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De Sadat à El Baradei
Le noble politique et l'Egypte
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 02 - 2010

Je n'invente rien. Le grand problème de l'Algérie prend son origine en Egypte, on s'égyptianise quoi ! Au point où on a du mal à trouver l'Algérie, ce beau pays qui avait produit en littérature politique le double de tout le monde arabe réuni . Nos repères ne se trouvent ni dans les maisons d'édition, ni dans les banques ni à la gare. Au nom d'un arabisme creux et aliéné, des piliers algériens du Roman se sont faits massacrer pour laisser la place à l'étranger Egyptien. Voila que celui-ci traite de Batards tout ce qu'on a de précieux : nos Chouhadas, avait traité auparavant Benhadouga, Kateb Yacine,Assia Djabbar et après eux Yasmina Khadra ; de Mortazika (Mercenaires de la culture . Le Caire nous sous-estime et nous dénigre et c'est ca sa mission permanente. Pas loin d'ailleurs, L'exemple nous vient de l'association Norvégienne des Clubs de Lecture qui invita il y a quelques mois Une hypocrite comme «l'infirmière» Nawal Sadaoui, au titre de la plus émancipée du monde arabe . Pour ouvrir le bal de la dissertation, la dame s'approprie d'abord et pour le compte du Caire les œuvres Persanes des milles et nuits avant de dire qu'au delà du Nil point de littérature. Nawal Al Sadaoui aime les Algériens quand ils font la claque, spectateurs au maximum, mais n'aime pas la concurrence algérienne car pour elle, même sur le plan démocratique seule l'Egypte pense. Epoustouflant, Nawal Sadaoui qui a juste découvert Oslo en 1986 ne savait peut être pas, que des Algériens ont parcouru la mer du Nord en 1729 et 1731 attaquant la Norvège, les iles Fareos ( Danemark ) et virant vers l'Ouest jusqu'en Island. Il a fallu attendre 1746 pour qu'un accord de paix intervienne, signé d'ailleurs entre le Dey d'Alger et Frederick Roi du Couple Danemark-Norvège . Je retourne un peu en arrière pour revoir la versatile Nawal Saadaoui justement en 1986 distribuer a Oslo (Norvège) des copies de Children of Gebalawi (Gebalawis Barn en Norvégien ) l'œuvre de référence de Naguib Mahfoud l'écrivain qui supporta la paix avec Israël devenu prix Nobel de la littérature en 1988. Bien entendu, Il fallait la caution intellectuelle égyptienne à l'accord de paix Caire-Tel Aviv pour arracher le quitus Israélien d'un Nobel aussi politique que celui de Naguib Mahfouz . Par cette assertion, je ne contredis nullement Monsieur Rachid Boujedra, mais surtout ne dites pas que je suis contre la paix avec Israël , ou que je suis de ceux qui , pour critiquer l'Egypte, investissent dans l'anti-Israël pour meubler leur argumentaire. Je suis tout simplement impressionné par la Capacité du Manager juif a transformer la paysannerie égyptienne :main d'œuvre et Intelligentsia, en véritable Etat-Croupion le ramenant au rôle morbide d'esclave Politique.Esclave politique Oui, rémunéré parfois car Israël est un pays généreux connaissant parfaitement comment récompenser son voisin pour toute la discipline édictée. Souvenons -nous , après avoir fait un discours courageux devant le Knesset dans les années 1970, Anouar Assadat recevra dans les jardins de son palais une cohorte de journalistes et de photographes , une coiffeuse et un maquilleur le tout envoyé par des magazines américaines de Beauté . La revue People en vedette , lui consacra des posters et le présenta comme le président arabe le plus élégant. Meskine... Il a cru que c'était vrai . Après camp David ou il a reçu l'humiliation la plus abject en acceptant les conditions politiques et militaires régissant le désert du Sinai , Anouar El Sadat devint canonisable . Il recevra son ordre de mission de Tel Aviv pour accéder au rang du premier arabe prix Nobel de la paix . Paix dites vous , a vrai dire , il n'y a eu jamais de paix entre Israël et le Nil , il y a eu reddition et Jamais dans l'histoire des Etats, nous avons trouvé un exemple pour le comparer à cette Egypte continuellement inclinée à la peur qui manifeste une couardise à l'égard de son puissant voisin ne pouvant en aucune manière s'opposer a la ligne stratégique élaborée par Tel Aviv depuis maintenant 30 ans. L'Egypte se permet seulement quelques libertés pour assurer une permanence démagogique, en se rattrapant dans le feuilleton Raafat Al Hajane consommé tout cru en Algérie, ou a travers certaines productions honteusement antisémites exportables d'ailleurs dans le reste des pays musulmans, ou encore quelques déclarations télévisées de doctours stupides associés au un centre bidon dénommé études stratégiques d'Al Ahram.
(A suivre)

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