Abandonné par General Motors, sa maison mère, le constructeur automobile suédois Saab demande sa mise en redressement judiciaire. Le constructeur espère ainsi échapper à la faillite. ‘Nous en avons fait la demande aujourd'hui (vendredi), a dit Margareta Högström, la porte-parole du groupe, en ajoutant que Saab s'attendait que le tribunal fasse connaître sa décision dans la journée. Lire la suite l'article. Dans un communiqué séparé, GM indique que la décision était destinée à créer «une entité commerciale complètement indépendante qui serait viable et capable d'attirer des investisseurs». «Dans le cadre du processus, Saab formulera sa proposition pour la réorganisation, qui inclura le regroupement des (activités) de création, d'ingénierie et de fabrication en Suède», a ajouté GM. Si le tribunal d'instance approuve la restructuration, elle sera réalisée dans un délai de trois mois et «nécessitera un financement indépendant pour réussir», poursuit General Motors. Les financements devraient être à la fois publics et privés. Le gouvernement fournirait «un peu d'aide» pendant la mise sous tutelle, selon GM. Une mise en redressement judiciaire permettrait à Saab de survivre en partie, et aux fournisseurs, qui ne pourront recouvrir leurs dus si le groupe se déclarait en faillite, de récupérer un peu d'argent en acceptant un règlement partiel. Mardi, lors de la présentation de son plan de restructuration, destiné à prouver au Trésor américain qu'il reste viable, GM a indiqué qu'il plafonnerait l'aide qu'il apporterait à Saab et qu'il souhaitait que le suédois reprenne son indépendance dès le 1er janvier 2010. Mercredi, le gouvernement suédois a écarté l'idée d'une reprise du constructeur ou de ses sites et accusé GM de vouloir échapper aux responsabilités qui lui incombent en tant que propriétaire. Une restructuration du groupe suédois passerait par des compressions de personnel, une vente d'actifs ou une dépréciation de dette. Joran Hagglund, secrétaire d'Etat à l'Industrie, a déclaré qu'il ne détenait aucune information sur les intentions de Saab mais que le gouvernement surveillait de près l'évolution de la situation.