La fiscalité locale a été largement évoquée par les partis en lice pour les prochaines élections locales. Ainsi, l'optimisation des ressources communales en vue de parfaire la fiscalité communale et conférer, de ce fait, une aisance et une autonomie d'action aux collectivités locales demeure l'un des arguments mis en exergue par les différents partis afin de convaincre les citoyens quant à la justesse de leurs programmes. Dans ce contexte, la création de nouvelles sources de revenu constitue ainsi le nerf de la campagne électorale d'autant plus que de nombreuses assemblées éprouvent des difficultés à recouvrer leurs créances. Selon une source de l'APC de Constantine, près de 75% de la fiscalité de la ville, ne sont pas recouvrés, d'où l'urgence d'opter pour un mécanisme de recouvrement fiable et actualisé, géré par des spécialistes conformément à la réglementation en vigueur. Cela dit, avec de nouvelles ressources financières, la fiscalité communale permettrait la mise en oeuvre de nouveaux projets pour la commune, a souligné Mohamed Said Bencheikh El Fegoun, tête de liste du Rassemblement national démocratique (RND). Pour le candidat en lice, le recouvrement fiscal demeure un indicateur de performance financière des communes. Dans ce sens, il a proposé la constitution, en cas de victoire aux prochaines élections locales, de structures de contrôle et de suivi dédiées exclusivement au recouvrement de la fiscalité locale. Dans cette foulée, Mohamed Said Bencheikh El Fegoun a fait état d'une réflexion visant à restructurer le fonctionnement des établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC), relevant de la commune, pour renforcer la fiscalité locale, ainsi que la mise à niveau des monuments touristiques, l'exploitation au maximum des espaces publics de loisirs et de détente, l'aménagement de marchés, de parkings, d'un grand pôle commercial et des zones d'activités. Quant au représentant de l'Alliance Nahda- Adala-Bina, Abdelhak Mehadeb, tête de liste à l'APC de Constantine, il a souligné la revalorisation des biens communaux à travers l'adaptation du coût des loyers avec la réalité du terrain, la mise à niveau du foncier industriel, l'encouragement de l'investissement. Autrement dit, une réforme profonde de la fiscalité locale avec davantage de prérogatives pour le président de l'APC. De son côté, le représentant du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafa, qui après avoir qualifié la fiscalité de levier de l'alimentation du trésor public en Fonds destinés au fonctionnement des collectivités locales, a promis, au cas où son parti l'emporterait, l'intégration des experts en la matière pour mettre à jour ce dossier sensible nécessitant un assainissement de fond. Rappelant pour sa part, la tendance de l'autogestion imposée par la conjoncture économique actuelle, Salah Ouali Mansour, un candidat du Front de libération nationale (FLN), pour l'APC de Constantine, a souligné l'importance d'investir dans les sites stratégiques relevant du domaine privé de la commune pour ériger des projets d'intérêt public susceptibles de consolider la performance financière de la collectivité.