Après son placement en redressement judiciaire suite à son incapacité financière, le compte à rebours a commencé pour la compagnie aérienne française Aigle Azur qui n'a devant elle que 15 jours avant que le verdict ne tombe. La course contre la montre à débuté pour les repreneurs. C'est dans cette tourmente que l'Etat français tente de trouver une issue et un repreneur à la compagnie pour éviter sa disparition, cependant, il faut émettre des garanties pour rassurer les racheteurs. A priori, Air France figure parmi les favoris et souhaite voler à la rescousse de sa rivale et compatriote en détresse. D'ici là, les avions d'Aigle Azur sont cloués au sol, les salariés livrés à eux-mêmes et les clients déboussolés et abandonnés. La conséquence est encore plus lourde sur les agences de voyages qui font face à une situation intrigante qui ravive leur inquiétude quant au manque de garantie et de fiabilité des systèmes de réservation. Une situation accablante pour les autorités françaises qui tentent de trouver repreneurs à la compagnie et dépêchent des messages divers afin de garder la main sur cette entreprise, fondée en 1947. En attente de l'aboutissement des discussions avec les repreneurs, le gouvernement français à procédé «au gel d' un certain nombre de dettes sociales et fiscales de manière à préserver l'activité le plus longtemps possible pour permettre notamment le rapatriement des passagers et la continuation de l'activité dans l'attente d'un projet de reprise», a rapporté le journal francais, l'Observateur. Après une semaine rocambolesque, les administrateurs de la compagnie essaient de trouver des compromis et la maintenir en vie, mais jouent quand même la carte de la prudence, en décidant d'annuler ses vols jusqu'au 10 septembre en cours. Ce que conteste plusieurs agences de voyage et partenaire de l'entreprise qui, pour l'heure, dispose d'assez de ressources pour pouvoir poursuivre son activité. Les réserves de sa trésorerie s'élèvent à «15 millions d'euros, dont 8,5 millions d'euros en France, alors que 6 autres millions doivent arriver d'Algérie», selon les administrateurs de la compagnie qui ont rassuré que le régime de garantie des salaires servira à payer les salaires d'août «d'ici la fin de la semaine». Ce qui laissera à la compagnie une semaine pour négocier son sort ainsi que les conditions de son rachat si ceci venait à se confirmer. Parmi les éventuels repreneurs de la compagnie francaise, Air France qui entre dans la dance aux côtés de deux autres prétendants. Ces trois offres présumées sont confirmées, d'après les représentants de ces repreneurs qui souhaiteraient racheter la compagnie française. La compagnie Air France semble être la favorite et la mieux positionnée selon les médias français. Ainsi, Air France se positionnera en Algérie et récupérera les 50% de sa représentation dans le pays. Un acquis de plus pour l'entreprise française qui souhaiterait promouvoir le monopole en Afrique et notamment en Algérie étant la deuxième grande compagnie aérienne francaise après Air France. De son côté, la compagnie nationale Air Algérie à défaut de solution s'est proposée pour prendre en charge les voyageurs bloqués en Algérie, selon un communiqué rendu public avant-hier, sans commenter la situation. Sachant que la compagnie francaise emploie 350 Algériens qui risquent la précarité en absence d'alternative à leur situation. Ils seront les premiers à supporter les conséquence de l'éventuelle fermeture ou en cas de transfert de propriété vers une autre entreprise, notamment française. Jusqu'alors, Air Algerie ne s'est pas exprimée sur la situation. Ce qui laisse libre cours aux rumeurs. Certains médias nationaux ont rapporté que la compagnie aérienne nationale Air Algerie à l'intention de négocier le rachat d'Aigle Azur. Ce qui semble encore improbable vue la situation financière de celle-ci.