Le mercato estival a débuté officiellement hier lundi en Algérie. Un marché qui évolue d'une manière précipitée et qui ne répond pas aux attentes voire aux espérances des uns et des autres. C'est le cas du dossier des entraîneurs qui est négligé alors qu'il devrait être au centre des attentes. En Algérie, et ce n'est encore presque jamais vu sous d'autres cieux, on recrute les entraîneurs avant les joueurs. On s'est donc toujours posé la question, est-ce les joueurs qui entraînent l'entraîneur ou l'inverse ? Le fait de cibler les meilleures athlètes est une autre opération qui accroche les directeurs sportifs, mais on oublie cettte branche essentielle qui assure le résultat lors d'une belle semence. La grande valse des entraîneurs Les faits remplissent les pages des registres des clubs, pour ne citer que le cas du CS Constantine qui libère Abdelkader Amrani. Ils se sont serrés la main sportivement ce vendredi et se promettent de se revoir pour une autre collaboration. Le monde du football fait. Officiellement, Amrani n'est pas le premier à quitter ses fonctions moins de deux semaines après la fin d'un exercice 2023-2024 qui a connu une valse des entraîneurs sans précédent. Il n'est pas le seul aussi à se séparer de son club, c'est devenu presque mécanique, des entraîneurs défilent et les clubs tanguent au rythme des départs et des arrivées en pleine saison. Avant lui, Ammar Souayah, le Tunisien de l'ES Sétif lui aussi a plié bagage, après lui faut cite l'Espagnole de l'USM Alger d Juan-Carlos Garrido, côte kabyle ce sont des entraîneurs qui ont défilé et bien d'autres encore qui font de certains clubs un véritable aéroport où l'on atterrit pour repartir aussitôt arrivé. Des cas d'exemples Dans ce feuilleton des cas d'exemples sont à citer à l'image du MCA, qui pourrait dépasser la longévité au sein de ce club pas seul, certes mais pas nombreux. Les autres clubs donnent l'impression de vivre match après match, sans être sûr si l'entraîneur fera encore partie des effectifs ou pas après l'autre défaite. Ce n'est pas l'exemple, même le néo-promu en Ligue 1, l'ES Mostaganem, n'a pas réussi à conserver l'artisan de son retour parmi l'élite «Réda Bendris annoncé de retour à l'ES Sétif», faisait remarquer un confrère de la presse écrite qui estime, comme il le fait remarquer à juste titre, qu'il faudrait avouer que quelque chose ne marche pas correctement dans cette mécanique qui fait des entraîneurs les premiers fusibles à faire sauter même si le problème n'existe pas (résultats satisfaisants) ou est ailleurs. De la stabilité à l'instabilité des entraîneurs En Algérie, on préfère mettre la charrue avant les bœufs. D'abord, recruter les joueurs puis penser à un entraîneur libre pour son engagement. Pas besoin de chercher s'il peut conduire un troupeau qu'il n'a pas choisi, encore moins élevé. Cette équation ne s'arrête malheureusement pas aux «grands» qui jouent la carte du prestige. Quand on voit l'instabilité technique au sein d'un club comme le PAC qui a consommé trois coachs en une saison (Leknaoui, Martins et Betira), il est aisé de comprendre la facilité déconcertante des dirigeants d'autres clubs, moins structurés et sans projets sportifs clairs, à démettre les entraîneurs quels que soient leurs résultats.