En effet, il s'agit, à l'origine, d'un terrain qui s'étend sur 15 hectares et 36 ares ayant fait l'objet d'un transfert à la commune de Bouinan dans le cadre des réserves foncières. Ceci par une ordonnance datant de 1990 relative à l'orientation foncière pour la réalisation d'une zone d'activités. Cette ordonnance fut consacrée par un arrêté signé en juin 1999 mais non publié. Durant la même année, la commune procède à l'attribution des parcelles au profit de quelques investisseurs avec malheureusement des actes administratifs non publiés et donc sans aucune valeur juridique. Certains de ces investisseurs ont payé leurs dûs mais n'ont commencé aucune activité sur le terrain en question. Trois années après, la wilaya a procédé de façon unilatérale à l'annulation du fameux arrêté de 1999. Motif : la commune de Bouinan n'a rien versé à la direction locale des domaines. Par le biais du CALPI, la situation se complique puisque la wilaya a décidé d'attribuer des parcelles du même terrain à 26 autres investisseurs dont huit ont été soldés par des actes publiés. Tous les investisseurs ne sont pas en règle Cette opération fut jusqu'à aujourd'hui le «cactus» de toute cette histoire. «Un énorme problème s'est posé puisque les nouveaux investisseurs ne pouvaient prendre possession de leurs parcelles vu l'opposition des premiers bénéficiaires et dont certains ont eu recours à la justice», nous explique Amar Mansouri, directeur des domaines de la wilaya de Blida avant de nous informer que sur les 26 nouveaux investisseurs, dix ne se sont pas manifestés et sur les 16 restants, huit sont en règle depuis 2005 comme déjà mentionné et les huit restants ont vu leurs dossiers gelés suite aux problèmes surgis sur les lieux, Hocine Ouadhah, l'actuel wali, a pris connaissance du problème dès son installation et a chargé en 2007 une commission composée de plusieurs directeurs de l'exécutif afin de trouver une solution rapide et équitable à cet énorme conflit. En attendant le rapport de cette commission, toute activité ou transaction a été gelée sur cette zone. «Si le wali a décidé de geler cette zone d'activités, ceci pour deux bonnes raisons. Ne pas compliquer davantage cette situation, voir plus clair et essayer de trouver une solution sage et équitable sans léser les uns et les autres», enchaîne A.Mansouri avant de nous confirmer que tout investisseur parmi les premiers et les seconds et qui est porteur d'un projet intéressant apportant une valeur ajoutée avec l'ouverture de nouveaux postes d'emplois, peut sans doute compter sur l'administration locale dans l'intérêt de la commune et de la wilaya. «Le gel n'est pas une mesure de blocage mais d'assainissement et d'équité pour ne pas prendre de jugements subjectifs sur l'administration locale», conclut notre interlocuteur. La dite commission se réunira encore une énième fois dans un avenir proche pour trouver cette solution «magique» mettant terme à un conflit qui traîne depuis dix années déjà !