Qui aurait pu penser qu'un jour la JS Kabylie serait menacée de relégation, un club historique qui, actuellement, demeure le plus titré d'Algérie avec ses quatorze championnats, ses cinq coupes d'Algérie, de ses deux coupes d'Afrique de la Ligue des champions, de son titre de champion d'Afrique de la coupe des coupes et de son impressionnant palmarès réalisé en décrochant par trois fois le trophée de champion d'Afrique de la Confédération africaine de football (CAF). La JS Kabylie est le symbole des Imazighènes, des hommes libres, elle est pour la région de Tizi Ouzou, Béjaïa, Boumerdès, Alger et d'ailleurs, la chose la plus importante dans leurs existences. Un club qui a procuré beaucoup de joies pour l'Algérie toute entière, une association de football qui a su hisser l'emblème national à travers toute l'Afrique. Elle a été un digne ambassadeur du football algérien, elle qui par erreur est surnommée les Canaris alors que ce surnom revient de droit à la formation de Tébessa. La JSK est la formation des Genêts, elle a connu son accession parmi l'élite de la division Nationale une dans les années 1969 avec les Kolli Driss, Karamani Smail, Derdar, Rafai, Derridj, Haouchine, Belahcéne, Ouahabi, Amrous Hocine, Anane (l'ange blanc), Nesnas, Guechtouli, Berkani et autres sous la houlette du président Abtouche et avec l'entraîneur Ali Benfedha, l'homme à la baguette magique. La question qui se pose : comment peut-on imaginer un seul instant un championnat de Nationale une professionnelle sans la présence de la JS Kabylie, c'est inconcevable, inadmissible même... Depuis 1969, le club kabyle n'a jamais rétrogradé en division inférieure, c'est une présence de plus de 48 années et où cette formation a beaucoup donné au football national et international avec ses grands et talentueux footballeurs qui ont porté honorablement les couleurs de l'Algérie, toutes générations confondues, à l'image des Kolli Driss, Smail Karamani, des Hocine Amrous, Bouiche Nasser, Fergani Ali, Cerbah Mehdi, Larbés, Sadmi, Iboud, Menguelti, Menad, Medane, Douadi, Driouche, Belahcéne (Tchipalo), Gaouaoui, Moussouni, Rahmouni, Aït Abderahmane, Raho Slimane, Belkalem, Amara, Hadj Adlane, Rabie Meftah, Mahieddine Meftah et autres. Ceux qui n'ont pas vu évoluer cette sympathique formation dans les années 1960 à 1999, ne peuvent imaginer la synthèse de ces trois compartiments avec les indissociables entraîneurs qu'étaient Khalef Mahieddine et Ziwotko qui tous deux étaient complémentaires avec un grand savoir, le sens de la responsabilité pour diriger une équipe de cette dimension. La Jeunesse Sportive de Kabylie pratiquait un football académique et était en avance sur les autres formations telles que l'USMA, le CRB, le MCA, le MCO, le RCK. Elle était composée de jeunes joueurs venus des localités limitrophes de la wilaya, un véritable stimulus de joueurs méconnus dont la JSK fera d'eux d'excellents footballeurs et aussi la formation au sein de ce club était la fierté du tout Tizi Ouzou. Cela fait plus de quatre années que la formation des Genêts joue la relégation. 2016-2017 est une autre saison sombre pour le football kabyle qui déjà est marquée par la rélégation du MO Béjaïa, la non accession de la JSM Béjaïa ; cette décrépitude des clubs de Kabylie est justifiée par la mauvaise gestion ou un mauvais recrutement au début du championnat ? Où se situe la faille ? Ne dit-on pas que dans les critiques jaillit la lumière, malheureusement la JSK ne cesse de dégringoler de plus en plus... Cette équipe ne doit en aucun cas, footballistiquement parlant, rater les quatre matchs qu'elle aura à disputer. Il s'agit de sa survie et de celle de toute une population, Moh Cherif Hannachi en collaboration de ses actionnaires, des dirigeants, des supporters fidèles, de son staff technique Moussouni, Rahmouni, Gaouaoui, Guillou doivent se réunir pour débattre de la situation catastrophique pour aider la JSK à sortir du marasme qui n'a que trop duré. Ils devront trouver le remède adéquat pour une solution positive : Rahmouni et Moussouni ne savent plus à quel saint se vouer ? Ils sont très déçus par les résultats enregistrés à domicile. Ils ne comprennent nullement les faux-pas at home. La JSK ne gagne plus à domicile malgré les nombreuses occasions qui s'offrent à elle. C'est sûr qu'il y a une forte pression devant son public, le staff technique aura tous ses atouts lors de la prochaine confrontation avec le RC Relizane. Il faut oublier la défaite face au DRB Tadjenat. Il doit préparer dans de bonnes conditions cette rencontre, car Relizane est un concurrent direct pour le maintien. Dans le cas contraire, les carottes seront bien cuites pour le football pour l'équipe chère à feu Benkaci, feu Abtouche, feu Iratni... Ceci nous amène à dire alors : à quoi bon servira le nouveau stade Omnisport de Tizi Ouzou ?
