Les bilans quotidiens de la Direction générale de la Protection civile (DGPC) sur le phénomène des accidents de la route se succèdent et se ressemblent. Autrement dit, une moyenne de 40 morts tombent, chaque semaine, sur les routes à travers 1.500 accidents. L'entrée en vigueur, pour très bientôt, du nouveau Code de la route où le durcissement des lois et des sanctions et où l'extension des responsabilités dans chaque grave accident, sont annoncés, les vies humaines continuent à tomber par dizaines et en une seule semaine. L'Etat a décidé d'agir avec une grande fermeté face aux graves et nombreux accidents de la route. Trop de morts et trop d'accidents de la route et le facteur humain demeure la principale cause des accidents de la circulation, voire à hauteur de 95%, estiment les services de sécurité, les sapeurs-pompiers y compris les experts. Devant la croissance infernale du phénomène des accidents de la route, l'Etat a décidé d'agir et, cette fois-ci, avec une plus grande fermeté et une plus forte détermination, et le nouveau Code de la route présenté récemment par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, devant les membres de la Commission spécialisée de l'Assemblée populaire nationale (APN), est une preuve de ce grand engagement des hautes autorités du pays pour venir à bout du phénomène des accidents de la route. Dans ce projet de loi portant sur le Code de la route, la responsabilité est le nouveau mot d'ordre et le durcissement des lois est un nouveau niveau, plus haut, de sanctions. Un projet de loi du Code de la route qui, selon le ministre de l'Intérieur, est très prometteur pour stopper l'hémorragie des accidents de la route et instaurer l'ordre routier. D'après le ministre, le texte de loi ne tolérerait aucune partie ni individu face à leurs responsabilités dans les cas des accidents de la route graves, et qui vise à développer le rendement des agents de contrôle routier par de nouveaux équipements, moyens technologiques et des mécanismes de vérification et de paiement électronique des amendes, et, surtout, un projet de loi qui porte de lourdes sanctions envers les auteurs et complices des accidents de la circulation mortels. Ainsi, le contrôleur technique de véhicules, le propriétaire de l'agence de contrôle technique, les experts des mines, les experts agréés dans le domaine du contrôle et de la conformité, le responsable de l'auto-école, de l'inspecteur du permis de conduire et toute personne dont la complicité dans la délivrance du permis est établie, seront tenus responsables en cas des failles provoquant de graves accidents de la route», a fait observer Saïd Sayoud lors de sa présentation du projet de loi devant la Commission spécialisée. «Tous les contrôleurs techniques des agences de contrôle technique des véhicules, les experts des mines et les experts agréés sont tenus à prêter serment légal devant le tribunal, et chaque délivrance de PV de contrôle technique ou de conformité lorsqu'il est établi qu'un des défauts existants sur le véhicule inspecté n'y a pas été mentionné ou qu'ils contiennent des faits matériellement inexacts, est qualifiée comme un acte de crime et un engagement pénal sera établir à leur encontre», a fait savoir le ministre de l'Intérieur. Aussi, et selon le nouveau projet de loi, les agents de contrôles relevant des services de sécurité seront équipés en moyens technologiques, notamment en appareils de détection de la consommation des stupéfiants et appareils de paiement électroniques des amendes, afin de mieux vérifier l'état des véhicules, mais aussi l'état physique et psychologique des automobilistes. Egalement, pour avoir le permis de conduire pour les nouveaux jeunes candidats, ces derniers seront, désormais, soumis à des conditions et modalités plus difficiles que celles imposées aujourd'hui. Pour les conducteurs professionnels du transport routier, marchandises, produits dangereux, collectif, scolaire et taxi, le texte de loi prévoit le dépôt d'un dossier remplissant les conditions légales exigées auprès des auto-écoles, notamment un certificat médical prouvant l'aptitude de la personne à conduire des véhicules et des analyses négatives prouvant la non-consommation de stupéfiants. Désormais, le projet de loi du Code de la route exige, également, une formation théorique ou pratique dans les auto-écoles, selon la catégorie du permis de conduire, et d'assujettir les conducteurs de véhicules à un examen médical périodique obligatoire incluant un dépistage de l'usage de stupéfiants.