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Macron reconnaît la torture et l'assassinat d'Ali Boumendjel par l'armée française en 1957
France-Algérie
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 03 - 2021

«Il fut arrêté par l'armée française, placé au secret, torturé, puis assassiné le 23 mars 1957», a écrit l'Elysée à propos d'Ali Boumendjel, suivant une recommandation de Benjamin Stora dans son Rapport sur la guerre d'Algérie. Emmanuel Macron a reconnu, le 2 mars 2021 au nom de la France, que l'avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel avait été effectivement torturé et assassiné par l'armée française pendant la Guerre d'Algérie en 1957 un meurtre à l'époque maquillé en suicide par les services du renseignement français, annonce finalement l'Elysée.
Cette reconnaissance que le Président français a lui-même annoncé aux petits-enfants d'Ali Boumendjel en les recevant le 2 mars, fait partie des gestes d'apaisement recommandés par l'historien Benjamin Stora dans son récent Rapport sur la colonisation et la Guerre d'Algérie, afin de résoudre les tensions autour de la mémoire de ce conflit toujours présent. En février, la nièce d'Ali Boumendjel, Fadela Boumendjel-Chitour, avait dénoncé un mensonge de l'Etat français qui fut dévastateur. «Au coeur de la Bataille d'Alger, il fut arrêté par l'armée française, placé au secret, torturé, puis assassiné le 23 mars 1957», détaille l'Elysée dans un communiqué.
En 2000, le responsable des services de renseignement à Alger de l'époque, Paul Aussaresses avoua lui-même avoir ordonné à l'un de ses subordonnés de le tuer et de maquiller le crime en suicide. «Le président de la République a reçu au Palais de l'Elysée quatre des petits enfants d'Ali Boumendjel pour leur dire, au nom de la France, ce que Malika Boumendjel aurait voulu entendre : Ali Boumendjel ne s'est pas suicidé. Il a été torturé puis assassiné», ajoute la Présidence française. «Il leur a également dit sa volonté de poursuivre le travail engagé depuis plusieurs années pour recueillir les témoignages encourager le travail des historiens par l'ouverture des archives, afin de donner à toutes les familles des disparus, des deux côtés de la Méditerranée, les moyens de connaître la vérité».
Dans ce communiqué, poursuit-il, «aucun crime, aucune atrocité commise par quiconque pendant la Guerre d'Algérie ne peut être excusé ni occulté, ce travail sera prolongé et approfondi au cours des prochains mois, afin que nous puissions avancer vers l'apaisement et la réconciliation», conclut le communiqué. «La génération des petits-enfants d'Ali Boumendjel doit pouvoir construire son destin, loin des deux ornières que sont l'amnésie et le ressentiment. C'est pour eux désormais, pour la jeunesse française et algérienne, qu'il nous faut avancer sur la voie de la vérité, la seule qui puisse conduire à la réconciliation des mémoires», précise l'Elysée.
«Nous ne renoncerons jamais à notre mémoire », a déclaré le Président Abdelmadjid Tebboune
Le Président Abdelmadjid Tebboune n'a pas manqué de commenter le rapport Stora. Ce travail qui doit faciliter les relations bilatérales entre la France et l'Algérie serait un moyen pour Macron de faire oublier ses promesses de campagne sur les excuses au peuple algérien, estime Naoufel Brahimi El Mili, spécialiste des relations franco-algériennes. Interrogé sur Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d'Algérie, le Président Abdelmadjid Tebboune a lancé que «les Algériens ne renonceront jamais à leur mémoire.» Ainsi, Abdelmadjid Tebboune avait annoncé avoir nommé le docteur Abdelmadjid Chikhi, directeur général du Centre national des archives algériennes, pour connaître le point de vue algérien sur cette question historique.
Ce rapport n'a à ce jour pas encore été publié. Le rapport Stora, un document purement politique auquel il manque l'essentiel ? Emmanuel Macron avait créé la polémique en qualifiant la Guerre d'Algérie de crime contre l'humanité, ajoutant que «ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes». Cette phrase était lâché, Emmanuel Macron se voit à présent coincé par ses mots. Après les excuses, les réparations financières ? Le locataire de l'Elysée a fait savoir le 20 janvier 2021 qu'il n'y aurait «ni repentance ni excuses». Un changement de paradigme qui surprend, voire indigne, la population algérienne. le rapport de Benjamin Stora propose en effet de construire à Ambroise une stèle à l'effigie de l'émir Abdelkader, des facilités de déplacement avec l'obtention de visas, un accès aux archives françaises pour les chercheurs algériens. à propos des archives. Certains chercheurs pensent encore que la France détient des secrets inavouables.
Certainement Son rapport manque de fiabilité envers surtout les victimes des nombreux essais nucléaires commis dans le Sahara algérien par la France suivant en cela l'une des recommandations du rapport Stora, Emmanuel Macron a reconnu le 2 mars que l'avocat et militant indépendantiste Ali Boumendjel avait été torturé et assassiné en 1957. Les excuses sont la seule voie vers un apaisement des relations bilatérales entre Paris et Alger. À droite comme à gauche, on ne peut ignorer le sujet de l'Algérie. Nombreux sont les candidats à essayer de glaner le vote de la communauté algérienne avec l'expression d'un sentiment de culpabilité vis-à-vis du peuple algérien. Ces postures politiciennes sont anciennes. Chirac avait signé le traité d'amitié franco-algérien en 2003, Nicolas Sarkozy avait tenu un discours à Constantine dans lequel il avait vanté la résistance d'Abdelkader, François Hollande avait reconnu le massacre d'Algériens du 17 octobre 1961 à Paris et aujourd'hui voilà Macron qui avoue un des secrets que cache la France.


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