Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, figure fasciste, raciste et messianique de l'extrême droite israélienne, a voté contre le nouveau plan de conquête de Ghaza, estimant qu'il ne va pas assez loin. Opposé à tout accord partiel avec le Hamas, il réclame une prise de contrôle totale de la bande de Gaza et prône ouvertement «l'effacement de l'Etat palestinien» en réinstallant les colonies démantelées lors du retrait de 2005, aussi bien à Gaza qu'en Cisjordanie occupée. Pour lui, «corriger le péché de Gaza» passe par l'annexion et la colonisation totale des territoires palestiniens. Lors d'un entretien à la presse de son parti, Smotrich a confirmé travailler à la reconstruction des colonies illégales de Ganim et Kadim, ainsi que de Sa-Nur et Homesh, démantelées après le désengagement de 2005. Une politique qui prolonge la stratégie des colons visant à graver dans le marbre l'occupation et à empêcher toute perspective d'Etat palestinien. Sur le terrain, ses déclarations nourrissent un climat déjà explosif. La photo prise lors de sa visite à Sa-Nur montre, à côté de lui, un pilier tagué «Mort aux Arabes», symbole glaçant de son idéologie racialiste et de son projet d'apartheid. Smotrich ne cache pas vouloir capitaliser sur le traumatisme du 7 octobre pour accélérer la colonisation et ancrer durablement un régime d'apartheid. Cette posture illustre la dérive fasciste qui domine aujourd'hui le pouvoir israélien : un projet colonial assumé, qui ne se contente plus de nier les droits nationaux du peuple palestinien, mais revendique leur effacement pur et simple, au prix d'un véritable génocide. En s'appuyant sur un discours religieux messianique et un racisme décomplexé, Smotrich incarne une politique qui ne cherche pas la paix, mais la victoire totale par la dépossession et la domination. Ses déclarations confirment que, pour cette frange ultra-nationaliste, le 7 octobre n'est pas une tragédie à éviter, mais une opportunité à exploiter pour imposer un nouvel ordre fondé sur l'annexion, l'apartheid et la destruction du peuple palestinien.