Renault confirme son intention de réduire ses effectifs de 900 postes en France et de 1 100 dans le reste de l'Europe par le biais de mécanismes de départs volontaires. Ce programme ne concerne pas les effectifs de production. Il vient néanmoins s'ajouter aux 4 000 suppressions d'emplois annoncées le 9 septembre en France dont 1000 sur le seul site de Sandouville (Seine-Maritime). L'usine de Sandouville fabrique la Laguna, un véhicule qui peine à s'imposer sur le segment des berlines depuis son lancement. «Dans le cadre du plan annoncé par Renault le 24 juillet, le comité de groupe européen a procédé le 25 septembre à un échange de vues et dialogue sur le projet d'évolution de l'emploi dans les filiales en France et en Europe. Ce projet vise à la réduction de 900 postes dans les filiales en France et 1 100 en Europe, exclusivement parmi les effectifs de structure», a indiqué le constructeur automobile dans un communiqué. «Ce plan est une des mesures destinées à assurer la compétitivité de Renault et préserver sa capacité de développement sur le long terme face à une dégradation de l'environnement économique», ajoute Renault. Une porte-parole de l'entreprise a précisé que l'ensemble des filiales du groupe était concerné. Face au durcissement de la conjoncture économique et des marchés automobiles, Renault avait déclaré fin juillet qu'il entendait lancer des plans de départs volontaires et réduire ses frais de structure de 10%. L'objectif de cette politique, très contestée par les syndicats, vise à dégager 350 millions d'euros d'économies en 2009 et 500 millions en 2010. Les syndicats s'opposent à l'objectif de marge opérationnelle fixé à 6% pour 2009 (contre 3,3% en 2007). Le p-dg du groupe a maintenu cette ambition alors que la prévision de ventes en volumes a été revue à la baisse. Renault espère désormais vendre plus de trois millions de véhicules l'an prochain au lieu des 3,3 millions annoncés après la prise de fonctions de Carlos Ghosn en 2005. Le titre Renault a peu réagi à l'actualité du jour et a clôturé en hausse de 0,78% à 48,08 euros à la Bourse de Paris jeudi. Venus de Seine-Maritime, mais aussi des départements du Nord et des Yvelines, des centaines de salariés du constructeur Renault ont manifesté dans les rues du Havre.