Pour assurer un approvisionnement régulier du marché national en produits alimentaires de première nécessité à des prix abordables durant le mois de Ramadhan, le ministre du Commerce et de la Promotion des Exportations, Tayeb Zitouni a appelé, hier, lors d'une rencontre élargie avec les gérants des marchés de gros en fruits et légumes et des représentants des associations pour la protection du consommateur, à l'ouverture quotidienne 7j/7 des marchés durant le mois de Ramadan, annonçant, à l'occasion, l'ouverture de 120 points de vente répartis à travers le territoire national consacrés à la vente de fruits et légumes et viandes. En parallèle, une campagne de sensibilisation et de mobilisation auprès des gestionnaires des marchés de gros, en partenariat avec les associations concernées, sera organisée durant ce mois sacré, sur la nécessité d'assurer un approvisionnement fluide et régulier du marché en marchandises, le respect des normes d'hygiène et la stabilisation des prix, les appelant à ne pas tirer profits du mois de Ramadhan, en augmentant les prix de manière «lucrative et injuste». Les marchés de gros constituent un maillon essentiel dans l'industrie-agro-alimentaire, régularisant les échanges entre producteurs et acheteurs, raison pour laquelle, il faudra impliquer davantage les gestionnaires de ces marchés au niveau national qu'ils soient issus du secteur public ou privé, dans la mise en œuvre de la stratégie de l'Etat visant la réorganisation des marchés de gros à travers tout le pays afin d'assurer un approvisionnement régulier et stable du marché national en produits alimentaires de premières nécessités à des prix raisonnables. Il a appelé les gérants des marchés de gros des fruits et légumes à collaborer avec les pouvoirs publics afin d'accélérer la modernisation des leurs infrastructures traditionnelles, leur gestion et améliorer leur fonctionnement. Un moyen efficace de lutte contre la spéculation et l'inflation. La réorganisation des marchés de gros à travers le territoire national, et dont le nombre s'élève actuellement à «54 marchés, dont 41 sont gérés par des collectivités locales, 9 par la Société nationale de réalisation et de gestion des marchés de gros de fruits et légumes, avec 3 opérateurs privés et un marché coopératif agricole» vise à corriger les dysfonctionnements détectés au niveau de ces structures et des circuits de distributions. Ces structures doivent s'adapter à l'évolution du marché du commerce national et mondial et se conformer aux normes internationales et s'adapter à de nouveaux marchés plus compétitifs et dynamiques. Moderniser les marchés de gros pour mieux gérer ! La modernisation des marchés de gros est inévitable et indispensable selon le ministre qui a tenu par la même occasion à rassurer les professionnels du secteur, affirmant que «les autorités nationales s'engagent à poursuivre et à accélérer le processus de développement et de modernisation de ce secteur». Les pouvoirs publics visent à travers la restructuration des marchés de gros à l'échelle nationale, à stimuler l'activité commerciale, à sécuriser et à renforcer les circuits de distributions, et à optimiser leur gouvernance. Ils prévoient, notamment de réhabiliter les structures existantes, conformément aux standards internationaux pour devenir plus compétitifs au niveau régional et accéder aux marchés financiers. Cette restructuration permettra aux marchés de gros de nouer des partenariats avec des sociétés étrangères et profiter de leurs expériences pour développer le secteur de la grande distribution, à la traîne en Algérie. Les marchés de gros jouent un rôle crucial dans l'approvisionnement du marché en produits de large consommation, notamment en forte demande durant le mois de Ramadhan, et devrait s'impliquer davantage dans la mise en œuvre de la stratégie de l'Etat visant à assurer la disponibilité et la stabilité du marché, a indiqué le ministre, insistant, par ailleurs sur l'impératif des gérants des marchés de gros de se conformer aux normes d'hygiène et de propreté à l'intérieur et à l'extérieur des marchés de gros à travers la mise en place d'un système de nettoyage et de ramassage des déchets quotidien- nement. Abordant la hausse des prix injustifiée de certains produits de base (fruits et légumes, viandes, œufs...) à l'approche du mois de Ramadhan, devenue une tradition chez certains ''commerçants'', M. Zitouni a mis en garde contre ces pratiques malsaines qui nuisent aux consommateurs et à l'économie nationale. Les spéculateurs dans sa ligne de mire. Les contrevenants risquent de lourdes sanctions, a-t-il averti. Samira Takharboucht Voir sur Internet
