Les autorités espagnoles ont décidé de soumettre au dédouanement les marchandises en provenance ou transitant par l'Espagne à destination d'Alger, et ce, en riposte à la décision de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef) d'interdire les domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits et services, de et vers l'Espagne, à partir du 9 juin écoulé. Quelques jours seulement après cette décision, l'Algérie décide de lever les mesures de gel du commerce extérieur avec l'Espagne. Les autorités espagnoles ont salué cette décision. Une décision saluée par les autorités espagnoles qui n'ont pas caché leur satisfaction. «Ces mesures de gel ne sont plus de mise», a annoncé l'Abef dans sa note adressée jeudi dernier, aux banques et aux établissements financiers. «Additivement à notre envoi cité en référence, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance qu'à l'issue de l'opération d'évaluation du dispositif objet de la présente, en concertation avec les acteurs concernés du commerce extérieur, les mesures conservatoires cités en objet ne sont plus de mise», précise le document de l'Abef, précisant que «néanmoins, il demeure entendu que la domiciliation bancaire des opérations de commerce extérieur doit observer les dispositions et exigences prévues par la législation et réglementation en vigueur». Cette décision a été saluée par les autorités espagnoles qui ont exprimé leur souhait de maintenir de bonnes relations avec l'Algérie. Les mesures de gel du commerce extérieur avec l'Espagne ont eu un effet ravageur sur plusieurs entreprises espagnoles qui ont, pour rappel, appelé à un dialogue en urgence pour trouver des solutions. La réaction du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui a, à maintes reprises, provoqué par ses positions et déclarations la colère d'Alger, a indiqué que «Madrid souhaite des relations normales (avec l'Algérie), comme c'est le cas avec tous les pays voisins». Une déclaration reprise du site d'information en ligne, MaghrebEmergent.com. Selon le même média, citant comme source l'agence de presse espagnole «EFE», M. Albares a exprimé son souhait de normaliser les relations commerciales avec l'Algérie. «Nous espérons que cela se réalisera sur le terrain», a-t-il souligné. Cependant, pour reconstruire les relations bilatérales «basées sur l'amitié, le respect, l'égalité souveraine et l'ingérence dans les affaires intérieures» avec l'Algérie, l'Espagne devrait revoir sa position adoptée récemment par le gouvernement Sanchez sur le Sahara occidental. Le revirement de position qualifié d'«inadmissible» par Alger qui a décidé de suspendre le 8 juin passé le Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération avec l'Espagne. De son côté, Djamel Eddine Bouabdallah, président du Cercle algéro-espagnol du commerce et de l'industrie, a déclaré au média en ligne Atalayar.com, que «la dimension économique ne sera probablement pas affectée à l'avenir, tant qu'il n'y aura pas d'escalade très importante au niveau politique ». Il s'est félicité du retour à la normale des échanges , selon le même média.
