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Adaptation à la fois grand public et radicale
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 01 - 2020

Quand Wonder Woman, réalisé par Patti Jenkins, est sorti en 2017, son succès commercial fulgurant a envoyé un message très clair aux patrons de Hollywood : les films par et pour des femmes peuvent rapporter gros.
Mais l'industrie progresse toujours plus lentement qu'on le voudrait, et toutes les tentatives de capitaliser sur un public féminin ne se soldent pas par un succès. Encore réticents à faire confiance à des voix féminines originales, certains grands studios ont choisi ces dernières années d'investir dans des projets de gender-swap, un genre en pleine expansion consistant à transposer des rôles féminins dans un récit masculin. C'était le cas d'Ocean's 8, une adaptation du Ocean's Eleven de Steven Soderbergh qui, malgré son casting alléchant, manquait de cohérence et semblait n'avoir rien compris à ce qu'un public féminin pouvait vouloir. Une équipe de femmes réalisent le casse du siècle? Faisons-leur dérober les bijoux du Met Gala en talons aiguilles et tenue de soirée. En 2016, le S.O.S. Fantômes féminin de Paul Feig s'en était un peu mieux sorti (heureusement pour ce réalisateur qui écrit invariablement de superbes rôles de femmes)... si l'on fait abstraction de la vague de haine sans précédent de certains fans misogynes et racistes.
Les femmes prennent aussi plus de place dans des films de studio aux concepts un peu plus originaux, comme Les Figures de l'ombre (réalisé par Theodore Melfi), ou le sublime Widows réalisé par Steve McQueen –même si ce dernier n'a pas rencontré le succès escompté dans les salles, en partie à cause de l'absence de promotion de 20th Century Fox. Vous le noterez, ces films-là sont réalisés par des hommes : même pour raconter des histoires féminines, les grands studios sont encore très frileux lorsqu'il s'agit d'embaucher des femmes. Si les réalisatrices sont de plus en plus présentes dans le monde du cinéma, elles le sont rarement au sommet de la chaîne, écartées des projets qui ont le droit au plus gros budget, à la promotion la plus impressionnante, aux castings les plus alléchants, et aux meilleures récompenses. En 2019 et 2020, seuls vingt-quatre films des principaux studios hollywoodiens ont été et seront réalisés par des femmes. Cela vous paraît peu ? Pourtant c'est un chiffre en hausse.
«Les Quatre filles du docteur March», le retour
Quand il a été annoncé que Greta Gerwig, actrice et réalisatrice indépendante, allait adapter Les Quatre filles du docteur March pour Sony, un enthousiasme mêlé de crainte était donc palpable. Allait-elle avoir les mains libres ? Qu'y avait-il de nouveau à puiser dans cette histoire déjà racontée six fois au cinéma ? Surtout, la machine hollywoodienne allait-elle encore une fois ternir un récit féminin, le vider de sa substance pour le rendre digestible par la masse ? La réponse, apparue très clairement à la sortie du film, c'est qu'on aurait dû faire confiance à Greta Gerwig. Et que la jeune réalisatrice a peut-être créé la meilleure adaptation du roman qui existe.
Chaque génération de femmes a droit à sa version des Quatre Filles du Docteur March, un récit aux quatre héroïnes archétypales qui offre une grande possibilité d'identification (avant de savoir si on était une Carrie ou une Miranda, on s'est demandé si on était une Jo ou une Beth). Pour certaines, il s'agit du livre d'origine, écrit en 1868 par Louisa May Alcott et transmis de mère en fille depuis.
Pour d'autres, la référence ultime est le film de 1994 avec Winona Ryder, Susan Sarandon et Christian Bale. Pour d'autres encore, ce fut la version avec Katharine Hepburn, ou celle en noir et blanc avec Elizabeth Taylor.
A.B. (In Slate)
(A suivre)


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