De surprises en surprises, la JS Kabylie continue de faire face à des retombées qui cicatrisent l'état des lieux de cette formation qui cherche à se stabiliser. Après que les gros nuages qui assombrissaient le logo de ce club ont commencé à se disperser, voilà qu'un autre cas vient de prendre place dans le feuilleton. Le technicien marocain Badou Zaki qui devait remplacer Azzedine Aït Djoudi, et annoncé sur la majorité des médias, vient de déclarer forfait. Il ne sera pas l'entraînement de la JSK et donc pas prêt à remplacer Aït Djoudi. Ce retrait ferait suite, selon quelques indiscrétions, au fait que la dissolution du directoire composé de Zouaoui, Madjene et d'Aït Djoudi soit annoncée au moment où il allait confirmer son accord. Ce recul du Marocain n'affecterait pas pour autant cette nouvelle formation décidée à aller de l'avant. D'ailleurs cette annulation du Marocain, que beaucoup de sportifs regrettent, ne semble pas décourager la majorité des observateurs qui dénoncent à juste titre, cet appel aux entraîneurs des pays voisins alors qu'ils pouvaient faire appel aux nationaux dont la qualité et le professionnalisme n'ont souvent rien à envier à ceux d'un autre continent. Ce qui d'ailleurs fait le nouveau bureau provisoire avec le recrutement de Noreddine Saâdi (67 ans) lequel n'a pas hésité un seul instant à répondre favorablement à l'appel du club via son président Cherif Mellal. «Oui, j'ai donné aussitôt mon accord au président du club, qui m'a proposé de prendre en mains cette grande équipe.» Il était au stade du 1er -Novembre pour superviser l'équipe contre le RCB Oued R'hiou en 16es de finale de la Coupe d'Algérie, a indiqué Saâdi. «C'est un plaisir pour moi de revenir à la JSK que j'avais déjà eu l'honneur de diriger pas le passé (1992-1994, ndlr). Je compte sur la volonté des joueurs pour pouvoir redresser la barre et permettre à ce club de retrouver la place qui lui sied». Il faut rappeler que Norddine Saâdi n'est pas un enfant bricoleur. Son passé fait de lui un homme estimé pour son travail. «Dans ma vie, j'ai connu des hauts et des bas mais généralement mon expérience a toujours servi de base de réflexion aux gestionnaires. Peut-être une mauvaise expérience avec l'ASM Oran (Ligue 2/Algérie) que j'avais quitté en octobre 2016 après quelques mois de collaboration», dit-il. Saâdi était aussi entraîneur en chef en août 2009, avant d'être démis de ses fonctions le 11 décembre 2010 de son poste de l'USM Alger 1. Dziri Billel disait de lui, «Saâdi à titre d'exemple, me sert pratiquement de modèle. Je suis quelqu'un qui aime son boulot et qui n'a pas honte d'apprendre». En juillet 2013, la JSM Béjaïa tenait son nouvel entraîneur en l'occurrence, Noureddine Saâdi, qui fut entraîneur du CA Bizertin et qui avait succédé à l'Italien Gianni Solinas, remercié en fin de saison. En juillet 2015, Noreddine avait aussi à remplacer cherif Hadjar du poste d'entraîneur de l'équipe d'Eulma. Des références qui se sont bousculées et qui se bousculent encore, dominées par le fait qu'il n'aime pas trop les interférences, et c'est ce qui fait sa force. Sa stabilité au sein des clubs est souvent marquée par la confiance des gestionnaires. Les supporters de la JSK croisent les doigts et espèrent que cette fois, ce sera la bonne. A noter qu'au terme de la 16e journée, la JSK n'est pas loin des places relégables en occupant la 12e place au classement avec 17 points, soit à quatre longueurs de l'USM El-Harrach, premier relégable.