelle authentique contre tous ceux qui jusqu'ici plaidaient à tort et surtout sans succès pour la vocation de la Turquie à s'ancrer en Europe alors que les dirigeants de ce continent n'ont jamais cesser d'émettre des fins de non recevoir. Deux éléments artificiellement créés ont fait bouger les lignes. Les incidents provoqués à la frontière turque avec la Syrie sur le plan extérieur et la rupture du consensus interne obtenu au forceps autour du problème kurde qui a permis d'endiguer la violence. Ces deux éléments ont été encouragés par l'occident pour transformer les rapports de force en Turquie en faveur du redéploiement militaire de cette dernière à l'extérieur de ses frontières. Loin d'avoir redonné de l'éclat au profit de sa diplomatie, ces changements ont au contraire réduit son influence régionale au profit de l'Iran qui lui a réussi à imposer son tempo dans ses négociations avec l'Occident sur le nucléaire et réussit à lever une partie des sanctions économiques exercées à son encontre. Les seuls dividendes d'une intervention militaire chez les autres sont la violence, la guerre civile et le sous-développement économique chez soi La modernisation de l'armée algérienne, son potentiel en équipement extrêmement sophistiqué, sa professionnalisation sont des atouts incontestables et inestimables qui favorisent l'émergence économique et politique de l'Algérie. Ces atouts suscitent également jalousie et agacement notamment chez ceux qui ne conçoivent même pas que les rapports de force y compris militaires sont en train de changer dans le monde. L'Algérie et son armée ne peuvent servir de supplétifs à l'accomplissement de ténébreux desseins commandités par d'autres. La puissance militaire s'accomplit et s'affirme également dans le renseignement, la surveillance aérienne et satellitaire des territoires et l'anticipation des frappes ennemies. Se défendre lorsqu'on est acculé ou en voie de l'être est légitime. Ce dernier élément lorsqu'il est prouvé et justifié peut constituer le seul et unique argument pouvant conduire à la dérogation exceptionnelle et extrêmement limitée dans le temps au sacro-saint principe de non-ingérence qui fonde une doctrine militaire, comme la nôtre, qui puise ses racines dans notre histoire et dont l'adaptation, mais non pas la rupture, induite par le nouveau contexte régional lourd de menaces qui nous entoure (conflits au sein de pays voisins mais aussi volonté belliqueuse de l'occident) est semble-t-il d'actualité.

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