Le secteur agricole représente l'un des piliers les plus importants de l'économie nationale. C'est la conviction du directeur de l'Ecole nationale supérieure des sciences agronomiques, Tariq Hartani, qui s'exprimait à la Radio algérienne. Il a expliqué que le secteur agricole est un vivier de jeunes talents et de talents de terrain, œuvrant sans relâche pour la souveraineté nationale et la sécurité alimentaire du pays. Il estime que la Conférence nationale sur la modernisation de l'agriculture, qui se tient actuellement à Alger et réunit des experts nationaux et internationaux, constitue un moment d'évaluation et de prospective. Il a souligné que la transformation numérique du secteur agricole moderne est un processus progressif qui commence par l'information et se termine par la productivité. Il a poursuivi en affirmant : «La modernisation ne se résume pas à la technologie, mais à une manière de penser et d'apprendre de la réalité de l'agriculteur sur le terrain, en intégrant les dernières avancées mondiales dans les domaines de l'agriculture intelligente et environnementale, et en parvenant à accroître la productivité et à assurer une production durable.» Pour Tariq Hartani, «la gestion des ressources en eau est devenue l'un des défis majeurs de l'agriculture algérienne, notamment compte tenu de la sécheresse et des fluctuations des précipitations observées en Afrique du Nord et au Moyen-Orient au cours des cinquante dernières années.» Il a souligné l'importance de la nouvelle stratégie agricole nationale, qui doit se concentrer sur l'identification des atouts des secteurs agricoles, tels que la production de dattes et certains légumes aux perspectives d'exportation prometteuses. Il a appelé à soutenir les secteurs encore en développement afin de réduire leur dépendance à l'égard de l'étranger, soulignant que l'Algérie est un continent aux climats variés. Le directeur de l'Ecole nationale supérieure des sciences agronomiques a également affirmé que la recherche scientifique est essentielle pour relever tous les défis agricoles. Cela passe par la capacité à prévoir les saisons de production avant les récoltes et à améliorer l'utilisation des machines et la mécanisation sur de vastes superficies. Il a ensuite évoqué l'importance de la mécanisation comme fondement de la modernisation. Il a noté que les pays industrialisés avancés ont développé une agriculture basée sur l'électronique et la robotique. «L'Algérie a engagé de véritables efforts pour localiser la mécanisation et l'adapter aux spécificités des régions. L'agriculteur doit être écouté et impliqué dans la prise de décision», a-t-il rappelé en soulignant que l'intelligence artificielle représente la première étape vers une véritable modernisation, à commencer par la numérisation des données relatives au secteur agricole.