Nous avons fait le tour de plusieurs centres commerciaux à Miliana, El-Khemis, Aïn Defla, Djelfa et El-Attaf et une remarque s'impose : le prix de la pomme de terre a augmenté et sur les étalages le kilogramme coûte entre 50 et 60 DA. Pourtant cette année, 10 000 ha ont été réservés à la culture du tubercule et 1 000 ha pour la semence. Les 750 producteurs sont unanimes pour dénoncer l'absence de contrôle ainsi que les opérations de régularisation à travers les marchés. M. Bendjelloul, producteur à El-Amar, est de plus est plus direct : «Beaucoup de personnes sans scrupules louent des chambres froides pour stocker la pomme de terre afin de trouver un terrain propice pour la spéculation». Le directeur de l'agriculture est optimiste. Des équipes de contrôle sont chargées de veiller à la stabilité et à la régularisation des marchés, et, aujourd'hui, «nous sommes disposés à barrer la route aux intermédiaires et aux spéculateurs».