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Les nouvelles missions des collectivités locales face aux tensions budgétaires
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 11 - 2016

Selon une dépêche de l'APS, la rencontre des 12 et 13 novembre sera axée sur le rôle des collectivités locales dans la promotion de l'investissement et la modernisation du service public. La crise liée à la chute du prix des hydrocarbures et les conséquences sur le budget de l'Etat a amené les pouvoirs publics à donner une nouvelle orientation au rôle économique tant de l'Etat central que des collectivités locales.
Il faut pour cela donner la primauté aux études de cas et aux enquêtes pour établir une véritable « cartographie sociale» qui devra faire ressortir la spécificité dans la nature des problèmes de chaque quartier, en milieu urbain, et de chaque agglomération ou centre de vie, en milieu rural. C'est ainsi que l'on saura comment se distribuent géographiquement la demande de l'emploi, la pauvreté, la précarité des conditions de vie, les populations à risques etc., et que l'on pourra disposer de connaissances et de données pour la mise en œuvre des stratégies adéquates.
Comment dès lors améliorer l'accueil du public ? Le siège de la commune est le premier repère pour le citoyen dans son jugement sur la grandeur de l'Etat républicain. Il est bien évident que l'Etat de délabrement de la bâtisse, l'absence d'entretien des espaces ouverts, la tenue des fonctionnaires, le mauvais accueil, comme c'est souvent le cas, ne peuvent que renvoyer à une image négative de la perception de la notion d'Etat.
Dans la pratique quotidienne, que ce soit pour un extrait de naissance ou tout autre document, le citoyen mal renseigné sur ses droits et livré à lui-même dans le labyrinthe de l'administration est ballotté de service en service. Quand ce type d'attitude devient répétitif, cela génère une forme de divorce entre le citoyen et l'Etat et souvent une perte de confiance. Pour réaliser cet objectif, l'action devra porter sur trois éléments essentiels qui sont : l'homme, les moyens de travail et le cadre d'accueil.
Pour ce qui concerne le premier élément, les préposés au guichet d'accueil doivent être sélectionnés sur la base de critères rigoureux qui font référence à la loyauté, à la disponibilité d'écoute, à la qualité et à la célérité dans l'exécution d'un service. Ces fonctionnaires, dont la situation matérielle doit être nécessairement améliorée, devraient se sentir impliqués dans le combat que l'Etat aura à mener contre l'injustice et le peu de considération accordée au service public.
Il y a donc nécessité d'une formation spécifique de ce personnel qui doit apprendre à écouter, à communiquer, à convaincre, à considérer autrui avec courtoisie. Le deuxième aspect a trait aux conditions de travail des fonctionnaires de la commune, à la pénibilité du travail manuel, à son caractère routinier, à la lassitude qui prend forme au fil de l'exercice de cette fonction et à la pression du public au niveau des guichets qui fait perdre aux fonctionnaires le sens des relations humaines.
Dans ce cas, l'informatisation des services et l'amélioration du confort prend l'allure d'une action prioritaire, dont la finalité sera l'émergence d'un cadre convivial d'accueil propice à la sérénité dans les relations humaines. Le troisième point relève du souci de transmission d'une image positive d'un Etat rigoureux dans la gestion de la chose publique, respectueux de sa population et soucieux de mieux la servir. Cette image doit trouver sa traduction dans l'état des lieux, le traitement des espaces extérieurs, la propreté des services, le service d'accueil et l'orientation du public, la tenue du personnel et dans tous les éléments qui permettent au citoyen de mesurer le degré de considération qu'on lui accorde.
Cette politique prend le caractère d'un investissement pour la réalisation d'un cadre convivial, qui facilite le rapprochement de l'Etat et du citoyen et les prédispose à engager ensemble des actions «partenariales» de nature multiforme, dont la finalité serait une meilleure cohésion sociale. Comment satisfaire la demande sociale ? Il faut tout d'abord considérer que les effets négatifs du pilotage à vue qui a caractérisé la gestion de nos communes, ont été largement compensés par le recours massif aux concours définitifs que l'Etat.
Dès lors que ce soutien s'est amoindri, il ne pouvait y avoir qu'émergence des problèmes latents, et même si l'Etat n'est plus en mesure de satisfaire totalement les besoins exprimés, la revendication consiste en une meilleure justice dans la répartition des moyens, dans l'équité du bien être social. Or, comment peut-on être juste et équitable quand notre connaissance du milieu sur lequel nous voulons agir n'est qu'intuitive et forcément subjective devant comprendre, ce qui motive l'angoisse et le désarroi de la jeunesse, ce que vivent les gens dans leur quotidien quand ils prennent le transport public ou quand ils vont chercher de l'eau, ramasser du bois pour se chauffer en milieu rural, les appréhensions des parents quand ils envoient leurs enfants à l'école, souvent éloignée de leurs domiciles en zones rurales et particulièrement de montagne, steppique ou saharienne et le quotidien des personnes âgées, des handicapés et tous ceux qui sombrent progressivement dans un état de détresse(1).
3.-En résumé, outre la refonte du statut de l'administration locale, il va sans dire que les prérogatives nouvelles qui en découleront pour l'autorité locale ne pourront s'exercer que si elles sont accompagnées par une réforme des finances locales. Chaque collectivité locale doit ainsi disposer d'un budget propre et de l'autonomie de son utilisation, afin que le citoyen puisse juger de la capacité de son administration communale à gérer son territoire de résidence et à améliorer ses conditions de vie.
Dans le même temps, l'Etat doit sauvegarder ses missions fondamentales de garant de tout ce qui constitue les intérêts de la communauté nationale (cohésion et justice sociale, sauvegarde du patrimoine public, égalité des chances pour l'épanouissement de tous les citoyens...). La pleine réussite de ce processus complexe éminemment politique implique de poser le rôle de l'Etat et son articulation avec le marché dans la future stratégie socio- économique ce qui renvoie au mode de gouvernance tant local qu'international.
Tirons les leçons de toutes ces tensions sociales qui se manifestent à travers la majorité des wilayas. Il existe un lien dialectique entre sécurité et développement, à ne pas le circonscrire uniquement à l'Economique, vision bureaucratique matérielle du passé ce qui serait une grave erreur politique. L'on devra impérativement aller vers une véritable décentralisation qui favorisera une société plus participative et citoyenne. Ces actions doivent s'inscrire dans le cadre d'une vision stratégique, d'où l'importance d'un organe de planification stratégique sous l'autorité du président de la république ou du Premier Ministre se fondant sur des pôles socio-économiques régionaux.
(Suite et fin)
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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