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?La persistance de la crise ?conomique mondiale au del? de 2011 serait un v?ritable s?isme pour l?Alg?rie?
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 11 - 2008

N'oublions jamais que la crise de 1929 a eu les ondes de choc, les plus brutales, entre 1932 et 1933. Aussi, la récession de l'économie mondiale(les prévisions du FMI novembre 2008 donnent une croissance négative pour les USA et l'Europe pour 2009 de moins 0,3% )avec des impacts sur les économies asiatiques, crise prolongée qui entraînerait inéluctablement une baisse de la demande mondiale des hydrocarbures (les économies asiatiques étant fortement connectées à l'économie mondiale) et par là une chute du cours du brent, le prix de cession du gaz déjà sous évalué» de 50% par rapport au cours du brent, et donc un manque à gagner pour l'Algérie.
Certains analystes prévoient une contraction de la demande mondiale de pétrole entre 30 et 50% selon l'ampleur de la crise mondiale. Rappelons que la décision prise par l'Opep, lors de l'avant dernière réunion tenue à Vienne, de baisser sa production de pétrole de 520 000 barils par jour ne semble pas avoir eu un grand impact sur les marchés pétroliers. La réduction récente de diminuer de 1,5 millions de barils jour n'a pas aussi réussi à freiner la baisse des cours qui ont atteint le pic de plus de 147 dollars le baril. Même si les membres de l'Opep tombent d'accord sur une baisse drastique des quotas de production lors de leur prochaine réunion à Oran le 17 décembre 2008, date où l'Algérie ne sera plus présidente de l'OPEP, il n'est pas certain que cela suffise à enrayer la chute des cours. Si en temps normal les interventions de l'Opep pour maintenir les cours connaissent un certain succès, ce n'est pas le cas en temps de crise, comme en 1998 et en 2001, quand la croissance mondiale avait ralenti, passant sous les 2%. Car l'OPEP ne commercialise sur le marché mondial 2005/2008 que 40/45%, 60/55% se faisant
hors OPEP. Car la chute du cours du baril touchera en premier lieu des pays à fortes populations et ayant programmé d'importantes dépenses publiques comme le Nigeria, l'Iran, l'Algérie, le Vénézuéla. D'autant plus que l'Algérie est un pays marginal représentent 1% des réserves mondiales pour le pétrole et 2,5% des réserves mondiales pour le gaz. Car, il y a lieu de ne pas confondre les recettes déclarées avec le surplus que verse Sonatrach au trésor dans la mesure où il faudra soustraire à la fois les investissements et l'ensemble des frais d'exploitation et la part des associés étrangers. A titre d'exemple pour 2007, le versement au Trésor Public, au titre de la fiscalité pétrolière, a atteint un montant record de l'ordre de 2 790 milliards de dinars (43,6 milliards de dollars) alors que le volume commercialisé d'hydrocarbures a été de 164,9 millions de TEP dont 134,1 millions
livrées au marché international pour un chiffre d'affaires à l'exportation de l'ordre de 59,5 milliards de dollars. Quant à la capacité d'autofinancement de la société, elle a été de 819 milliards de dinars en 2006 à 905 milliards( plus de 13 milliards de dollars).Ce qu'il faut retenir, c'est que l'autofinancement de Sonatrach fluctue nécessairement entre 15/20 milliards de dollars annuellement pour maintenir la production existante et réaliser ses projets futurs, surtout avec les nouvelles dispositions de la loi des hydrocarbures qui l'obligent à participer à plus de 51%, et même dans des segments peu rentables comme les canalisations tout en supposant, ce qui n'est pas évident, qu'il y a des investisseurs étrangers qui risquent de ne pas venir avec un cours du baril inférieur à 50/60 dollars du fait que les coûts de production en Algérie sont de loin supérieur à l'ensemble des pays
OPEP. En référence à 2008, où l'Algérie aura une recette de 80 milliards de dollars pour un cours moyen de 110 dollars. Si le baril est de 50 dollars, nous aurons 40 milliards de dollars de recettes moins 20 milliards de dollars, soit entre 25 et 20 milliards de dollars seulement versés au budget de l'Etat alors que le besoin de financement pour réaliser le programme des dépenses publiques fluctue entre 60/70 milliards de dollars ce qui obligerait à puiser dans les réserves de change évaluées à environ 140 milliards de dollars fin septembre 2008, du fait de la dépréciation de l'once d'or de 25%, et sous réserve qu'elle puisse les mobiliser (car le retrait à court terme entraînerait une décote minimum de 30% de leur valeur et la perte des taux d'intérêts) puisque plus de 70% sont placés à moyen et long terme à l'étranger. Ce qui donnerait environ 1 année de répit (2009) mais avec des
tensions budgétaires fin 2010 et allant vers des réserves très faibles, si on maintient les dépenses actuelles caractérisées par la mauvaise gestion ,puisque que le programme de soutien à la relance économique 2004/2009 de plus de 200 milliards de dollars a été caractérisé par plus de 20% de surcoût ( 40 milliards de dollars). Début 2011, en cas de persistance de la crise, nous serons soumis à la possibilité des ondes de choc, type crise de 1986 au scénario de 1986 entre 1988/1997 : crise pétrolière, crise économique, crise sociale et crise politique. L'Algérie depuis l'indépendance politique, reposant sur la rente, n'a pas su se prémunir contre les chocs extérieurs, les exportations hors hydrocarbures représentant moins de 2%. Ainsi, pour la baisse d'un dollar, en moyenne
annuelle, la perte est de 600/650 dollars ( pétrole et gaz dont le prix de cession est inférieur de 50% par rapport au prix du pétrole). Aussi, si la crise dure au-delà de 2010, il faudrait s'attendre à un cours inférieur à 50 dollars, qui avec l'inflation mondiale et la dépréciation inévitable du dollar, nous ramènerait à un cours réel à prix constant 1999 inférieur à 20 dollars), en précisant que n'existe pas de corrélations strictes de 100% entre la dépréciation ou l'appréciation du dollar , et la dépréciation , ou l'appréciation du cours du brent comme en témoigne l'histoire pétrolière mondiale mais une corrélation seulement de 20/30%.
En résumé, comme j'ai tenu à le signaler aux autorités algériennes depuis la crise des prêts hypothécaires d'août 2007, à un cours inférieur à 70 dollars au-delà de deux années, l'économie algérienne serait confrontée à un véritable séisme, pouvant entraîner des licenciements massifs suite à l'arrêt de bon nombre de projets d'investissements, les investissements porteurs étrangers créateurs de valeur ajoutée diminueraient du fait de l'amenuisement des réserves de change. A titre d'exemple, à 60 dollars le cours du baril, cela donnerait un manque à gagner de 29 milliards de dollars par rapport aux prévisions de dépenses gouvernementales basées sur un prix de 120 dollars, base qui a servi, d'ailleurs, au calcul du taux de croissance du PIB par le FMI de 4,5%, nous devons assister à une correction du taux de croissance 2008 et à une baisse importante du taux de croissance en 2009. En cas de stabilité du dollar, le manque à gagner serait de 36 milliards de dollars. Au cours de 50 dollars et appréciation du dollar de 30%, le manque à gagner seraitdans ce cadre, de 30 milliards de dollars. En cas de stabilité du dollar, le manque à gagner serait de 42 milliards de dollars... Aussi, en cas de récession de l'économie mondiale en 2010, il faudrait s'attendre à un cours inférieur à 50 dollars, qui avec l'inflation mondiale et la dépréciation inévitable du dollar, nous ramènerait à un cours réel à prix constant 1999 inférieur à 20 dollars. Concernant la demande future de pétrole ,même en temps de reprise mais pas avant fin 2010, il y a lieu d'introduire le programme énergétique du nouveau président des Etats-Unis d'Amérique, Barak Obama, dont l' objectif stratégique est de mettre fin à la dépendance énergétique en pétrole des Etats-Unis vis à vis du Moyen-Orient d'ici à 10 ans ,
tout au plus d'ici 20 ans d'au moins 40%. Et, selon ce programme, de réduire l'influence de l'OPEP dont le groupe texan (républicain, dont le vice-président américain Dick Cheney est le patron de Exxon) trouve son compte et, donc, est un allié stratégique. A titre de rappel, les objectifs stratégiques des USA et de l'Europe, qui représentent plus de 60% de la demande mondiale, sont de diminuer leurs consommations, à l'horizon 2020, de 20%. La différence sera-t-elle comblée par l'Asie ? Le problème reste posé.


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