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Le démolisseur du mythe du Merkava
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 07 - 2016

L'un des jours le plus dramatique dans l'histoire militaire d'Israël a sans aucun doute été celui du 12 août 2006. «La Géhenne des géhennes», «la grande guerre de la grande guerre», l'imagination israélienne ne tarit pas pour le décrire.
«Le massacre des Merkava» se contentera de l'appeler la Résistance islamique. En ce jour, quelques 52 chars Merkavas ont été détruits ou mis hors d'état de nuire dans la vallée d'al-Houjeir al-Sallouki, au sud du Liban. 23 militaires israéliens ont été tués et 110 autres blessés (selon des chiffres officiels israéliens).
Non seulement ce fut un jour de défaite cuisante qui tranchera en faveur de la victoire du Hezbollah, mais ce fut aussi le jour où a été trainée dans la boue la réputation de ce véhicule longtemps vanté comme marque de la supériorité militaire et technologique israélienne. Cette réputation devrait se ternir davantage si l'on sait que derrière ce déshonneur se trouve principalement un seul homme, un seul résistant : Ali Saleh, du nom de guerre Bilal Aadchite.
Ceux qui l'ont accompagné dans cette bataille rapportent ce qui s'était passé ce jour-la. «Il faut arrêter leurs chars quel que soit le prix», l'avaient-ils entendu lancer lorsqu'il a appris que l'armée israélienne avait introduit les joyaux de son industrie militaire en sol libanais et comptait les envoyer vers le fleuve Litani. A peine les a-t-il captés, dans la vallée al-Houjeir, à trois kilomètres de la frontière avec la Palestine occupée, qu'il a déclenché son attaque. Tout seul. Se déplaçant comme une toupie d'un Cornet à l'autre, en intercalant d'un arbre à l'autre, et d'un rocher à l'autre pour se cacher.
«Nous avons vu la mort nous enlacer», racontera plus tard un soldat israélien qui a survécu à cette attaque, selon le Yediot Aharonot. A lui seul, Ali Saleh en a détruit ou neutralisé 15, recensera la Résistance. Avant la destruction et la neutralisation de ces chars, une unité de résistants avait neutralisé la brigade des parachutistes israéliens dépêchés pour ouvrir la voie aux chars : 13 d'entre eux ont été tués ou blessés. Dans l'historique d'Ali Saleh, des jours de l'occupation israélienne du Sud-Liban, de nombreuses opérations contre l'ennemi israélien témoignent de sa bravoure qui frisait parfois la témérité. C'était comme s'il savourait la promiscuité avec l'ennemi.
Connu pour être l'un des meilleurs tireurs des missiles anti-blindés de type Malutka et Sagher, une confrontation lui retient qu'il est monté sur le dos d'une Merkava pour jeter une bombe dans son intérieur, et s'éloigner pour mieux la voir en train de brûler. Les opérations en profondeur vers les positions ennemies ne l'encombraient jamais. Dans l'une d'entre elles, son compagnon raconte qu'il ne sait pas comment il a fait pour s'abattre sur un chien et l'étrangler afin qu'il ne dévoile pas leur présence.
Après l'avoir étouffé, il s'est excusé auprès de lui : «Pardonne-moi, mais je suis obligé de le faire», a-t-il alors dit à sa victime. Mais l'opération qui illustre si bien son courage si propre à lui, a été celle «d'al-Aazziyyat», réalisée quelques mois avant la libération. Le 31 janvier 2000, il s'était approché si près de la position israélienne qu'il a réussi à introduire un missile dans la lucarne de sa mitrailleuse. Les images du corps du soldat israélien, volant en l'air, l'a perpétuée.
On retrouvera ce même dévouement téméraire six ans plus tard dans «la seconde guerre du Liban», selon l'appellation israélienne. Ali Saleh s'était investi totalement dans cette bataille contre les Merkavas à tel point qu'il a poursuivi ses manœuvres lorsque les drones militaires israéliens sont entrés en scène. Faisant la sourde oreille à toutes les sommations de son commandant et ses compagnons qui le suppliaient pour se retirer. Il s'est contenté de leur répondre : «Je vous en prie, c'est ma bataille.»
Ce jour-là, il a fini par être blessé grièvement par un missile intelligent tiré par le drone israélien MK. Mais il n'a pas succombé sur le champ. Resté entre la vie et la mort pendant une vingtaine de jours, la dernière fois où il s'est éveillé, il s'enquerrait sur le sort de la guerre.
Lorsqu'on lui rapporta que la résistance l'a emporté, il a définitivement fermé les yeux. Son martyre a fait pleurer le numéro un du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah. Enterré dans le cimetière de sa localité natale, Aamchite, une parole orne sa pierre tombale : «C'est le démolisseur du mythe de la Merkava.» Depuis, son modus operandi est enseigné à ses successeurs.


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