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Peu d'engouement pour l'opération
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 05 - 2016

Le directeur général de la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance-Banque (Cnep-Banque), Rachid Metref, était à Annaba à la fin du mois d'avril dans le cadre du lancement de l'opération «emprunt obligataire».
La démarche aurait mérité une meilleure préparation au plan médiatique pour prétendre attirer le maximum de souscripteurs. Cela n'a pas été malheureusement le cas pour cette institution financière spécialisée, depuis sa création le 10 août 1964, «dans la collecte de l'épargne et les crédits immobiliers aux particuliers destinés aux Algériens résidant en Algérie et à l'étranger et aux investisseurs». La nouvelle mission limitée dans le temps accordée à la Cnep/Banque par le ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa, pour la mobilisation des capitaux formels et informels «sains», est passée presque inaperçue au niveau du public, des épargnants et des opérateurs économiques des wilayas. On a eu l'impression que les déplacements du premier responsable de cette institution financière disposant de 214 agences d'exploitation et 14 directions régionales dans le pays, entrent dans le cadre d'une éventuelle réorganisation interne des structures. Ce qui aurait pu justifier cette absence de médiatisation. C'est donc presque dans l'anonymat qu'a eu lieu la visite du DG à Annaba alors qu'elle est censée donner un plus à l'opération «emprunt obligataire». Celle-ci a son importance dans la conjoncture économique très difficile à laquelle est confronté le pays car destinée à renflouer les caisses du Trésor public en argent frais. Tel est, en tout cas, le sens à accorder à la déclaration du ministre des Finances. «Les fonds qui seront collectés dans le cadre de l'emprunt obligataire national d'Etat seront destinés exclusivement à l'investissement économique...». Ce faisant, Abderrahmane Benkhalfa a ouvert une large fenêtre sur le blocage par l'Etat du premier emprunt obligataire par appel public à l'épargne. C'est pourquoi l'information aurait dû faire le tour non seulement des opérateurs économiques, mais aussi des chaumières et des épargnants. Il n'en a rien été. Au lieu d'une médiatisation d'envergure à la base (conférences de presse au niveau des DR, prospectus, placards publicitaires sur les médias, portes ouvertes...), on en est toujours aux arguments techniques exprimés par le ministre. Rien n'est venu confirmer que la Cnep/Banque a les capacités d'aller sur le marché avec ou sans l'aide et la garantie de l'Etat. Sollicité pour des précisions via son directeur régional à Annaba où il était en visite de travail, le DG n'a pas répondu. Pourtant le ministre a souligné que : «nous ferons tout pour orienter chaque dinar collecté dans le cadre de l'emprunt obligataire vers des investissements économiques...». Dans cette opération, le ministre n'a certainement pas inclus la médiatisation sans laquelle la réussite d'une quelconque opération relève d'une chimère, surtout à l'écoute du niveau de la rémunération annuelle fixée pour l'emprunt obligataire. Lorsque Abderahmane Benkhalfa appelle «tout le monde à souscrire à cette démarche pour prouver à tous, en Algérie et à l'étranger, que l'effondrement des cours de pétrole n'est pas synonyme à l'effondrement de la croissance», il a précisé de fait la nouvelle orientation à la politique de gestion financière du pays. Au total, l'Etat continuera à rechercher, de façon intelligente et mesurée, la couverture de ses besoins de financement aux moindres coûts. C'est une option irréversible en matière de politique d'endettement public. Or, au jour d'aujourd'hui, il n'y a pas d'engouement tant du côté public que des opérateurs économiques. C'est à croire qu'au niveau des structures de base de la Cnep/Banque l'on se laisse bercer par un salaire mensuel garanti même si le nombre d'épargnants et de souscripteurs aux crédits est en baisse. «Les souscriptions se feront à travers près de 4 300 points habilités qui sont composés des agences bancaires et postales, des succursales de la Banque d'Algérie et des trésoreries principales, centrales et de wilaya», avait fait savoir le ministre lors de sa dernière conférence de presse consacrée au lancement de l'opération financière : «Emprunt national pour la croissance économique» (ENCE). Tout porte à croire que ses collaborateurs de la Cnep/Banque n'ont pas bien assimilé son message quant à la mobilisation des ressources disponibles et endormies dans les tiroirs. En annonçant que la communauté bancaire se penche actuellement sur des mesures incitatives pour bancariser les fonds détenus par la diaspora algérienne, le ministre paraît être loin de la réalité du terrain. Celle-là même qui impose aux Algériens d'avoir des banques vieillissantes et des banquiers sans ambition.

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