La gestion des déchets et des ordures au niveau des 28 communes témouchentoises est une sérieuse préoccupation des élus municipaux. Compte tenu de la nouvelle stratégie basée sur l'esprit d'austérité, le manque de manque de ressources financières est au cœur des débats. Dans ce contexte, les élus à l'Assemblée populaire de la wilaya d'Aïn Témouchent (APW) ont élaboré un dossier sur les facteurs influant négativement ou positivement sur l'environnement qui est la gestion des déchets ménagers, industriels et sanitaires. Ils ont effectué plusieurs sorties sur le terrain. Dans le but de lutter contre les décharges anarchiques et illégales des ordures, deux centres d'enfouissement (CET) implantés dans les localités de Sidi Ben Adda et Sidi Safi sont fonctionnels. Le premier CET cité est destiné pour accueillir les ordures ménagères provenant de six communes : Sidi Ben Adda, Aïn Témouchent, Chaabet El Ham, Maleh,Ouled Kihel et Terga. Ouvert en 2011, il s'étend sur une superficie d'une terre agricole de 10 hectares. La quantité globale annuelle des déchets frôle le seuil des 30 000 tonnes. Sa capacité de réception est 219 891 m3 et sa durée de vie est de 12 ans. Conformément à sa fonction de tri, les matières récupérées sont comme suit ; plastique 36 tonnes, aluminium 3 tonnes, film plastique 3 tonnes, métaux ferreux 15 tonnes. Le second CET couvre la gestion des déchets issus des six autres communes ; Sidi Safi, Bénisaf, Emir Abdelkader, Ain Tolba, Ain Kihel et Oulhaça. Il est installé sur une terre d'obédience agricole de 11 hectares. La quantité annuelle des déchets est estimée à 20 000 tonnes et sa capacité de réception est de 190 000 m3 et d'une durée d'activité de 10 années à compter de 2010. La quantité globale des matières récupérées est chiffrée à 53 tonnes dont 45 tonnes en différentes espèces de plastique et 8 tonnes en carton. En général ces deux CET ont traité ensemble ;plus de 61 000 tonnes de déchets tous genres confondus. Malheureusement ces deux centres dégagent des odeurs nauséabondes et préjudiciables aux populations habitant près d'eux. Les camions chargés en déchets transitent à l'intérieur des tissus urbains des deux communes Sidi Safi et Sidi Ben Adda et par conséquent ils engendrent des problèmes à la circulation routière et causent des désagréments aux gestionnaires de ces deux communes. En principe, il faudrait penser à la réalisation d'une route d'évitement. Le comble, les trésoreries des communes sont vides et sont incapables d'acheter des bennes tasseuses, réparer ou louer auprès des opérateurs privés de transport des déchets. Une autre réflexion se pose de facto, au sujet à l'avenir étant donné que les reliquats des durées de vie de ces deux CET arrivent à leurs termes. Par contre le procédé des décharges publiques est encore utilisé dans les autres communes. A Maleh, une décharge publique » sauvage » des déchets des ménages, industriels et de matériaux de construction a terni l'environnement et le paysage touristique à l'entrée de cette charmante ville. Il s'est avéré selon la commission de l'APW qu'une convention entre le CET de Sidi Ben Adda et l'APC n'a pas été respectée..