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Profanation, vandalisme et dégradation des havres de paix
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 02 - 2016

Triste constat que voir l'état dans lequel se trouvent nos cimetières qui étaient autrefois cités comme exemple, certainement de nos jours, la situation de ces lieux de repos éternel se dégrade chaque jour davantage.
Actes de vandalisme, destruction de tombes, profanation, herbes folles, détritus de toutes sortes, canettes, bouteilles de bière etc. telle est l'image qu'offrent les cimetières de la ville de Annaba. il va sans dire que les grands et anciens cimetières du chef-lieu de la wilaya comme ceux de Ain Berda, Sidi Harb, Zarouane, Bouhdid, Bougantas et Bouzaroura sont dans un état de dégradation avancée. Les espaces de ces lieux de repos éternel demeurent d'ores et déjà complet depuis plusieurs années et n'ont subi aucune extension car les terrains mitoyens sont toujours occupés par de nombreuses habitations précaires, à titre indicatif Sidi Har.
Or, de nombreuses grandes villes du pays connaissent actuellement un sérieux problème de tombes pour enterrer les morts. Une réelle surcharge des cimetières existe aussi l'inexistence de foncier pour la réalisation de nouveaux lieux pour les morts avaient poussé des Algériens à enterrer leurs êtres dans d'anciennes tombes ou acheter leurs tombes avant de mourir, nous révèle-t-on. Certains fossoyeurs et gardiens que nous avons questionné sur ce sujet soulignent qu'il faut absolument avoir des connaissances au niveau de la wilaya et de la mairie pour pouvoir assurer une tombe à l'intérieur de certains cimetières de la ville en question.
Devant cette terrible situation le législateur algérien avait permis à ceux qui voulaient avoir une place au niveau des cimetières, pouvaient acheter les anciennes tombes pour y enterrer leurs proches. En effet, la loi algérienne permet de réserver des tombes avant la mort de l'intéressé ou de vendre des sépulcres. Dans ce contexte il est impératif de citer que plusieurs tombes avaient été volés et de nombreuses autres étaient quasiment squattées par des citoyens vraiment ignorants qui n'avaient pas trouvé d'espace pour enterrer leurs morts excepté les anciens caveaux, ceci par manque de création de nouveaux catacombes et aussi d'inexistence d'établissement des pompes funèbres à Annaba, nous indique-t-on.
De ce fait, la sérénité des lieux est quotidiennement altérée, souillée par ceux qui ne respectent ni les morts ni les endroits des ossuaires transformant ainsi ces lieux en décharges publiques, en places de débauche ou encore en zone de pâturages pour les vaches et moutons.. Il y'a deux mois à peine précisément au mois d'août dernier plusieurs tombes ont été profanées au cimetière de Sidi Abdellah situé dans un village de la commune Souk Oufella à l'ouest de Béjaïa, a-t-on révélé. Soit 175 sépultures musulmanes violées par des intrus, cette profanation fut découverte par des jeunes habitant ce village qui ont été surpris de voir des tombes totalement saccagées dont plusieurs pièces de marbres ont été entièrement brisées en morceaux.
Un acte barbare et fanatique de voyous ou d'une secte très discrète qui notamment usent par une provocation et humiliation à la religion musulmane. L'affaire est prise dans les bureaux d'investigations de la Gendarmerie nationale pour trouver les auteurs de ces actes inadmissibles. Dans la même option, il est important de signaler en outre l'effondrement d'une partie d'un mur de l'enceinte du cimetière de Bouhdid avait permis à une catégorie d'indigènes d'accéder à l'intérieur la nuit pour s'adonner aux vices de la drogue et de l'alcool si ce n'est que cela seulement en se servant des tombes comme sièges.
A ce propos il faut réellement dire que nous avons vraiment perdu le respect pour nos morts. Par ailleurs on reste abasourdis par l'état de déchéance avancé par la quasi majorité de nos nécropoles à savoir le manque d'entretien, l'envahissement par des troupeaux d'ovins et de bovins ainsi que la présence de chiens errants dès la tombée de la nuit. Une situation qui découle de l'absence de contrôle strict,. informe-t-on. A cause de l'inexistence d'allées entre les tombes, les gens qui viennent se recueillir devant leurs disparus sont obligés de marcher sur des tombes encore fraîches.
Des lieux souillés par la négligence, l'inconscience et le laisser-faire de ceux qui ont pour responsabilité de veiller sur ces endroits de repos éternel. Devant cet état de fait désolant, on oublie les textes régissant la gestion des cimetières imputant la responsabilité aux collectivités locales où l'entretien et le gardiennage sont obligatoires. Face à cette réalité amère, ces djabannetes laissées à l'abandon ont été donc transformées en espaces de débauche pour des effrontés, des énergumènes sans scrupules, sans foi ni loi qui s'adonnent à la consommation de l'alcool et de la drogue et la présence des morts ne les incommode guère.
A cela s'ajoute l'absence de parfaites salles de prière comme il faut aussi ramener des bouteilles d'eau pour pouvoir au moins nettoyer les tombes sales. Dans ce chapitre il est tout à fait objectif de souligner que la profondeur de la tombe creusée actuellement par les fossoyeurs est d'environ de 1 mètre alors que normalement elle devrait être de 1,50 m. D'autre part si on se rend au plus vieux cimetière d'Annaba notamment celui de Zarouane on remarque que les tombes situées dans sa partie basse ou inférieure face à la mer sont vraisemblablement englouties par la boue en période pluviale.
Le désherbage se fait rarement par manque d'agents de nettoiement et aucune mesure pour remédier à cette situation n'a été prise. Que se passe-il ? et pourquoi donc les demeures de l'éternité sont –elles dans cet état de délabrement, frappées par un tel degré de déchéance et d'actes de vandalisme ? Est-ce que nos morts n'ont plus le droit à un espace de repos propre et respectable ? la surveillance de nos cimetières doit être une préoccupation constante, celui de Sidi Harb est également frappé par l'abandon, les familles qui viennent lors des fêtes de l'Aïd ramènent de l'eau de l'oued d'à côté pour pouvoir rendre ces lieux plus propres puisque la fontaine est toujours à sec. Il est à noter que la loi n°150-151 et 152 du code pénal stipule une peine allant de six à deux ans de prison ferme assortie d'une amende de 2 000 DA à tout profanateur de tombes, précise-t-on.


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