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«Les besoins sont criants»
Gaza
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2024

Alors que l'hiver s'installe et que les fortes pluies qui ont frappé cette semaine l'enclave palestinienne aggravent davantage les conditions de vie des déplacés internes, les rendant « de plus en plus vulnérables », la guerre se poursuit dans la bande de Gaza.. Les agences humanitaires des Nations Unies estiment que ces fortes pluies ont affecté plus de 1,6 million de personnes vivant dans des abris de fortune. Des milliers de familles déplacées vivant dans des tentes le long de la côte dans le sud-ouest de Gaza sont particulièrement touchées par les inondations et la montée de l'eau de la mer. Les intempéries provoquent des inondations dans les camps de fortune où des milliers de personnes ont trouvé refuge. «De nombreux enfants n'ont ni chaussures ni vêtements chauds», l'UNRWA , relevant que « les besoins sont criants ». 7 000 familles résidant le long du littoral ont été touchées par les récentes pluies, selon des évaluations préliminaires, des milliers de tentes ont été inondées, des biens détruits et des abris endommagés. La région d'Al Mawasi, qui accueille plusieurs centaines de milliers de personnes déplacées a été particulièrement touchée. Ces derniers développements interviennent alors qu'en 14 mois de conflit, les habitants ont été déplacés de force à plusieurs reprises et plus de 60 % des bâtiments ont été endommagés ou détruits. Mais contrairement à l'hiver dernier, où la majorité des personnes déplacées avaient réussi à trouver un abri dans des familles d'accueil ou des écoles, des hôpitaux et des bâtiments publics, des centaines de milliers de familles palestiniennes survivent dans de petites tentes surpeuplées. Certaines familles ont même cousu de vieux sacs de riz pour ajouter une couche de protection à leurs abris, mais les premières fortes pluies de l'hiver qui ont frappé Gaza ces derniers jours ont montré à quel point « les conditions sont précaires ».
De fortes pluies et la montée des eaux de la mer
D'autres déplacés sont contraints de vivre dans « des abris de fortune faits de bâches, de couvertures ou de cartons qui « ne les protégeront pas des vents violents, des fortes pluies et des températures froides », rapporte le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), relayant un rapport du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC). Les températures hivernales rigoureuses aggravées par les fortes pluies et la montée des eaux de la mer accentuent l'accumulation des eaux usées, la propagation des maladies et le risque d'effondrement des bâtiments endommagés dans lesquels de nombreuses familles ont trouvé refuge. En août dernier, le groupe de coordination inter-groupes (ICCG), présidé par l'OCHA, a développé et activé un plan global d'hivernage ciblant 2,1 millions de personnes et nécessitant 242 millions de dollars. Pour donner la priorité à la réponse, depuis août 2024, les partenaires humanitaires ont identifié 100 zones inondables accueillant plus de 450 000 personnes à Khan Younis, Deir al Balah et Rafah. 90% d'entre elles ne disposaient pas de plans d'urgence en cas d'inondation.
Pénuries alimentaires extrêmes depuis des semaines
Alors que les familles récemment déplacées du gouvernorat de Gaza Nord vers la ville de Gaza sont confrontées à de graves pénuries et à des conditions d'hygiène désastreuses, les habitants de l'enclave palestinienne ont tellement faim qu'ils sont de plus en plus nombreux à « fouiller dans des déchets vieux de plusieurs semaines » pour trouver quelque chose à manger, ont averti mercredi des agences des Nations Unies. La faim dans la bande de Gaza a atteint un niveau critique. Et « à l'approche de l'hiver, les conditions se détériorent rapidement et la survie est impossible sans une aide humanitaire immédiate », a indiqué l'UNRWA. Ces dernières semaines, de nombreuses agences d'aide et organisations de défense des droits de l'homme ont accusé Israël d'avoir délibérément entravé l'aide aux civils palestiniens de Gaza pendant le conflit, utilisant ainsi la famine comme arme de guerre. Le nombre de ménages souffrant de la faim a fortement augmenté dans le centre et le sud de Gaza. « Un sac de farine coûte actuellement plus de 800 shekels, voire 1000 shekels dans certaines régions. Cela représente plus de 200 dollars américains », a précisé dans une note à la presse transmise à ONU Info, Louise Wateridge, porte-parole de l'UNRWA. Pourtant la réponse humanitaire à Gaza est sur le point de s'effondrer alors que la menace de famine se profile. Sur la quarantaine de tentatives de l'ONU pour venir en aide aux personnes assiégées dans le nord de Gaza jusqu'à présent en novembre, toutes ont été soit refusées (37), soit entravées. Le temps d'attente moyen pour qu'un camion entre dans Gaza à partir du point de passage de Kerem Shalom est de 74 jours. «Avec la quantité d'aide qu'Israël autorise actuellement à entrer dans la bande de Gaza, il faudra plus de deux ans aux agences humanitaires pour livrer les tentes et les abris en plastique dont les familles ont besoin pour s'abriter », relevant que «la famine est imminente à Gaza, où plus de 2 millions de personnes souffrent de pénuries alimentaires extrêmes depuis des semaines et des mois».
Le seuil de faim largement dépassé
Le seuil de l'insécurité alimentaire aiguë des ménages a déjà été largement dépassé. Selon les dernières données du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), il est très probable que le seuil de famine pour la malnutrition aiguë ait également été dépassé.
Plus de 90 % de la population est confrontée à des niveaux de crise ou pire d'insécurité alimentaire et l'économie s'est réduite à environ un sixième en l'espace d'un an. « L'ensemble de la population palestinienne du nord de Gaza court un risque imminent de mourir de maladie, de faim ou de violence. Mais la faim sévère augmente également dans le centre et le sud de la bande de Gaza ». En outre, plus d'un an après le début de la guerre, le taux de malnutrition aiguë est 10 fois plus élevé qu'avant la guerre. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), il y a des signes évidents d'une aggravation rapide de la situation nutritionnelle dans la bande de Gaza. Sur le nombre total d'enfants admis pour un traitement ambulatoire de la malnutrition aiguë depuis le début de l'année 2024, les deux tiers ont été enregistrés au cours des cinq derniers mois, ce qui indique une aggravation de la situation nutritionnelle dans l'enclave palestinienne. Selon le groupe sectoriel Nutrition, entre le 1er et le 23 novembre, plus de 3.400 enfants ont été admis pour un traitement ambulatoire de la malnutrition aiguë. Il s'agit d'une moyenne de 4.700 enfants ayant été admis pour un traitement ambulatoire de la malnutrition aiguë chaque mois entre juillet et octobre. Cela représente un total de 22 210 cas, soit presque 70 % d'environ 33 000 cas admis depuis le début de l'année 2024. Comme pour aggraver les choses, les centres de stabilisation pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère à l'hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza restent fermés depuis l'intensification des hostilités dans le gouvernorat au début du mois d'octobre 2024, malgré la spirale des besoins et l'appel du directeur de l'hôpital pour l'ouverture immédiate d'un couloir humanitaire par lequel les fournitures médicales, les aliments pour bébés pourraient entrer dans le nord de Gaza.


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