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Un colloque autour du patrimoine dans la littérature
Commémoration de la disparition de Rachid Mimouni
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 02 - 2010

Sous le thème générique «L'emploi du patrimoine populaire dans l'écriture romanesque algérienne», les intervenants ont recommandé l'impérative nécessité de promouvoir ce patrimoine dans les différents supports didactiques (langues d'écriture), en œuvrant, notamment, à réunir les intellectuels et hommes de lettres algériens autour de ce principe.
Pour le Dr Mohamed Bourayou, «la construction de l'avenir nécessite un rappel de ce patrimoine riche et diversifié par l'emploi des nouvelles technologies, en vue de sa pérennisation», d'autant que «notre société connaît de grandes mutations, lui ayant valu la perte de certains repères de ce patrimoine». Abordant le thème de «La présence du patrimoine populaire dans l'écriture romanesque», le Dr. Bourayou a insisté sur la «présence permanente du patrimoine dans tous les écrits (arabes et français) des romanciers algériens, à partir des années 1940». Il a cité en exemple les grands noms de la littérature algérienne dont Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Malek Haddad, Mohamed Dib et Kateb Yacine.
«Cette présence s'est poursuivie et a mûri jusque dans les années 1970 et 1980 avec Abdelhamid Benhadouga, Tahar Ouettar, Merzak Bagtache, Ouacini Laâredj, Abdelwahab Mansour et Hocine Laalam», entre autres, a-t-il ajouté.
De son côté, Merzak Bagtache a évoqué la nécessité de guider les étudiants en littérature vers ce domaine de recherche en vue d'arriver à «l'emploi idéal de ce riche patrimoine national dans des thèses et recherches académiques», a-t-il précisé.
L'écrivaine et ancienne ministre, Mme Zhor Ounissi, indiquera, lors de son intervention que «les romanciers algériens d'expression étrangère (française notamment) ont utilisé la forme et le fond de cette langue d'écriture comme outil de transfert du patrimoine populaire dans le but d'exprimer et de défendre des causes propres au peuple algérien, tant sous la colonisation qu'après l'indépendance». Lors de ce colloque, les participants se sont accordés sur la «forte présence du patrimoine populaire» dans l'œuvre du défunt Rachid Mimouni, notamment la Ceinture de l'ogresse et l'Honneur de la tribu dans lesquels le romancier à «particulièrement réussi l'emploi et l'exploitation de ce patrimoine dans le traitement de la réalité vécue de ses personnages», ont-ils assuré.
Il est à noter que cette opportunité a été marquée par la tenue d'une cérémonie au cours de laquelle la wilaya de Boumerdès a honoré les femmes et les hommes de lettres : Zineb Laoudj, Habib Ayoub et Abderahmane Boudharba, ainsi que la veuve de Mimouni, de la «distinction de l'ordre du mérite». Pour rappel, Rachid Mimouni nous a quitté le 12 février 1995, des suites d'une maladie. Né à Boudouaou le 20 novembre 1945, il a effectué ses études primaires dans sa ville natale, avant de poursuivre sa scolarité à Rouiba.
Après sa réussite à l'examen du baccalauréat, il s'inscrit à Alger pour une licence en sciences économiques. Diplômé dès 1968, il est assistant de recherche à l'Institut national pour la productivité et le développement industriel. Il obtient, ensuite, une bourse pour une post graduation et part pendant une année poursuivre ses études à l'Ecole des hautes études commerciales de Montréal au Canada. Un an plus tard, il est de retour et commence à enseigner dès 1976.
A partir de 1990, il enseigne également à l'Ecole supérieure du commerce. Membre du Conseil national de la culture, il est également président de la fondation Kateb Yacine. Il occupe, par ailleurs, le poste de vice-président d'Amnesty International.
Très remarqué, il est invité à animer des rencontres et contribue par ses écrits de haute facture à faire connaître ses idées d'avant-garde. Mimouni publie sa première nouvelle dans les colonnes du Monde diplomatique. Lui, esprit si cartésien, se trouve ainsi happé par l'imaginaire. Sa carrière littéraire débute vraiment dans les années 1970. Son premier roman intitulé le Printemps n'en sera que plus beau, édité par la Sned, en 1978, s'avère être un vrai chant d'espoir. Quatre années plus tard, le Fleuve détourné, son roman phare, paraît chez Laffont, suivi de Tombéza et l'Honneur de la tribu. Ce derier fera, par la suite, l'objet d'une adaptation cinématographique par le réalisateur Mahmoud Zemmouri. En 1990, sort la Ceinture de l'ogresse (prix franco-arabe), suivi un an plus tard d'Une peine à vivre (prix de l'Académie française).
A cette époque, l'Algérie traverse une situation sécuritaire délétère. Marqué par toute cette horreur conjuguée au quotidien, il écrit en 1992, De la barbarie en général, de l'intégrisme en particulier. Une œuvre qui se veut un véritable réquisitoire contre l'intégrisme islamiste et un examen de conscience. Exilé au Maroc en 1993, il publie chez Stock la Malédiction, dédié à son ami Tahar Djaout. Il obtient avec cette ultime œuvre le prix du Levant et le prix de la Liberté littéraire. Le 12 février 1995, il décède dans un hôpital parisien. Il avait tout juste 50 ans.
Son recueil de nouvelles Chroniques de Tanger sera publié à titre posthume.


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