La réunion «de concertation et d'apaisement des tensions» tenue ce mercredi au centre technique de Sidi-Moussa entre les présidents de la FAF, de la LFP, et les présidents des clubs professionnels à l'exception des présidents suspendus lesquels étaient représentés par leurs collaborateurs, donnait l'allure d'une réunion sans ordre du jour si ce n'est pour savoir est-ce que tout le monde était prêt à changer le football national ? À le nourrir et à l'accompagner vers des horizons nouveaux. L'état des lieux du football national inquiète. La nouvelle feuille de route de la FAF que Zetchi s'échine à peaufiner depuis son élection pour garantir un sursaut n'a pas eu lieu. «Un grand nombre de personne loin d'être des experts, encore moins des professionnels du football, seraient, par leur ignorance, à l'origine des blocages que dénoncent les patrons des clubs», tonne un consultant. Pour les observateurs cette situation n'est pas adossée à une lecture juste de la réalité, du terrain. Des exemples défilent, le dernier en date, est cette réaction du président de la Commission d'arbitrage qui conforte l'actuel niveau d'arbitrage. Alors lui-même inconnu de ce monde d'arbitrage. Pour les consultants, il est temps que les professionnels du ballon prennent place dans l'échiquier de cette discipline. Tout est de savoir comment, sinon éviter, du moins les questions qui fâchent. C'est l'essence même du commandement auquel les Algériens appellent de tous leurs vœux en ultime recours. Qu'a-t-elle révélée ou apporté cette réunion ? Sinon avoir confirmée les insuffisances qui caractérisent le fonctionnement de cette machine, sans avoir répondue au comment évacuer du monde sportif quelques sales habitudes qui habitent ce sport, entre autre, le calendrier des rencontres pour la phase retour, le huis clos, l'arbitrage, la convention... S'agissant du comment remplacer le huis clos le président de la LFP, rapporte une proposition étonnante d'un président de club, à savoir, seuls les abonnés auront droit à l'accès au stade, une faute grave qui dénote l'ignorance du terrain. Quel club s'est organisé pour cette forme de marketing ? Des manifestations de colères virulentes qui sont devenues monnaies courantes, sur les terrains, hors terrain ou hors des stades donnent de la matière à la presse étrangère et calcinent l'image du football. Cette réunion passée au mode de pensée sportive voulait démontrer que «la saison écoulée s'est déroulée sans aucune ambigüité et tout ce qui était raconté n'était que de la fabulation». Dure d'affronter la vérité des faits. C'est ce qui vient d'être démontré une fois de plus. Changer est inévitable dans notre existence, mais comment changer ? Que changer ? Quelles sont les stratégies à mettre en œuvre pour créer le changement positif dans la vie sportive ? Oui, cela est difficile. Socrate a dit : «Si tu veux changer quoi que ce soit, tu dois d'abord changer toi-même». Medouar qui en ressort de cette réunion avec un visage radieux, heureux, d'être renforcé dans ses positions par «ses» présidents de clubs. Du haut de son «grade» fera cette déclaration : «Qui a dit que notre football est semé de pièges, que des problèmes de gestions menaçaient le football ?». Quelle audace, quelle stratégie bien nourrie pour faire de la réalité une fausse vérité ! Quel mauvais jeu de la part des gestionnaires des clubs. Le président de la LFP reconnaissait «avoir commis des erreurs dans ces débuts à la tête de la LFP, je vous promets une meilleure gestion à l'avenir et le calendrier du championnat sera respecté (que de fois n'avons-nous entendu ce discours)... j'aurai tant aimé que vous soyez dans la salle pour comprendre que ce qui se disait en dehors de ce cadre était faux... Personne n'a soulevé un quelconque problème, parce que tout simplement la réunion s'est déroulée dans un climat très sportif...» Les présidents de club ont débattu de tous les aspects liés à la gestion des championnats des Ligues 1 et 2 en «toute transparence pour qu'à l'avenir les erreurs commises ne se reproduisent plus. Pour une meilleure gestion, nous sommes convenus qu'une réunion mensuelle serait organisée pour permettre aux présidents de soumettre leurs recommandations et propositions au BF». Poliment, des présidents ont proposé la révision du huis clos afin de permettre aux abonnés l'entrée au stade pour encourager les fans à investir dans la gestion financière des clubs». Un entraineur, qui n'avait pas pris part dira : «Je ne comprends absolument rien, en dehors de ce cadre... c'est tout le monde qui évoquait les misères de la LFP mais face au président de la LFP ou de la FAF, c'est tout le monde qui s'éteint ! Pour réparer les dégâts commis en cette fin de saison On chuchotait que des réunions auront lieu une fois par mois, elles mobiliseraient les présidents de clubs pour examiner avec le plus... Grand sérieux les différentes combinaisons de jeu qui feraient avancer ce foot et l'éloignerait de la violence des mots, de la violence des gradins, afin d'apprendre à formuler des affirmations positives. Une vision optimiste de la vie et de l'avenir du football est indispensable pour procéder à des changements. Au fait pourquoi avons-nous cette envie de changer aujourd'hui mais pas hier ? L'option Mellal, ferait-elle son effet ? A ce sujet, le président de la LFP dira : «Même si j'ai été touché dans mon honneur et ma dignité, ma position en tant que responsable de la LFP et mon souci de privilégier l'intérêt général et l'apaisement avant tout autre chose, m'empêchent de lui répondre. Je n'ai jamais répondu aux propos tenus par les responsables de ce club par respect à la JSK, à son histoire, et à ses nombreux titres. Ceux qui pensent que Medouar a un problème avec la JSK, se trompent, tout ce qui a été écrit et dit est de la pure diffamation». Ainsi, un projet de convention entre la SSPA et le CSA est déjà élaboré, une première depuis l'avènement du professionnalisme. Il sera soumis incessamment aux responsables des clubs professionnels pour enrichissement avant son approbation lors de l'une des prochaines réunions du Bureau fédéral de la FAF, affirme une source proche de l'instance footballistique. «Dorénavant, tout club doit présenter son budget prévisionnel avant le début de chaque saison et les clubs dont le bilan est négatif risqueraient la rétrogradation aux divisions inférieures», ajoute notre source.