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Quelles perspectives pour la transition énergétique au niveau mondial ?
11e édition du Salon professionnel international des secteurs de l'énergie et des hydrocarbures à Oran
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 11 - 2023

Plusieurs projets qui doivent approvisionner l'Europe permettront de développer les exportations du gaz par canalisation : le projet du gazoduc trans-saharien NIGAL, d'une longueur de 4 128 kilomètres (qui suppose la résolution du conflit au Niger) et d'une capacité annuelle de trente milliards de mètres cubes ; le projet de Galsi, via la Sardaigne et la Corse, gelé depuis 2012 et qui annonçait alors une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux pour un investissement de 3 milliards de dollars coût de 2012, devant être relié à la Corse (cf. conférence du Pr A.Mebtoul à la CCI de Corse et son déplacement en Sardaigne pour défendre ce projet). Selon les données de l'Opep, le gazoduc Medgaz reliant l'Algérie à l'Espagne a connu une augmentation de l'ordre de 2 milliards de m3 en 2022, en passant de 8 milliards de m3 à 10 milliards m3, tandis que les quantités de gaz acheminées vers l'Italie, via le Transmed, ont atteint 23,5 milliards de m3 contre 21,5 milliards m3 en 2021.
La révision de la loi des hydrocarbures a pour souci l'adaptation à une conjoncture mouvante, notamment en volet fiscal, pour de nouvelles découvertes. Mais pour la rentabilité de ces gisements tout dépendra du vecteur prix au niveau international et du coût, pouvant découvrir des milliers de gisements non rentables. Mais l'Algérie pour avoir une valeur ajoutée importante doit s'orienter vers la transformation de son pétrole et du gaz naturel mais dans le cadre d'un partenariat gagnant- gagnant, la pétrochimie à l'instar d'autres filières, les circuits de commercialisation étant contrôlées par quelques firmes multinationales.
Troisième axe, développer les énergies renouvelables combinant le thermique et le photovoltaïque avec pour objectif d'ici à 2030, produire, 30 à 40% de ses besoins en électricité à partir des énergies renouvelables où selon des études de l'université des Sciences et Technologies d'Alger (USTHB), le potentiel photovoltaïque de l'Algérie est estimé à près de 2,6 millions de térawatt heures (TW/h) par an, soit 107 fois la consommation mondiale d'électricité et en énergie éolienne, l'Algérie bénéficie aussi d'un potentiel énergétique important, estimé à près de 12 000 térawatts/heure (TWh) par an.
Cette même étude estime qu'avec un taux moyen de consommation de 260 m3 /MWh, le potentiel algérien en énergies renouvelables serait équivalent à une réserve annuelle renouvelable de gaz naturel de l'ordre de 700 000 Milliards de m3. Avec plus de 3 000 heures d'ensoleillement par an, l'Algérie a tout ce qu'il faut pour développer l'utilisation de l'énergie solaire, ou presque. Le soleil tout seul ne suffit pas. Il faut la technologie et les équipements pour transformer ce don du ciel en énergie électrique. Aussi le défi algérien est-il d'avoir le budget et les technologies nécessaires pour, d'abord, financer la fabrication de panneaux solaires et, ensuite, subventionner, du moins en partie, leur installation à grande échelle. Car les panneaux solaires ne sont pas disponibles sur le marché, et quand bien même ils le seraient, il est quasi impossible pour un particulier d'assumer les charges d'une installation solaire. Le retard dans l'exploitation de l'énergie solaire est indéniable Adopté en février 2011 par le Conseil des ministres, le programme national des énergies renouvelables algérien prévoit une introduction progressive des sources alternatives, notamment le solaire avec ses deux branches (thermique et photovoltaïque), dans la production d'électricité sur les 20 prochaines années.
Dans cette perspective, la production d'électricité à partir des différentes sources d'énergies renouvelables dont l'Algérie compte développer serait de 22.000 mégawatts à l'horizon 2030, soit 40% de la production globale d'électricité. Sur les 22.000 MW programmés pour les deux prochaines décennies, l'Algérie ambitionne d'exporter 10.000 MW, alors que les 12.000 MW restants seraient destinés pour couvrir la demande nationale. Une fois réalisé, ce programme permettra d'économiser près de 600 milliards de mètres cubes de gaz sur une période de 25 années. Plusieurs centrales solaires dont la part du solaire sont programmées juste pour les neuf prochaines années, ce qui permettra de lever progressivement la contribution des énergies renouvelables dans la satisfaction des besoins internes en électricité.
Outre une nouvelle politique des prix, Sonatrach/Sonelgaz ne pouvant assurer à elle seule cet important investissement, (environ 100 milliards de dollars entre 2023/2030/2035), il y a lieu de mettre en place une industrie nationale dans le cadre d'un partenariat public-privé national/international, supposant d'importantes compétences.
Celle-ci doit comprendre tous les éléments de la chaîne de valeur renouvelable, dont l'ingénierie, l'équipement et la construction afin d'accroître le rythme de mise en œuvre, des études sur la connexion de ces sites aux réseaux électriques.
Quatrième axe, développer l'hydrogène vert. Un éventuel partenariat UE-Algérie sur l'hydrogène permettrait de développer la production, la consommation et le commerce d'hydrogène renouvelable et de dérivés. L'Algérie se propose, selon le Ministère de l'Energie, d'investir de 20 à 25 milliards de dollars à l'horizon 2040 autour de l'hydrogène renouvelable, divisée en trois grandes phases : le démarrage via des projets pilotes (2023 à 2030), l'expansion et la création de marchés (2030 à 2040) et l'industrialisation et la compétitivité du marché (2040 à 2050).
À horizon 2040, l'Algérie prévoit de produire et d'exporter 30 à 40 TWh d'hydrogène gazeux et liquide, avec un mix à la fois composé d'hydrogène bleu, produit à partir de gaz, et d'hydrogène vert fabriqué par électrolyse grâce aux importantes ressources solaires du pays, avec pour objectif de fournir à l'Europe 10 % de ses besoins en hydrogène vert, d'ici à 2040.
Cinquième axe, l'Algérie compte construire sa première centrale nucléaire en 2025 pour faire face à une demande d'électricité galopante, où selon le 19 mai 2013 du ministre de l'Energie et des Mines, l'Institut de génie nucléaire, créé récemment, devant former les ingénieurs et les techniciens en partenariat, qui seront chargés de faire fonctionner cette centrale.
Les réserves prouvées de l'Algérie en uranium avoisinent les 29 000 tonnes, de quoi faire fonctionner deux centrales nucléaires d'une capacité de 1000 Mégawatts chacune pour une durée de 60 ans, selon les données du Ministère de l'Energie.
La ressource humaine étant la clef à l'instar de la production de toutes les formes d'énergie et afin d'éviter cet exode de cerveaux massif que connait l'Algérie.
Sixième axe, est l'option du pétrole/gaz de schiste horizon 2025/2030, n'oubliant que les USA sont devenus le premier producteur mondial grâce à cette rente avant l'Arabie Saoudite et la Russie, une étude américaine classe l'Algérie à la troisième position après les Etats-Unis et la Chine, avec une réserve estimée de gaz de 19.800 milliards de mètres cubes gazeux dossier que j'ai l'honneur de diriger assit des cadres dirigeants de Sonatrach et d'experts internationaux pour le compte du gouvernement remis en janvier 2015 (sous le titre pétrole/gaz de schiste, opportunités et risques et transition énergétique 11 volumes 980 pages). En Algérie, devant éviter des positions tranchées pour ou contre, l'adhésion des populations locales par un dialogue productif est nécessaire car on ne saurait minimiser les risques de pollution des nappes phréatiques au Sud du pays.
L'Algérie étant un pays semi-aride, le problème de l'eau étant un enjeu stratégique au niveau méditerranéen et africain, doit être opéré un arbitrage pour la consommation d'eau douce des populations et celle utilisée pour cette production.
Selon l'étude réalisée sous ma direction, les nouvelles techniques peu consommatrices d'eau et évitant l'injection de produits chimiques dans les puits devraient être mises au point opérationnelle horizon 2025 car actuellement avec la fracturation hydraulique classique il faudrait environ un milliard de mètres cubes gazeux environ 1 million de mètres cubes d'eau douce, devant tenir compte de la durée courte vie des puits (cinq ans maximum) et devant perforer des centaines de puits pour avoir un milliard de mètres cubes gazeux
En conclusion l'énergie a toujours constitué un puissant facteur de coopération et d'intégration et avec l'eau étant au cœur de la sécurité des Nations.
Le monde s'oriente 2020/2030, inéluctablement vers un nouveau modèle de consommation énergétique fondé sur la transition énergétique qui est un choix stratégique politique, social et économique pour assurer la sécurité énergétique du pays qui se fera progressivement et en relations avec tous nos partenaires, la majeure partie de nos exportations et donc de nos recettes en devises ( 98% avec les dérivées d'hydrocarbures inclus dans la rubrique hors hydrocarbures pour 65/70% ) étant actuellement en direction de l'Europe et le principal investisseur dans ce secteur étant les Ies USA.
Rappelons qu'une rencontre dans le cadre de la 5e réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l'Algérie et l'Union européenne, s'est tenue les 4 et 5 octobre 2023 à Bruxelles, co-présidée par le Ministre algérien de l'énergie et la commissaire européenne à l'Energie avec pour objectif : le développement de la coopération énergétique. Avant la crise en Ukraine, l'Europe dépendait pour environ 55 % de son approvisionnement en gaz de la Russie, qui était également son principal fournisseur en Gaz naturel à travers les canalisations de South Stream (capacité de 63 milliards de mètres cubes gazeux) et le North Stream 1(capacité de de 55 milliards de mètres cubes gazeux), le North Stream 2 (même capacité) qui a été gelé, sous la pression des Etats-Unis.
Durant le premier trimestre 2023, la Norvège devient le premier fournisseur de l'Europe avec 46,1%, la Russie passe à 17,4% (la nouvelle stratégie étant de se tourner vers l'Asie, Inde et Chine notamment), l'Algérie à 13,4% (contre 11/12% précédemment) ,le Royaume Uni 12,9% et l'Azerbaïdjan 7,2%.
Concernant le GNL (gaz naturel liquéfié), les Etats-Unis occupent la première place avec 40,2 %, la Russie représente 13,2 %, le Qatar 13,1 %, l'Algérie 6,7 % et la Norvège 6% , les autres pays représentant 20,2% des importations de GNL Selon Kadri Simson, la Commissaire européenne à l'énergie, s'exprimant lors de la deuxième édition du Forum d'affaires Algérie-UE sur l'énergie, les 11 et 12 octobre 2022 à Alger, l'Union européenne (UE) est prête à consolider et à développer davantage un partenariat énergétique avec l'Algérie, celle-ci ayant toujours été un fournisseur important et fiable en Energie pour l'UE.
D'une manière générale pour terminer, il devient impératif pour les pays développés et pour l'intérêt de l'humanité qu'à une vision strictement marchande se substitue un co-développement pour une richesse partagée. L'enjeu du XXIe siècle est celui d'une véritable politique écologique tenant compte de la protection de l'environnement et du cadre de vie, impliquant une réorientation de la politique agricole, industrielle et énergétique.
Le dialogue des civilisations et la tolérance sont des éléments plus que jamais nécessaires à la cohabitation entre les peuples et les nations. Comme j'ai eu à l'affirmer au cours de différentes conférences internationales, le co-développement, les co-localisations, qui ne sauraient se limiter à l'économique, incluant la diversité culturelle, peuvent être le champ de mise en œuvre de toutes les idées innovantes au niveau des espaces méditerranéens et africains.
L'Algérie, pays à fortes potentialités énergétiques, possède toutes les potentialités pour être un vecteur actif sur la base d'un contrat gagnant/gagnant afin de faire de cet espace un lac de paix et de prospérité partagé
Professeur des Universités
Expert international
Abderrahmane Mebtoul


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