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Unité neuro-vasculaire du CHU Mustapha
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 08 - 2017

L'accident vasculaire cérébral (AVC) est un problème de santé publique à conséquences médico-sociales et économiques. C'est une pathologie fréquente entraînant des situations de handicap. On compte chaque année 40.000 nouveaux cas d'AVC causant 15.000 décès, soit cinq fois plus que les accidents de la route.
Lors d'une journée de formation continue sur les accidents vasculaires cérébraux ischémiques et facteurs de risque, organisée jeudi dernier par le CHU Mustapha-Pacha et le service de neurologie à l'amphithéâtre du service des urgences médico-chirurgicales du CHU, le professeur Lamia Ali Pacha, neurologue au CHU Mustapha-Pacha, a déclaré que «l'AVC est une urgence médicale en raison de sa potentielle gravité ; le pronostic vital a court terme pouvant être engagé». Le Pr Ali Pacha a expliqué que «depuis l'obtention de l'AMM pour les traitements thrombolytiques, l'AVC est devenu une pathologie curable. Aussi grâce au développement des unités neuro-vasculaires (UNV) qui ont pu diminuer la mortalité et les séquelles liées aux AVC. La neurologue a précisé que «l'acheminement d'un patient avec suspicion d'AVC doit passer par une filière de prise en charge urgente et prioritaire au même titre que l'infarctus du myocarde, afin qu'il bénéficie de la thrombolyse qui est un traitement qui a pour but de dissoudre le caillot cérébral, mais qui doit être réalisé dans les 4 heures qui suivent la survenue de l'AVC. Au-delà de 4 heures, ce traitement ne peut être administré». Une filière à 2 phases Le Pr Ali Pacha a indiqué que «la filière neuro-vasculaire à deux phases. La première est la phase pré-hospitalière depuis la survenue de l'AVC jusqu'à l'arrivée du patient aux urgences. La deuxième est la phase intra-hospitalière qui est le délai entre l'arrivée du patient aux urgences et le geste de la thrombolyse.» Cette phase, selon la spécialiste est une course contre la montre, elle comporte l'examen du patient par un neurologue, l'établissement d'un score, la réalisation du scanner cérébral et le bilan sanguin. «A la fin, s'il n y a pas de contre indications majeures, le patient est thrombolysé. Il existe une filière neuro-vasculaire avec une unité neuro-vasculaire depuis janvier 2017 au pavillon des urgences. Une équipe multidisciplinaire composée de neurologues, de médecins urgentistes, généralistes, radiologues, biologistes, biochimistes, cardiologues, réanimateurs, neurochirurgiens et de personnel paramédical impliquée mais l'indication de la thrombolyse est posée par le neurologue», a explique le Pr Ali Pacha. Elle a indiqué qu'«après cinq mois de fonctionnement, le premier patient a été traité le 8 février 2017, la première thrombolyse a été faite le 02/03/2017, le nombre de patients dans la filière au 31/05/2017 est de 60 et le nombre de thrombolyses effectuées est de 7». Sensibilisation et prévention Le Pr Ali Pacha a souligné que «beaucoup de patients n'ont pas été thrombolysés pour les raisons suivantes arrivée tardive à l'hôpital (au delà de 4 heures) retard des bilans». Elle a estimé dans ce sens qu'«il est impératif de mener des campagnes de sensibilisation auprès de la population générale afin qu'elle reconnaisse les signes de l'AVC, à savoir affiches, médias, réseaux sociaux, et qu'elle consulte aussitôt. Ainsi que la sensibilisation du personnel médical et paramédical, formation du SAMU, pompiers..., le but étant de faire parvenir le patient AVC avant 4 heures en unité neuro-vasculaire afin qu'il bénéficie de la thrombolyse». La Société algérienne d'hypertension artérielle (SAHA) estime que l'AVC est en augmentation permanente en Algérie. Cette augmentation est due à plusieurs facteurs tels que la prévalence élevée des facteurs de risque, dont l'hypertension qui vient en premier lieu. Elle touche 7 millions de personnes en Algérie, soit 35% de la population chez les personnes de plus de 18 ans et la moitié de la population de plus de 50 ans. Selon les spécialistes, la population algérienne est devenue une population à risque d'accident vasculaire cérébral. Il n'y a pas de prise en charge de ces facteurs de risque. Nous assistons aussi à l'accroissement de l'âge de la population. Elle devient de moins en moins jeune. Des conséquences très variables Un accident vasculaire cérébral ischémique est la conséquence du manque d'apport d'oxygène dans une partie du cerveau. Il peut être, parmi de nombreuses causes, la conséquence d'une thrombose (occlusion) de la carotide interne ou d'une embolie (migration d'un caillot ou d'un débris de dépôt graisseux) cérébrale à partir d'une sténose carotidienne. Dans les deux cas une partie du cerveau est moins irriguée. Il y aura alors un déficit neurologique (paralysie) plus ou moins important correspondant au territoire cérébral atteint. Le déficit peut concerner tout l'hémicorps (hémiplégie) ou une partie du corps (membre supérieur ou membre inférieur) et parfois s'associer à une paralysie faciale et/ou à des troubles du langage. Le déficit neurologique est du côté opposé à la lésion artérielle (déficit de l'hémicorps droit pour une sténose carotidienne gauche et inversement). L'AVC peut être transitoire (accident ischémique transitoire) si la récupération se fait en moins de quelques heures. Dans le cas contraire on dit que l'AVC est constitué. La récupération se fait alors de façon plus ou moins complète sur plusieurs semaines. Parfois les séquelles sont importantes et définitives. Dans certains cas, l'atteinte concerne la vision par occlusion de l'artère centrale de la rétine, entraînant une perte de la vision transitoire ou définitive. Dans ce cas l'œil atteint est du même côté que la lésion carotidienne. Ainsi les AVC ont des conséquences très variables. Plus de la moitié des gens en gardent des séquelles. Environ 1 individu sur 10 récupère complètement.

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