C'est ce matin que les Anciens internationaux de football, se retrouvent à l'Hôtel El Aurassi, sous la bannière de leur Association pour y consacrer une journée entière à une réflexion sur le Football professionnel. Une initiative qui arrive avec beaucoup de retard mais, aujourd'hui elle est là, avec ceux qui ont su façonner notre football. Un espace qui mérite sa palme d'or. En octobre 2013, l'ex-président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mohamed Mecherara affirmait que le football professionnel en Algérie n'était qu'un «bluff» et que «nous avons perdu deux ans pour rien». L'entretien paru dans Liberté, a été un pavé dans la marre avec des révélations qui avaient remué le couteau dans la plaie. Il déclarait que «tout le monde a compris que finalement le professionnalisme, chez nous n'est que du bluff, c'est du pipeau et que nous avons perdu deux ans pour rien». Depuis, non seulement en 2013, mais aussi depuis fort longtemps, ce professionnalisme n'a pas bougé, pour la simple raison que personne ne s'y intéresse. Mohamed Mecherara expliquait dans cet entretien que les principes élémentaires n'ont jamais été respectés, «de nombreuses incohérences et entorses à la loi et à la feuille de route élaborée et tracée par la Direction nationale de contrôle de gestion des clubs, instance dont il avait la charge et qui était censée aider les clubs à s'organiser administrativement et financièrement» : On reprendra sur nos colonnes cette déclaration chargée d'un constat qui révèle le pourquoi le professionnalisme n'a jamais été professionnel : «Il y avait une démarche à suivre qui est malheureusement tombée à l'eau. Aucun club n'a suivi notre plan. La loi de 2004 qui a été remplacée par celle de juillet 2013 étaient claires à ce sujet (...). Les lois n'ont pas été respectées au sujet de la cession des clubs». Il rappellera pour les principaux principes de ce professionnalisme, c'est le club Amateur, dira-t-il qui crée le club professionnel. «Et si cette entité ou tout autre société veut racheter un club de ligue 1 ou 2 ,il est tout a fait naturel qu'elle paye le prix fort de ce patrimoine immatériel, en plus naturellement des avoirs du clubs». Plus loin, il se refera au décret portant instauration du professionnalisme, l'ex président de la LFP ne manquera pas d'évoquer cette impérieuse nécessité aux deux parties de signer une convention «où le CSA précise qu'il cède l'exploitation du sigle et des couleurs du club en contrepartie d'une indemnité financière». Que dit cette convention : «Elle doit être exigée par la Fédération algérienne de football et le ministère de la Jeunesse et des Sports, mais visiblement, personne ne s'en inquiète, et d'accuser en dernier lieu les pouvoirs publics de ne pas suffisamment intervenir : Il regrettera en cette période «les conséquences de l'inexistence d'une autorité de régulation du professionnalisme mise en place par les pouvoirs publics, il n'y aurait pas eu tous ces problèmes». 2013/2017, pas grand-chose de construit depuis. Ce matin, on suivra avec intérêt les dix intervenants programmés sur la feuille de route de cette rencontre. On y reviendra sur «Les préalables favorables à l'instauration et à l'essor d'un football professionnel», une communication de Yacine Ould Moussa, économiste et Consultant. Le second intervenant en l'occurrence : Ketfi Zoubir expert juridique abordera : «Le football professionnel dans sa diversité juridique et économique : A : Evolution juridique du foot professionnel en France, B : Statut des clubs professionnels en France. Un autre sujet qui fait l'actualité «Rôle et responsabilité de la presse sportive dans le développement du professionnalisme». Ce sera notre confrère Boutadjine Mourad Journaliste, avocat et ex député qui s'en chargera. Cette journée accueillera les anciennes stars en l'occurrence, Hamid Zouba et Maouche Mohammed pour une communication sur le «Football professionnel d'hier et aujourd'hui et rôle de la fondation du FLN». Un autre thème est au programme et qui est «l'Apport des sciences médicales pour le développement du professionnalisme et dérives du dopage» par Hanifi Rachid, professeur de médecine du sport, diplômé en réadaptation cardiovasculaire et en sport-santé et ex président du Comité olympique algérien. L'invité de cette journée, n'est autre que Guy Roux, l'ex entraineur de l'AJ Auxerre qui évoquera : A : Expérience de sa réussite à l'AJ Auxerre, B : Conditions minimales requises pour la réussite de l'instauration du professionnalisme. C : Organisation de l'AJA. Il y aura bien évidemment Ali Fergani qui reviendra sur «L'expérience algérienne du professionnalisme (2010 à ce jour)» : quelques suggestions et recommandations. Voilà les principaux thèmes qui seront proposés aux centaines de participants composés d'ex joueurs internationaux, sélectionneurs, entraîneurs, institutions sportives, médias...