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Un grand explorateur polaire (II)
James Clark Ross (1800-1862)
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 12 - 2009

Fort de son expérience des missions polaires, de la navigation à travers le «pack» et de ses connaissances sur le magnétisme, Ross est choisi pour accomplir entre 1839 et 1843 l'exploration scientifique dans les latitudes extrêmes du sud de la Terre.
Vers une nouvelle expédition
L'expédition a pour but, sous le parrainage de la Royal Society, d'étudier le magnétisme terrestre, afin de confronter la formule de Carl Friedrich Gauss permettant de donner les éléments du champ magnétique terrestre indépendamment de la zone géographique avec des mesures de terrain comme le préconise le géographe allemand, Alexander von Humboldt (1769-1859). L'équipage est composé de militaires dont des médecins et des naturalistes
Les précédents voyages de James Cook, notamment celui de 1772-1775, avaient permis d'avoir une quasi-certitude que si un continent austral existait, il ne se trouvait pas proche d'une voie facilement navigable.
Les navires, particulièrement bien équipés, quittent le Royaume-Uni le 19 septembre 1839, font escale et explorent les îles Kerguelen en 1840, puis gagnent la Tasmanie pour y faire construire un observatoire magnétique avant de rejoindre l'Antarctique.
A Hobart à l'automne austral 1840, il arrive trop tard pour revendiquer être le premier explorateur à avoir posé le pied en Antarctique, le Français Jules Dumont d'Urville ayant déclaré avoir atteint à bord de l'Astrolabe et de La Zélée ce qu'il nommera la Terre Adélie. De plus, le gouverneur de Tasmanie John Franklin le prévient que l'expédition de l'Américain Charles Wilkes prévoit de naviguer dans la même zone que celle que prévoyait de visiter Ross. Il choisit donc, bon gré mal gré, le secteur du méridien 170 pour ne pas interférer avec les autres expéditions, ce qui lui permettra de faire des découvertes spectaculaires.
Après le départ du port d'Hobart en novembre 1840, l'entrée dans le pack se fait début janvier. Le cap Adare au 71° est atteint et l'eau, exceptionnellement libre, permet aux navires de poursuivre plus au sud en longeant la Terre Victoria jusqu'à dépasser le record de latitude de James Weddell. Cependant, les navires sont stoppés fin janvier à 77° 10', au niveau d'une baie, après un de leurs parcours en mer par une barrière de glace. La mer et la barrière porteront le nom de Ross et la baie est nommée «détroit de McMurd» en l'honneur d'Archibald McMurdo, lieutenant de Ross sur le HMS Terror. Une île est découverte mais Ross pense qu'elle est liée à la Terre Victoria et ne lui donne pas de nom. Ce n'est que bien plus tard, au cours de l'expédition Discovery (1901-1904) que l'explorateur Robert Falcon Scott lui donne le nom d'«île de Ross». Cette île sera, pour de nombreuses expéditions polaires, un point de départ. Deux des trois volcans de l'île sont découverts et baptisés selon la coutume qui veut que les bombardes d'exploration donnent leurs noms aux volcans : le mont Erebus (3 794 m), le volcan actif le plus proche du pôle Sud, et le mont Terror (3 230 m), endormi. Le 6 avril 1841, les navires rentrent à Hobart et se préparent à repartir avec l'objectif d'étudier la barrière de Ross.
Ce deuxième voyage de l'expédition est rapidement annulé à cause du temps. Ross tente d'étudier la grande barrière de corail en novembre 1841 puis hiverne aux îles Malouines face aux conditions climatiques désastreuses. Le troisième voyage est fait en mer de Weddell mais, arrivés en mars 1843, les navires ne percent qu'à 71° 30' et font demi-tour.
L'expédition, notamment sa première partie, permet, donc, de cartographier une grande partie de la côte du continent et de faire un grand nombre de découvertes. Cependant, après ces trois tentatives, Ross doit admettre que le pôle Sud magnétique se situe à l'intérieur des terres et qu'il ne pourra pas l'atteindre. C'est aussi au cours de ce voyage qu'il réalise les premiers sondages à grande profondeur, jusqu'à 4 000 m, au moyen de cordages. Le grand explorateur anglais fera son possible lors de ces quatre années, pour que le naturaliste Joseph Dalton Hooker puisse travailler à son aise mais certains des spécimens biologiques récoltés, non traités à temps, se décomposeront et seront perdus.
Retour au Royaume-Uni
En septembre 1843, à son retour au Royaume-Uni, il accepte finalement d'être fait «chevalier» et se marie à Ann Coulman le 18 octobre 1843 assurant à sa nouvelle femme de ne plus faire d'expédition. Le livre The Zoology of the Antartic Voyage of HM Ships Erebus and Terror (la Zoologie du voyage antarctique des navires Erebus et Terror), publié en 1843, donne la première description de référence du manchot empereur. Faute d'observations scientifiques, cet animal fut considéré plusieurs décennies comme la forme transitionnelle probable entre reptiles et oiseaux.
Ross passa cinq années à Aylesbury et a eu quatre enfants. Puis, écrit A Voyage of Discovery and Research to Southern and Antarctic Regions (Un voyage de découverte et d'étude des régions australes et antarctiques), qui fut publié en 1847.
Mais il faudra près de cinquante ans pour que le continent Antarctique, malgré les précieuses découvertes de Ross, ne soit réellement remis au centre des attentions des explorateurs, notamment par l'exploration de sa surface. Seuls les baleiniers et les phoquiers suivront ses traces durant cette période.
A la recherche de John Franklin
John FranklinIl est élu à la Royal Society en 1848 et part, malgré sa promesse faite à sa femme, à la recherche de l'ancien gouverneur de Tasmanie John Franklin. Franklin tentait lui aussi de trouver le passage du Nord-Ouest dans une troisième tentative personnelle à bord des navires utilisés par Ross lors de sa grande expédition. John Ross, l'oncle de James Clark Ross, est l'un des premiers à s'inquiéter publiquement du non-retour de Franklin. James Clark Ross navigue en tant que capitaine du HMS Enterprise et est accompagné du HMS Investigator. Une forte récompense fut promise à celui qui le retrouvera et une quarantaine de bateaux se lancent également à la recherche de l'expédition de Franklin. Malgré un hivernage difficile, la recherche de Ross fut infructueuse et il retourna en Angleterre en 1849.
Parmi les hommes qui l'accompagnaient dans cette mission de recherche se trouvaient Robert McClure, qui prouvera plus tard l'existence du passage du Nord-Ouest, et Francis Leopold McClintock qui trouvera bien plus tard les restes de l'expédition de Franklin. Les Esquimaux permettent grâce à leurs indications de cibler les recherches, lesquelles se portent sur l'embouchure de la «Great Fish River» (la rivière Back). Un cairn est retrouvé dix ans après le départ de Franklin, avec des messages écrits qui permettent de retracer le parcours de l'expédition. Les trois ans de vivres de Franklin auraient été mal mises en conserve, des défauts dans leur soudure au plomb, rendant les produits non hermétiques source de saturnisme et de botulisme. Lui et ses 129 hommes moururent après que leur navire fut bloqué par la glace, certains ayant même tenté de revenir par voie de terre.
A Londres, en 1856, Ross est fait contre-amiral de la Royal Navy. L'année suivante, sa femme meurt et cinq années après, il rend le dernier soupir à Aylesbury, une banlieue de la capitale anglaise.
(Suite et fin)


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