«Vaincre la corruption: une voie durable pour la transformation de l'Afrique», ce thème central qui marque les travaux du 31ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (Nouakchott, 1er et 2 juillet 2018), a donné l'occasion au Premier ministre Ahmed Ouyahia, en sa qualité de représentant du président Bouteflika à cette importante réunion, d'exposer dimanche soir les efforts de l'Algérie dans la lutte contre la corruption. Ahmed Ouyahia, cité par l'APS, a souligné qu'au niveau du continent «la corruption n'est pas une triste singularité africaine comme veulent le faire croire certains discours tenus ici et là». Il a fait observer que «bien au contraire, malgré les limites objectives qui pèsent encore sur ses moyens, l'Afrique peut s'honorer d'avoir pris à bras le corps la lutte contre la corruption, ce crime dangereux pour le développement et même pour la stabilité de nos pays». Illustrant ce constat, le Premier ministre a mis en exergue la conviction de l'Union africaine pour la prévention et la lutte contre la corruption, adoptée voilà quinze années, au lendemain de la conclusion d'une convention similaire par les Nations. Dans ce sens, il a rappelé la ratification par l'Algérie des conventions des Nations unies et de l'Afrique pour la prévention et la lutte contre la corruption, dont le contenu a été largement intégré à la législation nationale en la matière, et la création d'un organe constitutionnel de prévention et de lutte contre la corruption, lequel concourt activement à la prise en charge de ce dossier. Le Premier ministre a conclu son intervention, à ce sujet, en soulignant que l'Algérie conduit sa lutte contre la corruption dans la transparence, en présentant son rapport national aux instances africaines et onusiennes compétentes en la matière. Par ailleurs, en marge de ce 31ème sommet de l'organisation panafricaine, le Sahara occidental a signé lundi à Nouakchott son adhésion à trois accords de coopération avec l'UA. Il s'agit de l'accord africain pour la préservation de la nature et des ressources naturelles, l'accord du régime relatif au centre africain pour le développement des ressources minérales ainsi que l'accord portant sur la Charte africaine des principes et des fondements de la décentralisation, la gestion et le développement locales. Les trois accords ont été signés par le président sahraoui, Ibrahim Ghali, en présence du conseiller juridique de l'UA, Mme Namira N.Negm. Dernière colonie en Afrique, le Sahara Occidental a été occupé par le Maroc en 1975 après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrit à l'ONU au chapitre des territoires à décoloniser, selon les règles du droit international.