Réagissant à l'avant-projet de la Constitution, plusieurs dirigeants de partis politiques et experts en la matière trouvent que cet état de fait consolide les libertés et les droits fondamentaux qui sont extrêmement nécessaires à l'instauration de la véritable démocratie. Hormis certains représentants de mouvements islamistes et quelques ex-hauts responsables évincés ou qui ont quitté le pouvoir, l'avant-projet portant révision de la Constitution a été bien accueilli par l'ensemble de la famille politique et par les experts en la matière. L'ex-parti unique a été le premier à «applaudir» des deux mains quant à la prise en considération de 20 propositions sur les 40 formulées par le parti dans l'avant-projet. Parmi ces propositions contenues dans l'avant-projet, figurent celles de la nomination du Premier ministre par le président de la République après consultation de la majorité parlementaire et l'amendement portant limitation des mandats du président de la République, relève le FLN ainsi que l'officialisation de la langue tamazight. S'agissant de l'officialisation de cette langue, le FLN a ajouté qu'il était parmi les premiers mouvements politiques à l'avoir demandée. Il en est de même pour plusieurs autres partis politiques, entre autres le RND, MPA, MPA, RR, RCD.... qui se sont félicité de l'avant-projet de révision de la Constitution, affirmant leur détermination à œuvrer à son aboutissement. Pour le rassemblement nationale pour la démocratie, l'avant avant-projet répond aux aspirations de toutes les Algériennes et Algériens et hissent la démocratie en Algérie au rang des démocraties développées. De son côté, le Mouvement populaire algérien dirigé par Amara Benyounès trouve que le président de la République «a tenu l'ensemble de ses engagements concernant les réformes, apportant ainsi un démenti cinglant aux doutes émis par certains cercles». Sur ce même sujet, le président du Rassemblement pour la République a également souligné que le chef de l'Etat a tenu ses promesses en ce qui concerne la révision de la Constitution. S'exprimant devant la presse, le docteur Abdelwaheb Djebaili a fait savoir que l'avant-projet de la Constitution est un nouvel acquis pour le pays et pour le peuple. Concernant l'officialisation de langue tamazight, le docteur Djebaili a ajouté, je cite : «En tant que -Chaoui- je ne peux qu'être satisfait par la décision prise par Abdelaziz Bouteflika portant officialisation de la langue tamazight, langue de l'ensemble des Algériens dans les quatre coins du pays». Il en est de même pour le Rassemblement pour la culture et la démocratie qui a estimé que l'officialisation de la langue amazighe «consacre, enfin, le combat de plusieurs générations pour une demande légitime et essentielle pour l'harmonie et la crédibilité dues paramètres définissant le cadre devant accueillir notre destin collectif». Du côté des personnalités et des experts, l'avant-projet de la révision de la Constitution constitue «l'aboutissement des réformes multiformes en cours en Algérie depuis 1999». A ce même sujet, l'expert en droit constitutionnel, Messaoud Chihoub, a ajouté je cite : «L'avant-projet vient couronner les réformes menées en Algérie depuis 1999, notamment dans les secteurs de la justice, de l'éducation nationale, mais également dans le domaine politique (nouvelles lois sur les partis, sur les associations et la presse, entre autres). Dans sa déclaration, M. Chihoub a indiqué que l'avant-projet de révision de la Constitution «consolide les libertés et droits fondamentaux des personnes, en approfondissant et en soutenant notamment la protection des droits de l'enfant, de la liberté d'expression et des droits de l'opposition», a souligné ce spécialiste en droit constitutionnel, estimant que les amendements proposés dans le cadre de ce projet «constitueront un plus au système constitutionnel national». Evoquant la part de l'opposition dans la nouvelle Constitution, M. Chihoub a ajouté que le droit de saisine du Conseil constitutionnel accordé à l'opposition, aux citoyens et au Premier ministre figure parmi les «points forts» de cet avant-projet de révision de la Constitution. A ce même sujet, il a fait savoir, je cite : «Les équilibres soutenus entre la fonction du président de la République et du Premier ministre constituent également un des éléments phares contenus dans ce projet», a ajouté cet expert, précisant, dans ce contexte, que dans le cadre de cet avant-projet, des prérogatives ont été accordées au Premier ministre qui aura le droit de présider le Conseil du gouvernement et le devoir de donner un plan d'action du gouvernement».