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Peinture tellurique pour un retour aux sources
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 05 - 2016

L'artiste venu de la ville de Khemisti dans la wilaya de Tissemsilt frappe fort les regards par une œuvre empreinte de toutes les contingences. Bakhti, puisque c'est cela son prénom nous vient de loin, il nous vient de loin car il plonge ses inspirations dans les longues nuits de Cro-Magnon, et de l'Africanité dans toute sa splendeur, avec autant de passages dans les notes méditerranées et nos racines les plus profondes.
Entre « Calligraphie », « Emergence», « Danse africaine », « Recoin dans le Tassili » ou « Le cavalier », l'histoire est claire, l'artiste vient dans une maîtrise excellente des acryliques et techniques mixtes nous parfaire le voyage, nous emmener par la main vers une œuvre tellurique qui, dans la continuité de sa logique, est un héritage naturel du plasticien Mohamed Khadda, comparaison n'est pas raison sans doute, mais le doute peut être permis quand il s'agit des mêmes incidences subies à une période et dans un contexte différents. Car Taïeb Benabbas Bakhti dans ses compositions et ses écritures graphiques laisse cette impression tenace de marcher sur les arpents équivalents du grand peintre mostaganémois. Sur la qualité de ses compositions, sa grande propension à l'abstraction lyrique et ses couleurs franchement terrestres qui ne laissent aucune porte ouverte au doute, ce cher Taïeb Benabbas est bien inspiré. En effet, il déclare puiser ses forces dans la terre, dans sa Méditerranée, les couleurs de son Tassili, et la force immanente des légendes qui ont baigné et qui continuent à baigner son être tout entier. Il va sans dire que cette découverte qui nous a été induite par une belle rencontre du destin laisse la part belle aux mystères et aux beautés farouches de notre culture si diverse. Le plasticien, dans ses passerelles colorées vers d'autres territoires aussi mythologiques que concrets, nous laisse une excellente vision, puisqu'il entreprend ses peintures dans la matière, donne du sens à ses grattements, à ses estampages, laisse ses sfumatos dire leur secrets et les grandes surfaces aérées donner une note sereine et, pourquoi pas, spirituelle à ses scènes qui, au-delà de leu apparences similaires, sont fondamentalement différentes en fait. Entre « l'Obus », « Ville », « Ascension », « Blessure » ou « Débris », Taïeb Benabbas, Bakhti pour les amis, reste d'une élégance rare même dans sa mise bien astiquée. Voilà un personnage sémillant, smart et bien engoncé dans son costume coupé à la perfection, il déclare un amour sans faille à la novation, à l'art contemporain et signe un parcours éloquent entre documentation et figuration pour ensuite s'investir doucement sur les chemins de l'abstraction lyrique avec dans les dernières pistes esthétiques qu'il emprunte, une grande épure dans ses dernières peintures. Ce natif de la ville de Khemisti à Tissemsilt en 1963 et inspecteur de dessin qui a fait ses classes à l'UTE de Tiaret entre 1984 et 1986, sera PEM de dessin entre 1986 et 1993, puis il fait des études supérieures en arts plastiques à Mostaganem entre 1993 et 1997 pour se consacrer à l'enseignement du dessin dans lequel, il sera PES entre 1997 et 2003. De l'année 2003 à nos jours, il est inspecteur de dessin. Il réalise quelques expos collectives dans sa région natale dès 1985 avec quelques incursions en 1986 à Tissemsilt, ensuite en 1987 il signe une participation au Festival régional des Arts plastiques. On le retrouve en 1996 au Festival national des arts plastiques à Souk Ahras. Dans l'année 1997, les expositions collectives se succèdent à Mostaganem et en 2002 se sera la ville d'Oran qui accueillera ses travaux qui seront ensuite présentés en 2005 à Khemis Miliana, et une double participation à Aïn-Defla. Pour l'année 2015, la Galerie « Asselah Hocine » l'a accueilli pour une exposition qui a laissé la place à cette monstration individuelle à la galerie « Aïcha Haddad » pour une belle aventure picturale intéressante à découvrir. Exposition Taïeb Benabbas Bakhti, à la Galerie Aïcha-Haddad, Ets Art et Culture, du 30 avril au 17 mai 2016, sis au 84, rue Didouche Mourad, Alger, entrée libre.

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